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Le rouge et le noir (texte extrait du chapitre IV)

Publié le 14/08/2020

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Comment analyser chaque phrase d'un texte ( explication linéaire)

 

Analyse phrases par phrases du texte extrait du chapitre IV

-« De grands yeux noirs…la haine la plus force. » : le narrateur insiste sur le regard par les deux adjectifs « grands et « noirs », en contraste avec les « joues pourpres » : jeu de couleur à rattacher au titre du roman Le Rouge et le Noir. La phrase complexe souligne une opposition temporelle par les compléments circonstanciels « dans les moments tranquilles » et « en cet instant » pour expliquer le contenu du regard de Julien et à nouveau signaler son ambivalence : « réflexion et feu » en temps normal, « haine la plus féroce » dans la situation présente et sous l’humiliation qu’il subit. Les premiers mots sont connotés favorablement et expriment des qualités : intellectualité et énergie, la 2ème expression superlative révèle l’intensité du ressentiment qu’il éprouve à l’égard de son père, par le choix de l’adjectif « féroce ». La « haine » est ainsi réciproque cf plus haut dans le texte « la lecture qui paraît « odieuse « au père Sorel et la violence verbale et physique qu’il exerce sur son fils.

 

-« Des cheveux châtains…un air méchant » : le portrait se poursuit par une description de la chevelure : Julien a les cheveux foncés. Leur implantation en revanche n’est guère valorisante puisque « le petit front » est souvent interprété comme un manque d’intelligence, ce qui paraît une fois de plus en contradiction avec la phrase précédente : « la réflexion » et « le feu ». La façon dont on perçoit Julien de l’extérieur est variable : « en colère » il peut avoir « un air méchant ». Lors de sa première apparition, il peut susciter la pitié du lecteur mais le narrateur n’utilise pas le pathétique dans le portrait, il montre surtout les sentiments du personnage –haine, méchanceté, qui en font un être du ressentiment, moralement abîmé par la violence qu’il subit au sein de la famille.

Toutes les phrases sont ambivalentes : faiblesse, délicatesse, traits irréguliers/ nez aquilin, réflexion et feu/ haine, petit front, air méchant.

 

-«  Parmi les innombrables variétés… spécialité plus saisissante » : intrusion du narrateur au présent « il n’en est peut-être « » pour comparer « la physionomie » de Julien à la variété des types physiques existants et mettre en valeur sa singularité par le verbe « distinguer »  et l’expression « une spécialité plus saisissante » toujours de manière superlative. Julien est un être particulier, que l’on remarque.

 

-« Une taille svelte…de vigueur » Le portrait, après la tête, s’intéresse maintenant à la silhouette globale en signalant une certaine féminité : « taille svelte et bien prise », un petit gabarit en contraste avec la force physique des frères assimilés plus haut dans le texte à des « géants » ; à nouveau l’auteur utilise une opposition: légèreté/vigueur.

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