Devoir de Philosophie

LA SCIENCE-FICTION

Publié le 05/02/2019

Extrait du document

Aux États-Unis, à la fin des années 1930, le monde des comics est bouleversé par les nouveaux superhéros de Marvel (Spiderman, Surfer d’Argent, X-Men...) qui crée un univers qui inspira les jeux vidéo comme Super Mario ou Alone in The Dark. Le jeu vidéo Myst des frères Miller (1992) reste un modèle du genre par la qualité de son scénario et son niveau graphique. A leur tour, le cinéma et la littérature s’inspirent de ces jeux pour créer de nouveaux mondes de science-fiction.
 
Quant aux mondes virtuels issus de l’image de synthèse et de la technologie informatique, ils nécessitent des moyens colossaux apportés par des partenaires telles les grandes chaînes de télévision.
 
Le cinéma
Étrangement, ce n’est pas par le cinéma que l’effet spectaculaire que peut conférer la science-fiction a été produit mais par la radio. En 1938, l’acteur et réalisateur américain Orson Welles adapta pour une station de radio le célèbre roman de H. G. Wells, La guerre des mondes. Le récit, qui annonçait une invasion de la Terre par les Martiens, fut lu par Welles sur les ondes avec une telle conviction qu’il provoqua une immense panique chez les auditeurs.
 
La majorité des films de science-fiction sont des adaptations d’œuvres littéraires ou de bandes dessinées. Le premier film est à mettre à l’actif de Georges Méliès avec Le voyage dans la Lune (1902). Dans les années 1920, le cinéaste expressionniste allemand Fritz Lang réalisa des films visionnaires - Metropolis (1927), qui reprend les motifs du savant fou et de la dérive technologique et La femme sur la Lune (1929).
 
De nombreux films mettent en scène des créatures monstrueuses: citons Frankenstein (1931) et
 
La guerre des étoiles (1977) est le premier volet d’une trilogie de science-fiction réalisée par George Lucas. Il s’est inspiré de récits mystiques et de romans de cape et d'épée pour construire son action qui se passe dans une galaxie où règne le mal, où l’on rencontre de sympathiques robots, une princesse, des animaux et des engins spatiaux géniaux.
 
Ce film vint concurrencer 2001 : odyssée de l’espace et fut un succès commercial important.
 
L’homme invisible (1931) de James Whale, King Kong (1933) de Merian Cooper. Les films des années 1950 adaptèrent les thèmes favoris de la science-fiction classique comme Planète interdite (1956) de Fred M. Wilcox, ou L’invasion des profanateurs de sépultures (1956) de Don Siegel.
 
Des années 1960 et 1970, on retient La planète des singes (1968), adaptation du roman de Pierre Boulle par Franklin J. Schaffner, et Rencontre du troisième type (1977) de Steven Spielberg. Mais c’est Stanley Kubrick qui réussit en 1968 la meilleure œuvre cinématographique de science-fiction avec 2001 : odyssée de l’espace. La guerre des étoiles (1977), produit et réalisé par George Lucas, constitue, avec deux autres volets de la trilogie, L’empire contre-attaque et le Retour du Jedi, l’un des plus grands succès cinématographiques
© Lucas film
Le film 2001: odyssée de l'espace (1968) est une adaptation par Stanley Kubrick d’une nouvelle de Arthur C. Clarke intitulée The Sentinel. Film culte de science-fiction, il a bénéficié de gros moyens, dont l’assistance technique des ingénieurs de la NASA, et a surpris notamment par sa bande originale (valses de Strauss) et l’approche du principe de l’altération du temps (de la préhistoire au monde intersidéral en passant par l’apocalypse nucléaire).
 
du box-office mondial, avec le film E.T (1982), réalisé par Steven Spielberg.
 
Au Japon, Ishiro Honda, inspiré par les souvenirs de la bombe atomique, réalisa Godzilla, le premier grand film de science-fiction de ce pays en 1954. Le Russe Andreï Tarkovski réalisa les poétiques Solaris (1972) et Stalker (1979) d’après respectivement les récits des Polonais Stanislas Lem et des frères russes Arcadi et Boris Strougatski.
 
En France, mis à part Fahrenheit 451 de François Truffaut en 1966, La jetée (1963) de Chris Mariner, Alphaville (1966) de Jean-Luc Godard, le réveil a été tardif avec des réalisateurs comme Luc Besson (Le dernier combat, 1983; Le cinquième élément, 1997) ou le duo Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet qui réalisa La cité des enfants perdus en 1996.
 
Ce sont surtout les illustrations, les héros de bandes dessinées et de séries télévisées des années 1950 qui ont inspiré les réalisateurs de films de science-fiction. Superman ou Batman furent adaptées, tandis que se développaient, de 1965 à nos jours avec grand succès, des feuilletons comme Star Trek, Cosmos 1999, La quatrième dimension et aujourd’hui X-Files et Stargate, adaptation télévisée du film de Roland Emerich.
 
Quoi qu’il en soit, auteurs, dessinateurs et réalisateurs reprennent tous les grands thèmes de la science-fiction: vie extraterrestre, catastrophes nucléaires, manipulations génétiques, voyages intergalactiques et complots internationaux.

« La science-fiction (1870).

Grâce à l'invention de moyens de loco­ motion, ses héros partent à la découverte de mondes jusqu'alors inexplorés.

Imaginer les voyages interplanétaires suppose de la part des auteurs une vision finie de la Terre, celle d'un ailleurs possible et une inventivité et une curiosité par rapport à la technologie.

Jules Verne et H.G.

