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La ville ne peut-elle plus inspirer aujourd'hui que le désir de la fuir ?

Publié le 24/03/2011

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   Introduction.    1. M. Ragon dans un texte qui tente de se démarquer des préjugés à la mode, ironise sur les rêves actuels de retour à la nature.    2. Mais, lorsqu'on admet avec lui que « l'histoire des villes, à partir du XIXe siècle, devient l'histoire d'une maladie «, comment peut-on ne pas souhaiter fuir les villes ?    3. Comprendre l'horreur qu'inspirent les villes à beaucoup de nos contemporains ne signifie toutefois pas oublier que les villes pourraient être — et sont parfois — autre chose que l'univers absurde évoqué par R. Devos1, et qu'il y aurait peut-être des moyens pour sortir de l'impasse.

« municipalités ou groupements de communes, H.L.M.

autogérées dans des quartiers « réhabilités » ou neufs, pourlesquels les habitants ont été asociaux aux décisions au moment des travaux. Conclusion. En nous rappelant que la ville avait exercé une attraction très forte sur les hommes avant de devenir le pôle derépulsion qu'elle est souvent actuellement, M.

Ragon a donc attiré notre attention sur le fait qu'une telle situationn'est pas due à une quelconque fatalité, mais aux sociétés humaines : les hommes ne pourraient-ils pas y remédierplutôt que de fuir les villes ? Les villes sont-elles un lieu d'habitation nécessairement déplaisant ? I.

Non, car les villes actuelles correspondent très mal à la définition d'une ville. • Lieu humain par excellence, donc pensé : à distinguer de la croissance anarchique des banlieues. • Lieu humain, donc ayant une histoire : à distinguer des villes nouvelles posées subitement sur un sol nu (semi-échec de Brasilia, malgré la science de ceux qui l'ont conçue, parce que c'est une création artificielle et rapide, sansaucun lien avec un développement humain spontané : « bonnes intentions » maladroites des architectes : voir plann° 1, III). • Lieu humain, donc de rencontre entre les hommes (Marseille de Supervielle : voir Perspectives littéraires) : àdistinguer de la solitude dans les villes (cf.

infra texte de Tournier dans En marge du corrigé n° 1) bruitinsupportable, circulation difficile. • Lieu de raffinement, « bonnes manières », « beau langage », comme le dit Ragon et comme le laissent croire lesmots urbanité (politesse raffinée, du latin urbs, la ville) et rustre (grossier, du latin rus, la campagne) : à distinguerde la « civilisation » des grandes villes où une population nerveuse et surmenée multiplie agressions verbales etparfois physiques (meurtres pour un bruit, une place de parking, un refus de priorité...).• Lieu de confort : à distinguer de l'aménagement souvent tardif, faute de crédit, des cités périphériques (ruesboueuses, mal éclairées, espaces verts en voie d'aménagement pendant des mois). • Lieu culturel et commerçant : à distinguer de ce qui a souvent été vécu dans les grandes cités périphériques àcommencer par l'absence d'école et de commerces dans les premiers mois (voir § précédent). II.

Comment la ville pourrait-elle retrouver ses caractères propres dans leur intégrité ? • Question dont urbanistes et pouvoirs publics sont souvent conscients; essais de réalisations souvent maladroits,souvent entravés par raisons politiques ou économiques : cf.

plan n° 1 III, plus pressions des « intérêts », etrappeler l'évolution des grandes villes à partir de 1850, avec ségrégation sociale (à Paris quartiers Est pauvres etindustriels, quartiers Ouest résidentiels riches, puis centre riche et affaires, périphérie ouvrière). • Ce qu'on pourrait tenter, à partir des éléments positifs existants (cf.

plan n° 1, II et III). Malgré la mode citadine de retour à la nature y a-t-il des raisons pour que les villes constituent encore unpôle d'attraction? I.

Les campagnes sont moins défavorisées qu'autrefois par rapport aux villes. • Villes plus désagréables qu'autrefois (voir plans nos 1 et 2) bien qu'on sache que les grandes villes ont toujours eudes aspects pénibles (voir Perspectives littéraires, et se rendre compte que le bruit des voitures à cheval sur dupavé est bien plus fort que le bruit des automobiles !) • Campagnes plus agréables qu'autrefois, — pour le confort et l'hygiène : électricité, eau (observer le grand nombre de châteaux d'eau de villages qui portentla date 1936, en France), — pour tous les services, à cause de la motorisation ; mais que permet-elle, sinon d'alleren ville ? II.

Mais les villes restent un lieu d'une importance essentielle. • Les campagnes ont perdu certains de leurs avantages d'autrefois : elles sont comme les villes victimes du bruit(moteurs variés devenus nécessaires) de la pollution (nitrates dans l'eau des régions agricoles riches), dans unecertaine mesure, de la solitude (disparition des « veillées » où l'on se rencontrait).. »

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