PASCAL : 1623-1662 : vie et oeuvre

« 1) 1623-1648 :Le génie précoce : Dès 1626, il perd sa mère ; son père, ayant vendu sa charge, vient l'installer à Paris (1631).

A 12 ans, son goùt le port e d.ijà vers les sciences, car la maison paternelle est ie rendez -vous de plusieurs ama­ teurs de sciences de l'époque.

Son père, craignant que ce godt ne nuise aux Lettres, base tra ditionnelle des études de ce temps, interdit qu'on lui enseigne les mathématiques ; mais il découvre bientôt ave c stupéfaction que J'enfant, traçant des figures sur le carreau de la salle de jeux, a redécouvert seul les trente-deux premières propositions du 1•• livre d'Euclide, c'est-à-dire les bases mêmes de la géométrie, Le père s'incline devant des dons si évidents et le laisse étudier les sciences, si bien qu'à 17 ans, le jeune Blaise imprime son Essai sur les Coniques (1640) ; il invente la machine lll'ithmètique pour aider son père dans se3 calculs (1642).

8) 1646-1655 : La vie mondaine : En 1646, son père se démet la cuisse.

Il est soigné par deux gentils- .

hommes jansénistes qui Je convertissent, lui et sa famille, à une religion plus stricte et plus austère •..

Ce premier choc, pour Blaise Pascal, ne dure guère.

Il se fixe à Paris dès 1647 (rencontre avec Descartes), et, même après la mort de son père (1651) et l'entrée en religion de sa aœur Jacqueline (1652), il mène une vie très mondaine en compagnie du duc de Roannez et do son entourage :le chevalier de Méré, Miton .

C'est en eliet ce dernier qui, ayant rencontré Pascal par hasard, l'introduit dans le milieu des grands seigneurs cultivés.

Pascal découvre alors dans les salons, qu'il ne suffit pas d'avoir l'esprit scientifique et de rigoureux raisonnements (l'esprit de géométrie), mais que, pour comprendre les hommes, il faut posséder le sens intuitif des mille nuances des caractères et des tempéraments, (1 'esprit de ll.nesse) ; il découvre aussi que la plupart des gens cultivés et distingués sont très sceptiques en matière de religion : leur livre de chevet est Mon· laigne : ce sont des •libertins • (cf.

plus haut, p .

18).

Il continue en même temps ses activités scientifiques, étudie avec pénétration la pesanteur de l'air, l'• équilibre des liqueurs • (hydrostatique), le tri angle arithmétique, etc ....

Mais, en 1654, il se sent dégoûté du monde, il fait de nombreuses visites à sa sœur Jacqueline.

Il a une extase mystique (nuit du 23 novembre 1654), dont il a gardé, cousu dans ses habits, le souvenir écrit sur un parchemin: le M4morial.

Si bien qu'au début de 1655, jJ se retire parmi les Solitaires, les Messieurs de Port-Royal des Champs , qui vivent dans de petites maisons, aux alentours du monastère otl Jacqueline est religieuse, dans la Vallée de Chevreuse.

Il s'y livre aul' plus grandes austérités .

8) 1655-1662 : La défense de la reUglon : Le catholicisme dea Pucal était, nous l'avons vu, de tendance. »