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"Longtemps, j'ai pris ma plume pour une épée: à présent je connais notre impuissance" Jean Paul Sartre. En vous appuyant sur des textes, ainsi que votre culture personnelle, vous commenterez cette citation.

Publié le 08/06/2010

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Au cours du XXème siècle, les deux guerres mondiales ainsi que le génocide Arménien vont remettre en cause la littérature engagée. Plusieurs auteurs telle que Jean Paul Sartre la considéraient alors sans faille. Elle a pour but de dénoncer et de critiquer un fait dans la société, mais peu parfois déboucher sur un échec. Ainsi, Sartre, écrivain et penseur du XXème siècle, a terminé son autobiographie Les Mots, qui relate les onze premières années de sa vie : « L'autant j'ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance. «. L'épée, selon cette thèse est une métaphore pour désigner le crayon, lui-même métaphore des écrits, qui, par conséquent, reflète la pensée de l'auteur. De plus Sartre par l'adjectif possessif « notre « désigne l'ensembles des auteurs, impuissants face à la réaction de la société.

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« Avant la guerre, bien qu'il écrivît déjà, Sartre n'a jamais eu de réelle conscience politique.

Pourtant lescirconstances historiques et, plus particulièrement, son expérience en tant que prisonnier dans un camp dedétention allemand, ont marqué un tournant dans sa vie.

C'est à partir de là qu'il va utiliser son génie littéraire pourdéfendre ses idées et participer à la résistance.

Il en vient néanmoins à la triste constatation que son écriture n'apas eu l'impact escompté ; il le résume dans cette citation extraite des Mots , son autobiographie : “Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée : à présent je connais notre impuissance.

N'importe : je fais, je ferai des livres ; il enfaut tout de même ».

En effet, on peut se demander quel impact peut avoir la littérature dite engagée sur la société ; si elle est,comme on peut le penser à première vue, un élément historique déterminant.

Est-ce le simple miroir de l'évolutiondes mentalités ou au contraire un facteur de changement ? Il semble tout d'abord que la littérature engagée permette une critique plus ou moins directe de la sociétéde l'auteur.

Mais son rôle ne se limite pas à cet aspect : la littérature a également pour fonction d'élaborer un idéalcommun que les hommes pourront alors chercher à atteindre.

Malgré tout, dans la pratique, les mots ne remplacentpas les actions.

Les mots ont toujours eu un pouvoir indéniable sur les esprits.

En effet, chaque régime totalitaire imposeune censure pour empêcher le développement de pensées contestataires, comme ce fut le cas lors de l'autodafé dugouvernement nazi.

On peut remarquer que la majorité des œuvres littéraires peignent un portrait de la société de l'auteur.L'écrivain se place alors en témoin d'une époque et en décrit les traits.

Il s'agit avant tout de faire prendreconscience au lecteur de sa situation afin qu'il soit capable de porter un regard critique sur sa société et d'enanalyser les caractéristiques.

On retrouve cette visée dans les ouvrages des Réalistes de la fin du XIX e siècle comme Zola et sa fresque sociologique des Rougon-Macquart cherchant à rendre compte des conditions de vie de l'époque.

Les auteurs réalistes manifestent le désir de représenter la réalité telle qu'elle est, sans déformations niembellissements et ce en montrant des situations concrètes, proches du lecteur ou du spectateur.Cette description n'est cependant que très rarement objective et ce prolonge généralement par une critique plus oumoins forte de la société et de ses dérives.

On peut également citer des romans fictifs tels que 1984 de G.

Orwell qui, visant à alarmer le lecteur, dépeint un monde futur redoutable.

L'auteur met alors en garde le lecteur et, plusqu'une prise de conscience, il en attend un engagement à tenter d'empêcher le pire.

Par ailleurs, on retrouve cette critique dans tous les genres, du roman sociologique à la comédie.

Il est eneffet possible de dénoncer les abus d'une société tout en restant dans un registre comique avec autant de forceque dans un pamphlet.

Cela peut, en outre, permettre une critique plus implicite comme la pièce grecqueL'Assemblée des femmes écrite par Aristophane au IV e siècle avant J.-C..

En effet, par la supposition que les femmes puissent gouverner, idée qui pour les citoyens grecs était inconcevable et donc prête à rire, l'auteur tourneen dérision l'organisation politique d'Athènes.

On retrouve également cet utilisation du comique dans les écrits deVoltaire qui remet en cause la société du XVIII e siècle.

La critique semble donc présente dans la quasi totalité de la littérature.

Cependant, on peut noter que, pour que les écrits engagés aient une réelle portée, les auteurs doivents'engager dans une cause plus précise et la soutenir de manière plus explicite.

Ainsi, Zola s'est également impliquédans l'affaire Dreyfus et a pris la défense du capitaine Alfred Dreyfus en révélant le scandale dans une lettreouverte publiée dans un quotidien de manière à avoir un meilleur impact sur la population et le gouvernement.

Cetengagement a permis le ralliement de nombreux intellectuels et leurs efforts conjugués se sont solvés par laréhabilitation de Dreyfus.

On peut cependant noter que, tout en restant un cas précis, cet événement s'inscrit dans. »

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