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La Littérature copte

Publié le 23/10/2011

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L'Egypte supportait avec impatience l'autorité religieuse byzantine. Animée par ses chefs - les patriarches d'Alexandrie - elle se jette dans d'épineuses controverses sur les natures du Christ. Le Concile de Chalcédoine (451) lui donne prétexte à se séparer définitivement du reste de l'Eglise : c'est ie schisme monophysite....

« attribués aux mages Zoroastre, Zostrien, Messas, ou bien encore à des maitres gnos­ tiques plus ou moins réels : Eugnoste, Dosithée.

Dans un traité appelé : Evangile de Vérité subsistent peut-être des enseigne­ ments de Valentin.

Avec ces livres propre­ ment gnostiques voisinent, dans la même bibliothèque sacrée, des écrits assignés à Hermès Trismégiste, et divers apocryphes à sujets chrétiens mais qui vont d'une ortho­ doxie relative à l'hérésie la plus fantas­ tique : tels sont les Evangiles de Thomas et de Philippe déjà cités plus haut, le Dia­ logue du Sauveur, la Sagesse de Jésus, une Apocalypse de Pierre et plusieurs autres attribuées à Jacques, les Enseignements de Silvanus, l'Ascension de Paul, 'le Discours à Réginus sur la Résurrection.

Non moins important pour l'histoire du christianisme que les célèbres manuscrits de la Mer l\lorte, cet extraordinaire ensemble de textes com­ mence seulement à être publié.

Une bibliothèque copte ana~ogue bien que moins riche et moins précieuse avait été retrouvée vers 1930 : elle a restitué la tra­ duction des Kephalala ou « Chapitres » dus au prophète babylonien MANI ( t 277), ainsi que des collections d'flomélies et de Psaumes manichéens.

Ecrits gnostiques, écrits manichéens : lit­ térature précieuse qui nous révèle les gran­ des origines des étranges croyances dont les Albigeois de notre Moyen Age furent les lointains héritie1·s.

La fondation du monachisme.

A la faveur du répit qui suit la terrible persécution de Décius (250), l'Egypte voit naitre le monachisme : des ermites se dis­ persent dans les déserts; des cénobites se groupent dans des couvents.

Sans doute les biographies des plus célèbres fondateurs : Antoine (251-356) et Paul Premier-Ermite ( t entre 356 et 361), ne son t-elles pas des œuvres coptes, puisqu'elles furent compo­ sées par S.

Athanase et par S.

Jérôme.

Mais hien vite des recueils d'enseignements et d'anecdotes - d' Apophthegmes - viennent illustrer les ermites les plus connus : Am­ mon, Macaire le grand, Moise de Scété ...

L'histoire de l'anachorète Onuphre est rédi­ gée par un autre solitaire : Paphnuce.

Quant aux cénobites, la biographie du pre­ mier d'entre eux : Pachôme (286-346) et de ses successeurs Théodore et Horsièsi constitue l'œuvre la plus haute de toute la littérature copte.

Citons aussi la vie d'un autre pachômien : Manassé, écrite par son compagnon Ephrem, et, due au moine Papôhé, la biographie d'Apollo et de Phib auxquels remonte le splendide couvent de Baoult dont quelques sculptures se voient aujourd'hui au Musée du Louvre.

Du ve au vne siècle.

L'Egypte supportait avec impatience l'au­ torité religieuse byzantine.

Animée par ses chefs -les patriarches d'Alexandrie - elle se jette dans d'épineuses controverses sur les natures du Christ.

Le Concile de Chalcédoine (451) lui donne prétexte à se séparer définitivement du reste de l'Eglise : c'est ie schisme monophysite.

Ces polémi­ ques ont inspiré de nombreuses œuvres coptes interprétant de façon partiale l'his­ toire des conciles (Gnomes de Nicée, etc.) et glorifiant l'activité des patriarches Théo­ phile (402-430), Cyrille ( t 463) et, surtout, Dioscore. »

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