LA SCIENCE-FICTION
Publié le 05/02/2019
Extrait du document
«
La
science-fiction
(1870).
Grâce à l'invention de moyens de loco
motion, ses héros partent à la découverte de
mondes jusqu'alors inexplorés.
Imaginer les voyages interplanétaires suppose
de la part des auteurs une vision finie de la Terre,
celle d'un ailleurs possible et une inventivité et
une curiosité par rapport à la technologie.
Jules Verne et H.G.
Wells
Verne est l'apôtre du progrès, aussi exact et pré
cis que possible dans ses descriptions, s'inspirant
des revues scientifiques d'avant-garde du monde
entier, curieux de tout, et reste l'un des auteurs
français les plus traduits.
Mais la découverte en
1994 d'un inédit refusé par les éditeurs d'alors,
Paris au xX' siècle (1863), révèle un Jules Verne
tourmenté à travers une description pessimiste
de la capitale française aux prises avec la pol
lution, la surpopulation, les embouteillages,
désenchantement que l'on perçoit déjà dans les
traits de caractère du capitaine Nemo ou dans
Robur le Conquérant.
Jules Verne et l'Anglais Herbert George Wells
(1866-1946) s'imposent comme les pionniers de
la science-fiction.
Wells explore la plupart des
thèmes qui sont devenus des classiques du
genre : les voyages dans le temps avec La
machine à explorer le temps (1895), des hommes
dotés de pouvoirs extraordinaires avec L'homme
invisible (1897) ou encore l'invasion de la Terre
par des créatures extraterrestres avec La guerre
des mondes (1898).
Comme celles de Jules
Verne, ses extrapolations scientifiques (les
voyages interplanétaires ou la bombe atomique)
sont devenues réalité.
Ainsi, le premier sous-marin atomique améri
cain portait le nom de Nautilus à la fois en hom
mage à Verne et à l'inventeur américain David
Bushnell (1742-1824) qui, avec son Nautile, ins- ......
Jules Verne
(1828-1905)
est un des plus
fertiles précurseurs
de la science-fiction
en France.
Doté
d'une imagination
débordante, il voyait
déjà l'homme en quête
de mondes inexplorés
à bord de vaisseaux
visionnaires.
L'œuvre
de Jules Verne recoupe
deux thèmes majeurs
de la science-fiction:
les voyages
dans le temps
et les machines.
On lui doit notamment
Voyage au centre
de la Terre (1864)
et Vingt mille lieues
sous les mers (1870).
Dans son roman, .....
Les robots
(1950), Isaac Asimov
anticipe l'ère
des ordinateurs.
pira le récit de Vingt mille lieues sous les mers à
Jules Verne.
Même la réelle conquête spatiale du
XX" siècle a des airs de déjà vu: le décollage de la
mission Apollo eut lieu en Floride en plein mois
de juillet et l'alunissage des astronautes se fit par
l'intermédiaire d'une capsule autonome ...
tout
comme dans les textes de Verne et Wells!
Les pulps américains
À partir des années 1920, et durant plus d'une
décennie, la science-fiction connaît son âge d'or.
Grâce à des magazines américains, les pulps,
spécialisés et bon marché, comme Amazing
Stories ou Astounding Stories, les nouvelles de
science-fiction touchent un public de plus en
plus large et généralement assez jeune.
D'ailleurs, ces publications popularisent le terme
même de science-fiction.
Les auteurs du genre sont productifs, ont du
succès et aspirent à être reconnus comme des
écrivains d'un genre littéraire à part entière.
En
1923, le terme de scientifiction, qui devint en 1929
"science-fiction», fut inventé par l'éditeur et
auteur américain émigré du Luxembourg, Hugo
Gernsback (1884-1967) dans sa revue Science
& Invention à ce propos.
Il écrivit en 1911 le pre
mier feuilleton considéré comme appartenant au
genre, Ralph 124 C41 +, paru dans la revue tech
nique Modern Electrics, dont le style, s'il paraît
ampoulé, annonçait la télévision, le radar, les
microfilms.
Il reste célèbre également pour avoir
laissé son prénom au fameux prix qui récom
pense chaque année un récit.
Mais Gernsback fut surtout en 1926 le fonda
teur du premier magazine de science-fiction,
Amazing Stories, vendu 5 cents et imprimé en
couleurs sur du papier bon marché (du "pulp »,
d'où son surnom).
Tiré à des millions d'exem
plaires, ce magazine fut bientôt suivi entre autres par
Argosy et Astounding Stories dont le rédac
teur en chef fut le physicien John W Campbell
(1910-1971) qui inspira tant d'écrivains majeurs
du genre, dont Alfred van Vogt (né en 1912),
Isaac Asimov (1920-1992), Robert Heinlein
(1907-1988), Theodor Sturgeon (1918-1985) et
Clifford Simak (1904-1988).
L'esprit des pulps reflète assez bien les utopies,
les inquiétudes et les espoirs de cette époque
marquée par la Première Guerre mondiale, la
crise de 1929, la menace du fascisme et d'une
nouvelle guerre; les récits sont tour à tour étayés
par une iconographie et une scénographie
conquérante et cataclysmique, doublées d'un
vocabulaire réellement inventif où fleurissent
des mots pseudoscientifiques.
Cette langue nou
velle continue à inspirer les auteurs contem
porains et ressurgit même au travers de réelles
inventions scientifiques!
Les auteurs de cette époque se sont longtemps
cantonnés au format de la nouvelle -le feuilleton
était rarement autorisé.
Aussi, lors du déclin
des pulps, vers 1955, ces mêmes auteurs se sont
lancés dans de véri tables sagas.
La plupart de
ces écrivains étaient des inconditionnels de ces
mêmes revues.
Ils ont été encouragés par les lec
teurs assidus de l'époque qui, via le courrier des
lecteurs, envoyaient nouvelle sur nouvelle dans
le but d'être publiés.
De telles pratiques existent
encore aujourd'hui, même si la France connaît un
engouement plus tempéré pour ce genre littéraire.
L'âge d'or français
Fort du succès de Jules Verne, du comte Auguste
de Villiers de l'Isle-Adam (1838-1889) ou de celui
d'Alfred Jarry (1873-1907) , d'autres auteurs fran
çais se lancent dans ce genre littéraire.
Les
romans du début du siècle sont marqués par.
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