Devoir de Philosophie

« Le spectacle est la seule forme d'éducation morale et artistique d'une nation. Il est le seul moyen par lequel le public le plus humble et le plus lettré peut être mis en contact avec les plus hauts conflits. » Que pensez-vous de cette opinion de Jean Girau-doux ?

Publié le 29/06/2015

Extrait du document

morale

Reste à se demander si une nation et le public ne peu­vent s'éduquer que par le spectacle !...

Les moyens ordinaires de formation des masses pren­nent facilement une allure spectaculaire. Le spectacle c Son et Lumière « fait sentir combien l'action éducative des beaux monuments est puissante. Il s'y forme une âme collective qui, d'ordinaire terre à terre, se révèle néanmoins capable de vibrer.

Par ailleurs, l'expression « les plus hauts conflits « employée par Giraudoux désigne, sans doute, les tragiques situations dans lesquelles se trouvent d'ordinaire les héros de nos grandes pièces classiques, celles de Rodrigue dans le Cid, d'Auguste dans Cinna ou d'Agrippine dans Britanni­cus... Giraudoux pense que ces situations exceptionnelles peuvent devenir moyens de prise de conscience. Pourtant, en réalité, il dédaigne autant les « fameux conflits psycho­logiques «, la peinture sociale ou celle des caractères. Ses pièces sont au-delà des particularités individuelles, hors du temps. Il retrouve ainsi la version, c la vertu essentielle­ment mythique, religieuse du théâtre «.

 

Certes, ces conflits ne sont pas méconnus des moralistes mais ils les résolvent dans l'abstrait et cette manière de faire ne parle pas beaucoup à l'esprit de leurs lecteurs. Ils se rencontrent aussi dans la vie quotidienne mais ils sont parfois enveloppés dans des circonstances trop complexes qui, souvent, empêchent de comprendre leur pureté.

morale

« -------------------------·-------·--- RE'ste à se demander si une nation et le public ne peu­ vent s'éduquer que par le spectacle !.

..

Les moyens ordinaires de formation des masses pren­ nent facilement une allure spectaculaire.

Le spectacle c Son et Lumière :.

fait sentir combien l'action éducative des beaux monuments est puissante.

Il s'y forme une âme collective qui, d'ordinaire terre à terre, se révèle néanmoins capable de vibrer.

Par ailleurs, l'expression c les plus hauts conflits :.

employée par Giraudoux désigne, sans doute, les tragiques situations dans lesquelles se trouvent d'ordinaire les héros de nos grandes pièces classiques, celles de Rodrigue dans le Cid, d'Auguste dans Cinna ou d'Agrippine dans Britanni­ cus...

Giraudoux pense que ces situations exceptionnelles peuvent devenir moyens de prise de conscience.

Pourtant, en réalité, il dédaigne autant les c fameux conflits psycho­ logiques :., la peinture sociale ou celle des caractères.

Ses pièces sont au-delà des particularités individuelles, hors du temps.

Il retrouve ainsi la version, c la vertu essentielle­ ment mythique, religieuse du théâtre :.

.

Certes, ces conflits ne sont pas méconnus des moralistes mais ils les résolvent dans l'abstrait et cette manière de faire ne parle pas beaucoup à l'esprit de leurs lecteurs.

Ils se rencontrent aussi dans la vie quotidienne mais ils sont parfois enveloppés dans des circonstances trop complexes qui, souvent, empêchent de comprendre leur pureté.

Lorsque l'auteur invente un conflit, il cherche une manière de le mettre en lumière avec force et combine un système pour le rendre plus saisissant.

Dès lors, les spectateurs prennent bien conscience du problème qui se pose et les plus cultivés admirent l'art avec lequel l'auteur le pose.

Par contre, quelquefois, le spectacle constitue une contre­ éducation.

J.-J.

Rousseau voit dans le théâtre un c divertissement dangereux, une école de vice et de mauvaises mœurs :.

.

Il existe, en effet, des pièces de théâtre ou des films amoraux ou immoraux.

64-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles