PICARDIE (littérature)
Publié le 12/03/2019
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PICARDIE (littér.). Dès le VIIe s. les abbayes de Corbie et de Saint-Valéry furent des centres culturels très actifs. La chanson de geste de Gormont et Isembart (XIe s.) prit naissance autour de l'abbaye de Saint-Riquier. Aux xiie s. et xiiie s., Amiens ne connaît pas de vie intellectuelle aussi intense qu'Arras (v. Artois), capitale littéraire de la région, où domine le dialecte picard : néanmoins, Gerbert de Montreuil se distingue avec son roman Gerart de Nevert ou Roman de la Violette (1227) ainsi que Girard d'Amiens auteur (1281) des romans arthuriens Escanor et Méliacin. L'inspiration courtoise nourrit une abon-
dante poésie lyrique : Guillaume d'Amiens cultive le rondeau, Jacques d'Amiens la pastourelle, Gilbert de Berna ville la chanson. Une poésie plus populaire s'exprime chez « Hue Li Maronnier », surnommé parfois « le Marinier d'Amiens ». Le plus célèbre auteur de fabliaux de cette région est Eustache d'Amiens auteur du Boucher d'Abbeville. La poésie didactique est surtout représentée par le Bestiaire d'amour, de Richard de Foumival (fin du xiiie s.). Robert de Clari a laissé une des meilleures chroniques relatives à la quatrième croisade. Au xive s., les luttes de la guerre de Cent Ans sont peu favorables au développement intellectuel, mais à Amiens comme dans bien d'autres villes du Nord, les puys maintiennent les traditions de la poésie. La disparition du dialecte picard
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