Devoir de Philosophie

Les Liaisons dangereuses : Contexte de parution du roman

Publié le 06/12/2019

Extrait du document

liaisons dangereuses

L’avènement du roman

 

Le roman connaît une évolution déterminante au xvme siècle grâce à l’ascension sociale de la bourgeoisie parmi laquelle se trouve la majorité de ses lecteurs. Après avoir été considéré au siècle précédent comme un genre vulgaire, et condamné comme nuisible et dangereux pour les mœurs, il est défendu par les romanciers du xviiie siècle, qui - tels l’abbé Prévost ou Laclos - le jugent utile pour mettre en garde contre les dangers de la passion et montrer la voie de la vertu. Les femmes en sont d’ailleurs les premières destinataires.

liaisons dangereuses

« • Ainsi le délitement progressif du pouvoir royal, entamé sous le règne de Louis xv; accéléré par les maladresses de Louis XVI et par un contexte défavorable, crée les conditions propres à l'éclatement de la Révolution en juillet 1789.

Contexte philosophique et littéraire A.

Des Lumières de la raison à la réhabilitation de la passion • Le XVIIIe siècle est celui du combat pour les idées philosophiques, animé en France par quatre philosophes majeurs : Montesquieu (1689-1755), auteur de I:Esprit des lois en 1748; Voltaire (1694-1778), auteur des Lettres philosophiques en 1734 et du Traité sur la tolérance en 1763; Rousseau (1712- 1778), auteur du Discours sur l'origine de l'inégalité en 1755 et Du Contrat social en 1762; et Diderot (1713-1784), directeur de l'Encyclopédie de 1747 à 1772, auteur du Neveu de Rameau en 1777 et du Rêve de d'Alembert en 1782.

Ces œuvres polémiques alimentent une réflexion critique sur les institu­ tions et sur les valeurs qui fondent la société de l'Ancien Régime: le pouvoir, la religion, la justice, l'inégalité sociale, la propriété, l'esclavage, la guerre, la tolérance, etc.

Aucun domaine n'est épargné par la remise en cause philoso­ phique, qui conduit peu à peu au bouleversement de la Révolution française en 1789.

La foi en l'homme qui anime les écrivains engagés des Lumières les pousse à croire que l'usage de la raison, de l'éducation et de l'esprit critique permet à tout être humain de progresser vers la liberté et l'égalité.

• Mais parallèlement à ce culte de la raison, se développe au frl du siè­ cle un courant sensible dont l'engouement pour le cœur et ses émotions s'exprime dans Manon Lescaut de l'abbé Prévost en 1731 et dans La Vie de Marianne de Marivaux en 1731-1741, puis trouve son épanouissement avec Rousseau dans La Nouvelle Héloïse en 1761.

À la recherche du bonheur par la passion -toujours mise en échec par la société -, se substitue alors le goût du plaisir, que l'austérité de la fin du règne de Louis XIV avait banni sous l'influence de Mme de Maintenon, et que la Régence puis le règne de Louis XV développent au travers du libertinage social, érigé en mode de vie mondaine dans la noblesse.

Ainsi la fin du siècle voit coexister à la fois la perversité morale des héros de Restif de La Bretonne (Le Paysan perverti, 1775) ou du marquis de Sade Uustine ou Les Malheurs de la vertu, 1791), et la sensibilité préromantique des personnages de Mme de Staël (Delphine, 1802) ou de Chateaubriand (Atala, 1801).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles