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Les Liaisons dangereuses : Quel est le genre de l'œuvre ?

Publié le 06/12/2019

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liaisons dangereuses

marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, un de ses anciens amants. Leurs lettres informent le lecteur sur le projet de vengeance, ourdi par la marquise, qui est à l’origine de l’intrigue, et sur l’hypocrisie des deux protagonistes. Autour d’eux, d’autres correspondances se répondent alternativement comme des voix multiples, pour éclairer l’action sous des jours différents et complémentaires : celle de la jeune Cécile de Volanges - instrument de la vengeance - et de son amie Sophie Carnay, restée au couvent; celle de Mme de Volanges et de la vertueuse présidente de Tourvel, que Valmont veut conquérir; celle de Cécile et de Danceny, son amant; celle de

liaisons dangereuses

« la présidente de Tourvel et de Valmont; etc.

Autant de voix opposées qui, en l'absence d'un narrateur, font apparaître l'illusion et la vérité des faits, mais créent aussi une proximité plus grande avec les personnages, renfor­ cée par la profondeur de l'analyse psychologique.

• Dans le roman épistolaire, les lettres échangées, justifiées par l'éloi­ gnement des correspondants, ont habituellement pour rôle d'informer le destinataire sur le voyage de l'épistolier.

Dans Les Liaisons dangereuses, les deux protagonistes -Merteuil et Valmont -sont provisoirement éloignés l'un de l'autre, mais leurs lettres ne servent pas uniquement à s'informer réciproquement de l'avancée de leurs entreprises, elles participent aussi de _la stratégie de tromperie et de séduction et constituent en cela la trame même de l'action.

Les lettres leur permettent de nouer et d'entretenir une.liaison interdite par la société et impossible par la parole (Danceny et Cécile, Valmont et la présidente de Tourvel) ; elles servent à s'emparer de l'esprit de la victime.

Enfin les lettres, divulguées, prouvent la défaite de la victime et provoquent sa déchéance sociale.

Dans Les Liaisons dangereuses, cette stratégie se retourne contre les libertins à la fin du roman, et Mme de Merteuil, pour avoir transgressé sa propre règle : «Ne jamais écrire» (81), est totalement déconsidérée.

fJ Un roman libertin • Né au xvne siècle, le mouvement libertin se développe en Europe avec la contestation de l'Église et la volonté de penser librement, revendiquée par les philosophes et les savants.

Le libertin désigne celui qui conteste les principes de la religion et de la morale établie, comme le personnage de Dom Juan chez Molière, et qui est condamné à ce titre par l'Église.

• Au début du XVIIIe siècle, on assiste à une libération des mœurs à par­ tir de la régence de Philippe d'Orléans, puis sous Louis XV qui en donne l'exemple lui-même; le libertinage est la seule activité d'une noblesse oisive qui ne s'occupe que de la recherche des plaisirs.

Le sens du mot évolue et désigne un comportement de séduction, de liberté des sens, de goftt du luxe et du plaisir.

Ce mode de vie aristocratique s'incarne dans des romans comme Les Égarements du cœur et de l'esprit de Crébillon en 1736 où le jeune Meilcour est dévoyé par le débauché Versac, ou Le Sofa en 17 42, récit fait par un sofa des scènes dont il est le cadre.

• Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le libertinage romanesque devient plus cruel, la séduction passe par le plaisir de corrompre et de détruire, le séducteur fait de la femme conquise une victime, comme Mme de Tourvel dans Les Liaisons dangereuses.

Le libertin agit comme un soldat au combat,. »

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