Devoir de Philosophie

Peut-on reconnaître à Raphaël, le rôle de victime ?

Publié le 19/11/2023

Extrait du document

« Peut-on reconnaître à Raphaël, le rôle de victime ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur votre lecture de La Peau de chagrin, de Balzac. La modernité littéraire s’affirme au cours du XIXème siècle avec les courants naturaliste, romantique et réaliste.

De nombreux auteurs sont publiés, et font naître leur notoriété, et tout particulièrement Honoré de Balzac qui propose en 1831 son roman, La Peau de Chagrin.

Cet ouvrage fait partie de son œuvre : la Comédie humaine.

Celui-ci exploite plusieurs genres et mêmes plusieurs courants littéraires, or La Peau de chagrin témoigne d’un registre tantôt fantastique et tantôt réaliste.

Le roman est divisé en 3 grandes parties intitulées “Le talisman”, “La femme sans coeur” et “L’agonie”, ayant pour thèmes successifs le désir destructeur, le jeu, l’amour et principalement l’argent.

Il s’agit d’une œuvre littéraire qui se distingue par sa richesse symbolique et sa profonde exploration des désirs humains et de la condition humaine.

Au sein du roman, nous suivons l’histoire de Raphaël de Valentin, un jeune homme désargenté, en soif d’assouvir ses désirs au nom de l’argent, sans savoir qu’ils l’entraîneront à sa perte. Balzac offre une réflexion profonde sur la nature de l’existence et les conséquences de nos choix et de nos désirs.

Le titre même du roman intrigue et éveille la curiosité du lecteur, annonçant une allégorie subtile et puissante qui éclaire les principaux enjeux du récit.

Le protagoniste, Raphaël, est sans cesse tourmenté entre une ambition à l’énergie créatrice et ses désirs dont l’énergie est destructrice.

Il est victime de son propre sort.

Seulement, peut-on dire de Raphaël, qu’il est sous l’emprise de sa passion autodestructrice ? Afin d’y répondre, il semble pertinent d’analyser Raphaël comme étant une victime sans oublier qu’il est aussi coupable des conséquences de ses actes ; cependant, ce qui soumet le personnage, c’est l’excès dans lequel il se noie. Raphaël est indéniablement une victime tout au long du roman.

Il est présenté comme un jeune homme idéaliste, mais impuissant face à la société matérialiste et corrompue qui l’entoure. Il se sent même incompris et incapable de trouver sa place. Ainsi, prêt à mettre fin à ses jours, il fait la rencontre d’un antiquaire qui – sans le savoir bouleversera sa vie.

Celui-ci parvient immédiatement à percevoir la détresse du jeune homme et la nature de ses désirs ; il lui offre alors la peau de chagrin, un artefact magique censé exaucer tous les souhaits de son propriétaire.

Or, il avertit également Raphaël des conséquences qui accompagnent l’utilisation de cette peau : “Ceci est le pouvoir et le vouloir réunis.

Là sont vos idées sociales, vos désirs excessifs, vos intempérances, vos joies qui tuent, vos douleurs qui font trop vivre ; car le mal n’est peut-être qu’un violent plaisir.” En réalité, l’antiquaire tend un piège à Raphaël.

Ainsi, toutes les symboliques liées à ce personnage crucial, s’entrechoquent : est-il un homme bon ou bien le démon lui-même ? De plus, Raphaël est considéré comme un héros tragique, victime de son destin.

Il incarne le désir ardent de trouver le bonheur et la satisfaction dans sa vie.

Seulement, son ambition excessive et sa quête incessante des plaisirs matériels le conduisent à sa propre perte.

Son caractère passionné l'entraîne dans une spirale de désirs, ne réalisant pas les conséquences tragiques qui en découlent.

Il est captivé par la promesse illusoire d’une vie comblée, mais il est condamné à être victime de son propre appétit démesuré. De ce fait, Raphaël symbolise l’ambition, seulement celle-ci est sans cesse nourrie par des désirs destructeurs.

Balzac cèle ainsi le destin tragique et inéluctable du personnage. Bien qu’il soit une victime de circonstances, Raphaël est également coupable des conséquences de ses actes : il est responsable de sa propre ambition excessive.

Malgré la mise en garde de l’antiquaire, il a ignoré ses avertissements. Par sa recherche immodérée du bonheur matériel, il est conduit à embrasser un mode de vie caractérisé par la débauche et l’excès.

Dès le début du roman, nous savons que le jeune homme est attiré par la vie nocturne, les plaisirs charnels et les extravagances de la société parisienne.

Il est même fasciné par la débauche et voit en elle une échappatoire à ses propres tourments intérieurs.

Plutôt que de chercher des voies plus équilibrées pour trouver le bonheur, il se laisse entraîner par la tentation de la débauche : “L’ambitieux se rêve au faîte du pouvoir, tout en s'aplatissant dans la boue du servilisme.” Depuis qu’il est en possession de la Peau de chagrin, il.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles