La « misère » de l'homme chez Pascal

Les preuves du malheur de l’homme

■ Dans le chapitre III, Pascal analyse les causes, ou les manifestations, du malheur de l’homme, ce qu’il nomme sa «misère»: il énumère une dizaine de manifestations de la faiblesse humaine, qui prouvent l’imperfection de l’homme, - sa « bassesse» qu’il oppose au chapitre VT à sa «grandeur».

■ Son malheur vient de son caractère. Pascal consacre plusieurs fragments à l’inconstance (fr. 50, 51, 52, 69 et 74), pour mettre en évidence la diversité des goûts, des composantes de l’être humain - « bizarres, changeantes, variables» -, l’alternance du plaisir et du déplaisir selon le succès ou l’échec, la lucidité et l’aveuglement sur les plaisirs. Ce défaut s’explique peut-être par la diversité de la composition de l’homme, aussi multiple que celle de son environnement (fr. 61). L’inconstance s’accompagne d’orgueil, qui se manifeste par l’hypocrisie ou la glorification de soi, ou encore une fausse curiosité (fr. 67 et 72).

■ D’autres facteurs que son caractère entraînent le malheur de l’homme, il s’agit là de la pratique de diverses activités humaines comme celle du pouvoir qui prend la forme de la tyrannie (fr. 54 et 55) : car certains hommes veulent «régner partout» mais c’est impossible, car même la force n’y parvient pas;