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La Littérature afrikaner

Publié le 23/10/2011

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De 1899 à 1902, le Transvaal et l'Orange soutiennent une lutte héroïque contre les forces de l'Empire britannique. Elle se termine par l'annexion des deux républiques; il s'ensuit un refoulement bn.tal de l'élément afrikaner. L'ancien mouvement est mort à cause de l'attitude anti-républicaine de son chef....

« la chose au sérieux.

Ils fondent le Genoot­ skap van Regle Afrikaners (Société des Vrais Afrikaners) pour combattre l'anglicisation croissante et pour tenter d'élever l'afrikaans à la dignité de -langue nationale.

Leur or­ gane est le journal Die Patriot (Le Pa­ triote).

L'influence de ce mouvement ne dépasse pas d'abord les régions rurales au­ tour de la ville du Cap, mais il prend un certain élan, lorsqu'en 1877-81, il donne son appui chaleureux au Transvaal envahi par les Anglais.

La littérature issue de la lutte politique, toute au service des Idéaux patriotiques et calvinistes du mouvement, doit s'adapter à un goftt populaire inculte; aussi demeure-t-elle très limitée et de peu de valeur esthétique.

Quelques poèmes co­ miques et satiriques de F.

W.

Reitz, C.

P.

Hoogenhout el autres, des nouvelles mora­ lisantes de J.

L.

Cachet, un roman, un drame historique et une traduction partielle de la Bible de S.

J.

du Toit, chef du mouvement, en constituent l'essentiel.

De 1900 à 1930.

De 1899 à 1902, le Transvaal et l'Orange soutiennent une lutte héroïque contre les forces de l'Empire britannique.

Elle se ter­ mine par l'annexion des deux républiques; il s'ensuit un refoulement bn .tal de l'élé­ ment afrikaner .

L'ancien « mouvement :t est mort à cause de l'attitude anti-républi­ caine de son chef.

En 1905, un second « mouvement :t surgit, cette fois dans les régions du nord.

autour de Pretoria; il a beaucoup plus de vigueur et prendra vite une ampleur nationale; il est mené par G.

S.

Preller, journaliste, his­ torien, rédacteur de la revue Die Brandwag (La Sentinelle, 1910-22) et seul critique lit­ téraire compétent des deux premières déca­ des de ce siècle.

En 1905, les anciennes répu­ bliques obtiennent l'autonomie pour leurs affaires intérieures et 1910 voit nattre l'Union de l'Afrique du Sud (Cap, Natal, Orange, Transvaal), dominion de ~'Empire dont les conseils ministériels seront présidés pendant ·près de quarante ans -par les an­ ciens généraux boers : Botha, Smuts et Herzog.

L'Académie sud-africaine des Arts et des Lettres, fondée en 1909, reconnaît le néerlandais et l'afrikaans comme langues équivalentes.

L'afrikaans est employé dans l'enseignement et dans les églises réformées à partir de 1914 et remplace bientôt com­ plètement le néerlandais.

Sa reconnaissance, en 1925, comme langue offlcieUe de l'Union à côté de l'anglais et l'apparition de la Bible en afrikaans , en 1933, couronnent le second « mouvement :t.

Au lendemain de la guerre anglo-roer, le phénomène le plus impressionnant, du point de vue qui nous occupe, est l'épa­ nouissement de la poésie lyrique et nar­ rative.

Bien qu'inspirée essentiellement par la guerre et les souffrances du peuple afri­ kaner, elle reflète déjà, dans une grande diversité de formes, souvent raffinées, une humanité richement nuancée et sait se gar­ der libre de tout engagement à l'égard du mouvement.

Jan Celliers (1865-1940) est, dans un style d'une virtuosité un peu verbale, le chantre de la nature, de l'intimité familiale et de la ferveur patriotique ...

A l'opposé se situe Totius (J.

D.

du Toit, 1877-1953), qui, dans une poésie symbolique dénuée de tout éclat, traduit ses sentiments personnels et cherche, dans une optique calviniste, le destin de son peuple.

Il consacre une grande partie de sa vie à la traduction de la Bible et donne des Psaumes une version très émou­ vante.

Les poèmes d'Eugène Marais (1871-1936), d'une délicate musicalité, sont empreints de mélancolie, d'un désespoir teinté de cynisme qui font de lui le type même du « poète mau­ dit :t.

On trouve dans ses nouvelles l'obses­ sion des présences angoissantes que masque l'apparence des choses; deux de ses ouvrages semi-scientiflques, l'Ame des babouins et l'Ame des termites (qui sera l'une des sour- ­ ces de la Vie des termites de Maeterlinck) ont acquis une réputation mondiale.

Le poète le plus riche de ce groupe est Louis Leipoldt (1880-1947).

Ses poèmes sur la guerre, tel ce monologue dramatique à la manière de Browning, qui est un "érita­ ble petit chef-d'œuvre, témoignent d'un hu­ manisme libéral plutôt que de sentiments nationalistes.

Il est le premier à écrire des sonnets et des pièces tragiques.

Ses écrits en prose sont également très nombreux : romans, nouvelles, essais, dissertations his­ toriques, l'ensemble dénotant un tempéra­ ment passionné et un non-conformisme quasi fondamental.

La ·prose de cette génération comprend surtout des écrits polémiques et historiques (de Preller entre autres) et des romalls d'aventures.

C.

J.

Langenhoven (1873-1932) crée, au service du mouvement national, une œuvre immense mais inégale qui em-. »

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