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L'histoire et la prose d'idées au XIXe siècle

Publié le 27/03/2012

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histoire

Dans l'étonnante richesse de la production. littéraire de l'époque romantique, l'histoire tient une place importante. En effet, non seulement les historiens ont été nombreux et originaux, non seulement la science historique a fait, entre 1820 et 1850, un grand pas en avant, mais l'histoire, qui devait bientôt tenter de se constituer en science, avec toute l'autorité et l'impersonnalité voulues, reste encore oeuvre d'art littéraire. Certains grands historiens d'alors furent de grands écrivains; il n'en est aucun qui ait sacrifié. l'agrément de l'expression ou l'intérêt du développement aux nécessités d'un .exposé minutieux, comme cela s'imposa par la suite aux savants. C'est pourqùoi l'histoire fait...

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« 1 1.

1 474 HISTOIRE DE LA UTTÉRATURE encore partie de la littérature, alors qu'elle s'en est volontairement exclue, à part de rares exceptions, dans la seconde moitié du siècle.

L'impulsion avait été donnée par Voltaire; celui-ci avait, on s'en souvient, rénové l'histoire en apportant l'esprit le plus lucide et le jugement le plus sûr à organi­ ser les faits et à séparer la vérité de 1 erreur; en même temps, et là son apport est plus discutable, il avait couronné les résultats de ses recherches par des vues philosophiques et systématiques.

Pendant longtemps il n'eut pas de continuateurs parce que les instruments de travail manquaient et que le labeur de l'historien semble particulièrement austère pour celui qui possède des dons d'écrivain.

Le xvm 6 siècle avait eu de nom­ breux mémorialistes, dont les œuvres sont, pour l'historien, des mines fort précieùses de renseignements exacts, mais leurs mémoires ne parurent, pour la plupart, qu'au x.IXe siècle, ceux de Buvat (1660-1729) en 1865; ceux· de la baronne de Staal (1693.:.1750), en 1821; ceux de Mathieu Marais (1664-1737),en 1863-68; ceux de Barbier (1689-1771), en 1857;ceux de d'Argen­ son (1694-1757), en 1835; ceux du Président Hénault (1685-1770), en 1855; ceux d'Albert de Luynes (1695- 1758); en 1860-64; ceux de Marmontel (1723-1799),~ en 1800-1805; ceux de Lauzun (1747-1793), en .1822.

-Ce n'est qu'en 1829-30 que les-Mémoires.d~ Saint-Simon.

sont enfin révélés au public dans toute leur ampleur.

Il fallut la Révolution pour créer en faveur de l'his­ toire ce grand· mouvement de curiosité qui donna ses fruits et suscita des œuvres au début du siècle suivant, puis surtout à partir de 1820.

Il semble que le Français, ayal alors pris conscience de son titre de citoyen d'une nation libre, se soit intéressé davantage au passé de son pays; appelé à participer aux affaires politiques, le citoyen s'intéresse non seulement à celles de son temps, mais aussi à celles des temps antérieurs et même reculés.

Cette curiosité explique le succès d'œuvres souvent bien médiocres, mais qui offraient.

un premier aliment à cette grande faim de connaissances histori­ ques.

Telles sont le Précis historique de.

la Révolution, de Lacretelle (1801-1806), l'Histoire de France d'Anquetil (1805 ...

), l'Histoire des républi~ues italiennes de Sis­ mondi (1807-18), La Gaule poetique surtout de Mar­ changy (1813), où l'auteur menait de front, selon la. »

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