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La littérature Algérienne de langue française

Publié le 27/02/2011

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Selon l’écrivain Ghani Merad la littérature algérienne d’expression française nous offre ce qu’elle a de plus humain ; c'est-à-dire dans la mesure où elle exprime les souffrances et les espoirs de l'homme.  On distingue à l'intérieur de la littérature algérienne d'expression française, «la littérature des Français en Algérie« et «la littérature des Algériens«.  D’abord les Algérianisâtes (de 1919 à 1936), coupables d'impérialisme culturel et de paternalisme ou se distinguent Robert Randau, Isabelle Eberhardt, Lucienne Favre.

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« offre le moyen de se faire entendre de l'opinion publique du pays du colonisateur.En effet, la colonisation française a profondément déculturé les Algériens en faisant mourir à petit feul'enseignement en arabe - qui était florissant avant l'arrivée des Français - et en n'accueillant qu'un très petitnombre d'Algériens dans les écoles françaises.

Le résultat de la colonisation française apparaît dans les chiffres: «Ala veille de la révolution, on pouvait compter 95 % d'analphabètes dans le pays».

Manifestement, le systèmescolaire français, avec sa maigre filière pour indigènes et ses quelques lycées bilingues, promeut un nouveau modèlede lettré algérien.

Les intellectuels de cette époque sont, dans leur écrasante majorité, bilingues.

Même ceux formésaux universités arabes de Fès, de Tunis ou du Caire, n'ignorent pas absolument le français.

D'autre part,l'incorporation de nombreux Algériens dans l'armée française, lors de la première guerre mondiale, va en quelquesorte "démocratiser" le procès d'assimilation programmé par l'école et donc jusque-là réservé essentiellement auxenfants de notables.La spécificité de la littérature algérienne d'expression française :La spécificité de la littérature algérienne d'expression française a pour principales composantes le tempéramentalgérien d'une part, le fait colonial d'autre part.

Le tempérament algérien se manifeste aussi bien dans le contenuque dans la forme,5On perçoit tout ce que la littérature algérienne doit à la tradition arabe, aux schèmes arabo-islamiques.Dans les romans, le temps échappe à la chronologie et l'espace est infini.

Si la psychologie est sommaire, ce manqueest largement compensé par la minutie dans le découpage.Ghani Merad estime que l'écrivain algérien se trouve dans une situation privilégiée «car, à l'atavisme oriental il jointle caractère méditerranéen qui ajoute à son lyrisme, à son goût des couleurs chaudes et des passions fortes.

C'estpourquoi le tempérament algérien est marqué par les longues éclipses orientales interrompues de brusques etviolents réveils, ce qui se reflète dans le style».Quelle littérature ?Dans un premier temps, la littérature algérienne est marquée par des ouvrages dont la préoccupation étaitl'affirmation de l'entité nationale algérienne par la description d'une réalité socioculturelle qui allait à l'encontre desclichés habituels de l'exotisme, c'est à ce titre qu'on assiste à la publication de romans tels que la trilogie deMohammed Dib, avec ses trois volets que sont la Grande Maison, l'Incendie et le métier à tisser, ou encore le romanNedjma de Kateb Yacine qui est souvent considéré comme une œuvre majeure.

D'autres écrivains connuscontribuent à l'émergence de la littérature algérienne parmi lesquels Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, JeanAmrouche et Assia Djebar.Au lendemain de l'indépendance plusieurs nouveaux auteurs émergent sur la scène littéraire algérienne, ilss'imposeront notamment sur plusieurs registres comme la poésie, les essais ainsi que les nouvelles, ils tenteront parle biais de leurs œuvres6De dénoncer un certain nombre de tabous sociaux et religieux, parmi eux il y a Rachid Boudjedra, Rachid Mimouni,Leila Sebbar …Actuellement, une partie des auteurs algériens a tendance à se définir dans une littérature d'expressionbouleversante, en raison notamment du terrorisme qui a sévi durant les années 1990, l'autre partie se définit dansun autre style de littérature qui met en scène une conception individualiste de l'aventure humaine.

Parmi les œuvresrécentes les plus remarquées il y a l'Écrivain, Les hirondelles de Kaboul et L'attentat de Yasmina Khadra, Le sermentdes Barbares de Boualem Sansal, Mémoire de la chair de l'écrivain d'expression arabe Ahlam Mosteghanemi, Nullepart dans la maison de mon père d'Assia Djebar.Conclusion : «L'emploi du français est déjà en soi un thème littéraire.

En effet c'est en se remettant en cause que la littératured'expression française fleurit et s'épanouit.

De même, la quête d'une identité ne peut se faire qu'en français, car cedéchirement ne touche pas l'arabisant qui, lui, ne doute pas un instant de son identité arabo-musulmane» par GhaniMerad. 7 Bibliographie :-Internet :http://ecrits-vains.com/points_de_vue/hafs_benmchich.htm-Histoire littéraire et anthologie (anthologie de la littérature algérienne de langue française) de CHRISTIANE ACHOUREdition ENTREPRISE ALGERIENNE DE PRESSE.- BIBLIOGRAPHIE Méthodique et critique de la littérature algérienne de langue française 1945-1977 ; de JEANDEJEUX ; Edition société nationale d'Edition et de diffusion.- la littérature algérienne d'expression française par Ghani Merad.

Pierre- Jean Oswald, Paris 1976.. »

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