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Lecture analytique de la tirade de Perdican (acte II, scène 5) - Musset

Publié le 02/06/2011

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Objectif : étudier une tirade à visée argumentative.

 

Introduction :

     Musset a des idées religieuses très marquées qui se présentent comme un athée ( quelqu'un qui ne croit en aucun dieu et en aucune religion = non croyant) notamment dans son ouvrage «Confession d'un enfant du siècle«, or dans Badine, ses personnages et surtout Perdican permettent à l'auteur de critiquer l'Église (en particulier dans la scène 5 de l'acte II). Cette scène capitale, correspond à la quatrième rencontre des deux héros durant laquelle il défend chacun leur conception de l'amour. Perdican défend l'amour profane et les souffrances qui peut engendrer alors que Camille défend l'amour religieux, divin. Il s'agit ici d'une tirade de Perdican en réponse à Camille. Le ton qu'emprunte le jeune homme est assez abrupte, véhément (agressif et convaincant) puisque c'est l'avenir de Camille qui est en jeu et que c'est l'occasion pour lui de la dissuader de prendre le voile.

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« B/ L'influence néfaste sur les jeunes filles (= Camille). Lg 275-278 : Dans cette première phrase il y a une métaphore qui souligne une influence néfaste.

Elle illustre l'empreinte funeste des paroles des sœurs en jouant sur l'opposition entre la pensée virginale (blancheur, naïveté,virginité) et aux gouttes de sang (la souffrance, le rouge). Lg 297 : « vieillesse flétrie, têtes branlantes » champ lexical de la déchéance (fait de diminuer physiquement,mourir lentement) ceci représente les religieuses comme des êtres proches de la mort. « ruines jeunesse, sang vermeille » champ lexical de la jeunesse Il veut l'influencer en utilisant deux champslexicaux opposé.

Perdican montre que le mal a déjà été fait notamment grâce à l'antithèse « les ruines de tajeunesse ». verser dans ton oreille (lg 296), sonnent (lg 296), toucher (lg 277), coloré298 (lg 278), sentir (lg 298) utilisationdes cinq sens Tous les verbes choisit par Perdican soulignent les cinq sens et illustrent l'ampleur de cetteinfluence. II] Une réflexion sur l'amour. A/ L'amour est certes une souffrance mais un élan irrésistible. Dans toute la tirade, il y a le champ lexical de la souffrance mais ce champ lexical n'est jamais là pour remettre enquestion le fait que l'on souffre en amour. Lg 288 : il y a une image de libération mais aussi une image du désir avec le choix des verbes qui soulignent leursemplacements.

Lg 289 : « presser leurs poitrines sanglantes sur le poignard » allitération (allitération = consonne et assonance =voyelle) Cette allitération imite bien les coups de poignards. Perdican établit une équivalence entre l'amour et la vie avec une question rhétorique : « elles ont vécu, n'est cepas ? » lg 279 que l'on peut remplacé par « elles ont aimé n'est ce pas? » qui encore plus mis en valeur avecl'association du couvent à la mort. B/ Une tirade passionnée pour persuader Camille. Par ses longues phrases et le retour des anaphores mais aussi les questions rhétoriques sont là pour capterl'attention de Camille par l'interpellation « Oh mon enfant » lg 290 qui peut être compris dans deux sens : au momentqu'il souligne la jeunesse et la naïveté de Camille mais aussi l'expression est reprise comme une marque d'affection,de tendresse.. »

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