Wells Verne est l'apôtre du progrès, aussi exact et pré­ cis que possible dans ses descriptions, s'inspirant des revues scientifiques d'avant-garde du monde entier, curieux de tout, et reste l'un des auteurs français les plus traduits.

Mais la découverte en 1994 d'un inédit refusé par les éditeurs d'alors, Paris au xX' siècle (1863), révèle un Jules Verne tourmenté à travers une description pessimiste de la capitale française aux prises avec la pol­ lution, la surpopulation, les embouteillages, désenchantement que l'on perçoit déjà dans les traits de caractère du capitaine Nemo ou dans Robur le Conquérant.

Jules Verne et l'Anglais Herbert George Wells (1866-1946) s'imposent comme les pionniers de la science-fiction.

Wells explore la plupart des thèmes qui sont devenus des classiques du genre : les voyages dans le temps avec La machine à explorer le temps (1895), des hommes dotés de pouvoirs extraordinaires avec L'homme invisible (1897) ou encore l'invasion de la Terre par des créatures extraterrestres avec La guerre des mondes (1898).

Comme celles de Jules Verne, ses extrapolations scientifiques (les voyages interplanétaires ou la bombe atomique) sont devenues réalité.

Ainsi, le premier sous-marin atomique améri­ cain portait le nom de Nautilus à la fois en hom­ mage à Verne et à l'inventeur américain David Bushnell (1742-1824) qui, avec son Nautile, ins- ......

Jules Verne (1828-1905) est un des plus fertiles précurseurs de la science-fiction en France.

Doté d'une imagination débordante, il voyait déjà l'homme en quête de mondes inexplorés à bord de vaisseaux visionnaires.

L'œuvre de Jules Verne recoupe deux thèmes majeurs de la science-fiction: les voyages dans le temps et les machines.

On lui doit notamment Voyage au centre de la Terre (1864) et Vingt mille lieues sous les mers (1870).

Dans son roman, .....

Les robots (1950), Isaac Asimov anticipe l'ère des ordinateurs.

pira le récit de Vingt mille lieues sous les mers à Jules Verne.

Même la réelle conquête spatiale du XX" siècle a des airs de déjà vu: le décollage de la mission Apollo eut lieu en Floride en plein mois de juillet et l'alunissage des astronautes se fit par l'intermédiaire d'une capsule autonome ...

tout comme dans les textes de Verne et Wells! Les pulps américains À partir des années 1920, et durant plus d'une décennie, la science-fiction connaît son âge d'or.

Grâce à des magazines américains, les pulps, spécialisés et bon marché, comme Amazing Stories ou Astounding Stories, les nouvelles de science-fiction touchent un public de plus en plus large et généralement assez jeune.

D'ailleurs, ces publications popularisent le terme même de science-fiction.

Les auteurs du genre sont productifs, ont du succès et aspirent à être reconnus comme des écrivains d'un genre littéraire à part entière.

En 1923, le terme de scientifiction, qui devint en 1929 "science-fiction», fut inventé par l'éditeur et auteur américain émigré du Luxembourg, Hugo Gernsback (1884-1967) dans sa revue Science & Invention à ce propos.

Il écrivit en 1911 le pre­ mier feuilleton considéré comme appartenant au genre, Ralph 124 C41 +, paru dans la revue tech­ nique Modern Electrics, dont le style, s'il paraît ampoulé, annonçait la télévision, le radar, les microfilms.

Il reste célèbre également pour avoir laissé son prénom au fameux prix qui récom­ pense chaque année un récit.

Mais Gernsback fut surtout en 1926 le fonda­ teur du premier magazine de science-fiction, Amazing Stories, vendu 5 cents et imprimé en couleurs sur du papier bon marché (du "pulp », d'où son surnom).

Tiré à des millions d'exem­ plaires, ce magazine fut bientôt suivi entre autres par Argosy et Astounding Stories dont le rédac­ teur en chef fut le physicien John W Campbell (1910-1971) qui inspira tant d'écrivains majeurs du genre, dont Alfred van Vogt (né en 1912), Isaac Asimov (1920-1992), Robert Heinlein (1907-1988), Theodor Sturgeon (1918-1985) et Clifford Simak (1904-1988).

L'esprit des pulps reflète assez bien les utopies, les inquiétudes et les espoirs de cette époque marquée par la Première Guerre mondiale, la crise de 1929, la menace du fascisme et d'une nouvelle guerre; les récits sont tour à tour étayés par une iconographie et une scénographie conquérante et cataclysmique, doublées d'un vocabulaire réellement inventif où fleurissent des mots pseudoscientifiques.

Cette langue nou­ velle continue à inspirer les auteurs contem­ porains et ressurgit même au travers de réelles inventions scientifiques! Les auteurs de cette époque se sont longtemps cantonnés au format de la nouvelle -le feuilleton était rarement autorisé.

Aussi, lors du déclin des pulps, vers 1955, ces mêmes auteurs se sont lancés dans de véri tables sagas.

La plupart de ces écrivains étaient des inconditionnels de ces mêmes revues.

Ils ont été encouragés par les lec­ teurs assidus de l'époque qui, via le courrier des lecteurs, envoyaient nouvelle sur nouvelle dans le but d'être publiés.

De telles pratiques existent encore aujourd'hui, même si la France connaît un engouement plus tempéré pour ce genre littéraire.

L'âge d'or français Fort du succès de Jules Verne, du comte Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (1838-1889) ou de celui d'Alfred Jarry (1873-1907) , d'autres auteurs fran­ çais se lancent dans ce genre littéraire.

Les romans du début du siècle sont marqués par. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles