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PRÉCURSEURS ET INITIATEURS DU XVIIIe SIÈCLE

Publié le 31/05/2012

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Le cartésianisme, à la fin du siècle, en s'éloignant de la doctrine formelle de Descartes, manifestait de plus en plus la puissance de sa mélhode. Le mouvement cartésien ahoutit, avec le pieux Malebranche et ses disciples, à dresser un système hétérodoxe, et avec le juif hollandais Spinoza, qui inquiéta, épouvanta les penseurs chrétiens, à exclure totalement jusqu'à la possibilitè même d'une vérité chrétienne...

« J'ai montré Saint-Evremond, cet esprit curieux et indépendant qui ne subit de servitude que celle des bienséances mondaines; ce douteur paralloxal en qui il y a du Montaigne, et du Voltaire aussi, parfois du Montesquieu, quand il juge le peuple romain et ses llis­ toriens; ce franc matérialiste, qui, dans sa vieillesse, forcé de renoncer à tous les plaisirs, éloigna toute espérance indémontrable, ct sc con~ola par deux réalitl!s : l'activité de son esprit et la solidité de son estomac.

\\lais que pouvaient ces libertins contre la religion chrétienne, telle que l'avaient faite dix-sept siècles de développement continu? Au Temple, chez les Yendôme, l'épicurisme était surtout pratique.

On ne raisonnait pas, on ne disputait pas : on n'en voulait pas à l'l~glise, pourvu qu'on n'en sentit pas le joug; et on lui permettait d'ètre maîtresse ailleurs.

On aimait, on buvait, on jouait, on riait; on n'en demandait pas davantage.

Plus sél'ieux étaient h·s amis de Ninon et Saint-Evremond.

L'exer­ l'Ïce intellectuelles occupait plus, ne fût-ce que parce que ces épi­ curiens, lorsqu'ils nous parlent, sont hors d'âge, condamnés à pècher surtout d'intention et de langue.

On raisonne donc, on examine, on pose des principes, mais par jeu, pour passer le temps, sans méthode suivie, sans intention de propagande.

Ceux-ci non plus, avec leurs railleries légères et décousues, leurs conversations de coin du feu, leurs lettres piquantes, dont ils se divertissent entre gens convertis d'avance, ne sont pas bien redoutables.

Le doute vagabond de ~lontaigne ne serrait pas d'assez près ces dof.~mes si fortement liés; il n'était pas Je force à les dissoudre et à les faire écrouler.

Il fallait aussi, !JOUr mettre de la suite dans l'attaque, et pour gagner l'esprit du peuple, un amon1· scientifique du vrai, un rnthousiaste dévouement il la raison, qui taisait défaut à ces mondains blasés.

Le zèle de la vérité fut l'apport de l'ai· mable, 1lu discret Fontenelle : la méthode critique fut l'apport du savant et solide l.layle.

2.

FO~TE~ELLE.

Le cartésianisme, à la fin du siècle, en s'éloignant de la duc­ trine formelle de Descartes, manifestait de plus en plus la pui~sance de ~a mélhode.

Le mouvement cartésien ahoutit, avec le pieux Malebranche et ses disciples, il dres,;er un système hétérodoxe, et avec le juif hollandais Spinoza, qui inquiéta, épouvanta les pen­ seurs chrétiens, à exclure totalement jusqu'à la pos~ibilitè même d'une vérité chrétienne.

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