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La littérature française dans les années 1920 (Histoire littéraire)

Publié le 30/03/2012

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A la structure narrative circulaire de ces oeuvres majeures, largement fondées sur l'utilisation d'une écriture expressive représentative, succède une percée du signe qui marque le dépassement - caractéristique de la poésie contemporaine - de la fonction transitive du langage : « La poésie est en jeu. « Les Dix-neuf poèmes élastiques ( 1919), bien qu'encore fortement anecdotiques, violent systématiquement la linéarité syntaxique et parachèvent la déconstruçtion du sens à l'aide de l'inclusion de divers éléments producteurs que le texte transforme. Dans les cas extrêmes, on assiste au passage intégral d'un système de signes à un autre. Un fait divers relevé dans Paris-Midi devient « télégramme-poème « avec « Dernière heure«; « Mee tao buggi «, au titre de notes de lectures sur les naturels des îles Tonga en Océanie. Le procédé sera systématisé dans les Documentaires (1924) qui proviennent presque entièrement d'un roman populaire de Gustave Le Rouge, Le Mystérieux Docteur Cornélius. Les oeuvres ultérieures, Feuilles de route ( 1924) et Sud-Américaines ( 1926). « photographies mentales « prises sur le vif par un voyageur redevenu attentif au spectacle du monde, n'iront techniquement guère plus loin que J'élasticité de ce rythme pulsionnel qui dépossède le sujet de ses prérogatives traditionnelles....

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« 180 HISTOIRE LITIÉRAIRE DE LA FRANCE que défend Le Corbusier.

« Il faut que l'art littéraire, plastique ou musical cesse d'être comme autrefois la lyrification nécessaire d'une réalité bien trop indifférente pour être supportée telle quelle, écrit Ozenfant ; la vie actuelle, sa magnifique intensité, son aspect même satisfont une part de nos besoins de poésie.

» Et Cendrars, Max Jacob, André Salmon, Pierre Albert-Birot représentent aussi, chacun à sa manière, cette modernité des années vingt également appelée par le jeu, que ce soit celui de la vie ou celui du langage, et des ailleurs que certains cherchent dans l'étourdissement du voyage, d'autres dans l'aventure spirituelle.

M.

DÉCAUDIN Max Jacob (1876-1944) « Funambule, bouffon, mage, VISionnaire, jongleur mystique, baladin du ciel, feu follet, brocanteur, etc », telles sont les expressions qui reviennent le plus souvent sous la plume de ceux qui, à des titres divers, se sont intéressés à Max Jacob.

Faut-il pour autant parler d'un « mythe de Max Jacob » qui aurait « défiguré et rendu méconnaissable l'homme .

et surtout l'artiste» (J.

de Palacio)? Il serait sans doute plus juste de dire que ces jugements, sans être radicalement erronés, ne donnent qu'une image superficielle de la personnalité d'un écrivain déroutant qui a cultivé avec une certaine complaisance sa réputation d'individu bizarre, excessif et contradictoire.

Quoi qu'il en soit, on commence maintenant à mieux évaluer l'importance de son œuvre, à comprendre qu'elle ne fut pas seulement, comme son auteur a voulu parfois le laisser croire, un aimable divertissement pimenté par quelques accents dramatiques.

La carrière littéraire de Max Jacob commence véritablement sous la bannière de l'avant-garde des années 1907 regroupée autour des hôtes du « Bateau Lavoir», dans cette rue Ravignan encore campagnarde dont on trouve l'évocation nostalgique dans Le Laboratoire central ( 1921 ).

Si les peintres et les poètes qui s'y côtoient n'ont pas à proprement parler de doctrine ou de programme, ils ont du moins des goûts et des dégoûts communs.

En matière de poésie, Rimbaud, Alfred Jarry, Verlaine.

Corbière, Laforgue, Charles Cros, bref tous ceux qui ont tordu le cou -avec plus ou moins de constance - à l'éloquence, qui ont tourné en. »

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