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La Littérature turque

Publié le 22/10/2011

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La défaite militaire de 1918 allait précipiter ce mouvement vers la modernisation des pensées et des moeurs. L'empire ottoman démembré est occupé par les Alliés et la dynastie accepte cette semi-colonisation qui va entraîner, malgré elle, un grand soulèvement national et révolutionnaire, dont les lettres ne seront pas absentes.

« pour le cheik Ahmed Yésf.vi (ou Yasavi) mort ~n 1166 ou 1167 dans l'ancienne ville de Yasi (ou Yési) - actuellement Turkestan - qui composa les poésies mystiques « Hik­ met :.

et dont la tombe est demeurée un lieu de pélerinage depuis qu'un monument y fut édifié au quatorzi ème siècle par Tamerlan.

Peu à peu sous diverses influences locales et aussi par l'apport littéraire du persan, la langue se transforme et la littérature kachgarienne va donner naissance · à deux sortes différentes de turc dont la plus impor­ tante est le turc djagatai qui se développe dès la seconde moitié du treizième siècle avec Hosan el-Din Hamud ibn 'Açini al-Bart­ chinlighi (dans la ville de Bartchkertd), ainsi que Koutb (pour son roman en vers : « Khusrav-u Chirin :.) et Khorezmi dont l'œuvre poétique « Muhebbet Namé :.

(1353) donne son nom à toute une lignée de la vouvelle littérature.

Mais c'est après la mort de Tamerlan que le turc DJAGATAI se mani­ feste réellement.

La littérature se fait alors connaitre essentiellement par le grand nom­ bre de poésies et de poètes dont quelques­ uns sont encore connus de nos jours (toutfl, Sekkali, Kassim, Anwar).

Nevaï et sa période (du xv" au xx• siècle) Avec le Sultan Hossein Baykara (1469- 1506) qui tient sa coÙr à Hérat (Perse) on assiste à une véritable renaissance de la lit­ térature et des sciences.

Si ce sultan fut effectivement le dernier Timouride à régner sur la Perse il reste surtout célèbre par les gloires littéraires qui s'attachent à son nom.

Le poète Mi Ali Chir (mort en 1501) est non seulement connu encore maintenant, mais aussi est-il considéré comme l'un des plus grands écrivains du monde oriental.

Il est connu sous deux pseudonymes : Fani et Nevaï .

Raconter la vie de Neval, c'est sou­ lever toute l'histoire des Timourides, c'est explorer le monde turc d'alors et aussi de l'avenir, car Nevaï projette loin ses œuvres et ses pensées qui encore aujourd'hui sont étudiées dans les Turkestans après avoir longuement influencé toute la dynastie des Grands Mongols et aussi les Turcs d'Istan­ boul.

Son œuvre peut-être divisée en trois grandes parties essentielles : - Les recueils de poésie : Etrangetés de l'Enfance -Raretés de la Jeunesse -Mer­ veilles de l'Age mflr -Utilités de la Vieil­ lesse.

- Les commentaires d'œuvre religieuse , les poésies mystiques.

les romans (Ferhad et Chirin -Laila et Mejnoun) et son œuvre historique : Les Sept Planètes.

- La prose qui comprend son « Histoire des Prophètes », « Histoire des anciens rois de Perse », sa « Biographie de Djami :., bio­ graphie des poètes de son temps et surtout le Mouhakamat al-Loughatain qui est un dé­ bat où sont discutées les valeurs du Persan et du Turki du point de vue de la forme, et où Nevai aboutit à la conclusion de la supé­ riorité de la langue turki (djagatal) sur le persan.

Nevai qui fut non seulement un grand écrivain - mais aussi un politique de renom - est enterré dans la Grande Mos­ quée de Hérat, la ville où il était né et qu'il avait, entre toutes, rendue célèbre.

On peut, dans son œuvre, et par ses écrits eux-mêmes relever l'influence de deux écrivains de langue turque qui le précédèrent.

Il s'agit de Djami et surtout de Nizami l'un des rares poètes qui, toute sa vie, se refusa aux prin­ ces, et qui est une sorte de Diderot ·avant la lettre .

Il est, avec Neval, le poète le plus imité, non seulement dans le monde orien­ tal, mais aussi en occident, par Gœthe par exemple, et bien d'autres, plus que ne le furent jamais les classiques grecs.

Après l'effondrement du royaume des Ti­ mourides, alors que les Ouzbeks s'emparent de ces régions, le jeune prince Baber, des­ cendant de Tamerlan, va fonder la dynas­ tie des Grands Mongols qui étendra sa puis ­ sance sur une .

grande partie de l'Asie, y compris l'Inde qui sera · conquise en 1519 et restera sous la domination des Grands Mon­ gols jusqu'en 1857.

Le Prince Baber fut aussi un grand écrivain.

De lui, nous ont été conservées plusieurs œuvres dont un DIVAN turc , ün traité mystique et surtout ses mé­ moires : Baber-Namé, qui comportent vingt deux livres.

C'est le tableau le plus complet de sa vie et de son époque.

Si parfois le style en paraît inégal, s'il existe de nom­ breux « trous », plus qu'à Baber, il faut le reprocher aux trois secrétaires qui écri­ vaient sous sa dictée.

Mais Baber, par son œuvre littéraire, étend l'influence du Turki jusque chez les ouzb eks dont la langue e se développera que bien plus tard.

Cepen­ dimt, après la parution du « Chedjere-i Ta­ rakama :.

(Histoire des Turkmènes) de Aboul­ Ghazi en 1659 le djagatai .sera peu à peu délaissé au profit du persan qui deviendra la langue de culture la plus employée.

Et il faudra attendre le début du vingtième siècle pour que le turc connaisse une nouvelle « Renaissance :... »

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