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Madame de La Fayette: La Princesse de Clèves - La rencontre et la naissance de l'amour

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

fayette
Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer, pour trouver le soir au bal et au festin royal qui se faisait au Louvre. Lorsqu'elle arriva, l'on admira sa beauté et sa parure ; le bal commença et, comme elle dansait avec M. de Guise, il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait et à qui on faisait place. Mme de Clèves acheva de danser, et pendant qu'elle cherchait des yeux quelqu'un qu'elle avait dessein de prendre, le Roi lui cria de prendre celui qui arrivait. Elle se tourna et vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours, qui passait par-dessus quelque siège pour arriver où l'on dansait. Ce prince était fait d'une sorte qu'il était difficile de n'être pas surprise de le voir quand on ne l'avait jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu'il avait pris de se parer augmentait encore l'air brillant qui était dans sa personne ; mais il était difficile aussi de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement. M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté que, lorsqu'il fut proche d'elle, et qu'elle lui fit la révérence, il ne put s'empêcher de donner des marques de son admiration. Quand ils commencèrent à danser, il s'éleva dans la salle un murmure de louanges... s'ils ne s'en doutaient point. "La princesse de Clèves" Mme de La Fayette, XVIIème
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« Champ, contre-champ Narration à la troisième personne, narrateur omniscient. Alternance de focalisations internes : point de vue de Mme de Clèves (« Elle se tourna [...] l'air brillant quiétait dans sa personne », l.

8-13), point de vue du duc de Nemours (« mais il était difficile aussi [...] sonadmiration », l.

13-17).

Permet d'apprécier l'effet que produit chacun des deux protagonistes sur l'autre. B. L'admiration C. Absence de portrait quand chacun regarde l'autre.

Mise en valeur de reflet produit : « surprise » (l.

11), «étonnement » (l.

14), « surpris » (l.

15), « admiration » (l.

17).

Effet extraordinaire produit par la rencontre. III - La naissance de l'amour A.

Des êtres prédestinés l'un à l'autre - Mme de Clèves et M.

de Nemours, miroirs l'un de l'autre : parallélisme de construction (« il était difficile », l.

13, «se parer », l.

12). - Fatalité : attraction réciproque à laquelle ils ne peuvent résister : formules négatives (« il était difficile », l.

13, « ilne put s'empêcher », l.

16). Reconnaissance magique : on passe de « quelqu'un » (l.

6), « celui » (l.

7), « un homme » (l.

8), à «M.

deNemours » (l.

9).

Discours indirect à la fin de l'extrait rappelle qu'ils ne sont pas censés se connaître. B.

Une communication entravée Narrateur omniscient fait pressentir dangers à venir (« quelque chose de singulier », l.

19-20) : Mme de Clèves : son nom rappelle son mariage. Manipulation de la Cour : le Roi et les Reines les soumettent au jeu mondain de la devinette. - Le coup de foudre peut suggérer de l'aveuglement. Conclusion L'extrait propose une mise en scène théâtrale et spectaculaire de la rencontre entre deux êtres hors normes.

Malgrétout, le caractère merveilleux de cette rencontre ne semble pas ouvrir sur un conte de fée : les deux personnages,de toute évidence, sont fait l'un pour l'autre mais Mme de Clèves est mariée et la fulgurance de leur rencontre laissepoindre une inquiétude : cette belle apparence est-elle révélatrice de ce que sont vraiment les personnages ou est-elle annonciatrice de déconvenues ?. »

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