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Le naturalisme

Publié le 22/11/2014

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Hugo VINOIS DUMAZEAU 2nd G.T. Le Naturalisme 1- Définition : Le Naturalisme est défini par Zola comme la formule de la science moderne appliqué à la littérature : il faut donc chercher ses sources dans l'évolution scientifique du siècle. 2- Littérature : - Emile ZOLA (1840-1902), ''La Curée'', 1872 -Édouard ROD (18577-1910), ''Les Allemands à Paris'', 1880. 3- Extraits : Dans son ?uvre ''Germinal'', Zola décrit les conditions effroyables dans lesquelles travaillent les ouvriers dans les mines à la fin du XIXe siècle. L'extrait proposé met en scène Étienne LANTIER, ouvrier sans ressources, qui découvre le « Voreux », le plus grand puits de la mine qui deviendra son lieu de travail. Il ne comprenait bien qu'une chose: le puits avalait des hommes par bouchées de vingt et de trente, et d'un coup de gosier si facile, qu'il semblait ne pas les sentir passer. Dès quatre heures, la descente des ouvriers commençait. Ils arrivaient de la baraque, pieds nus, la lampe à la main, attendant par petits groupes d'être en nombre suffisant. Sans...

« 3­ Extraits        :     Dans son œuvre ‘‘Germinal’’, Zola décrit les conditions effroyables dans lesquelles travaillent les ouvriers   dans les mines  à la fin du XIXe si ècle. L'extrait propos é met en sc ène  Étienne LANTIER, ouvrier sans ressources,   qui d écouvre le « Voreux », le plus grand puits de la mine qui deviendra son lieu de travail. Il ne comprenait bien qu'une chose: le puits avalait des hommes par bouch ées de vingt et de trente, et d'un   coup   de   gosier   si   facile,   qu'il   semblait   ne   pas   les   sentir   passer.

  D ès   quatre   heures,   la   descente   des   ouvriers   commen çait.

  Ils   arrivaient   de   la   baraque,   pieds   nus,   la   lampe   à  la   main,   attendant   par   petits   groupes   d' être   en   nombre suffisant. Sans un bruit, d'un jaillissement doux de b ête nocturne, la cage de fer montait du noir, se calait   sur   les   verrous,   avec   ses   quatre   étages   contenant   chacun   deux   berlines   pleines   de   charbon.

  Des   moulineurs,   aux   diff érents   paliers,   sortaient   les   berlines,   les   rempla çaient   par   d'autres,   vides   ou   charg ées   à  l'avance   des   bois   de   taille.

  Et   c' était   dans   les   berlines   vides   que   s'empilaient   les   ouvriers,   cinq   par   cinq,   jusqu' à  quarante   d'un   coup,   lorsqu'ils   tenaient   toutes   les   cases.

  Un   ordre   partait   du   porte­voix,   un   beuglement   sourd   et   indistinct,   pendant   qu'on tirait quatre fois la corde du signal d'en bas, "sonnant  à la viande", pour pr évenir de ce chargement de chair   humaine. Puis, apr ès un l éger sursaut, la cage plongeait silencieuse, tombait comme une pierre, ne laissait derri ère   elle que la fuite vibrante du c âble. ­ C'est profond ? demanda  Étienne  à un mineur, qui attendait pr ès de lui, l'air somnolent. ­ Cinq cent cinquante­quatre m ètres, r épondit l'homme. Mais il y a quatre accrochages au­dessus, le premier  à trois   cent vingt. Tous deux se turent, les yeux sur le c âble qui remontait. É tienne reprit: ­ Et quand  ça casse ? ­ Ah! Quand  ça casse... Le mineur acheva  d'un geste.

 Son tour  était  arriv é,  la cage  avait  reparu,  de son mouvement  ais é et sans   fatigue.

 Il  s'y accroupit  avec  des  camarades,  elle  replongea,  puis  jaillit  de  nouveau  au bout  de  quatre  minutes   à   peine,   pour  engloutir   une  autre   charge   d'hommes.

  Pendant   une  demi­heure,  le  puits  en  d évora  de  la  sorte,  d'une   gueule   plus   ou   moins   gloutonne,   selon   la   profondeur   de   l'accrochage   o ù  ils   descendaient,   mais   sans   un   arr êt,   toujours   affam é,   de   boyaux   g éants   capables   de   dig érer   un   peuple.

  Cela   s'emplissait,   s'emplissait   encore,   et   les   t énèbres restaient mortes, la cage montait du vide dans le m ême silence vorace.. »

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