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Quel rôle le masque joue-t-il dans Lorenzaccio de Alfred de Musset?

Publié le 20/05/2014

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Alfred de Musset a écrit Lorenzaccio en 1833 sur une idée de George Sand. Il raconte la situation à Florence au XVIe siècle, une situation similaire à celle de la France du XIXe. C'est à dire une instabilité politique, un peuple qui ne se sent pas à sa place et donc une vie de débauche. Ce drame romantique a pu être compris par beaucoup de lecteur car le sentiment était partagé, contrairement à l'oeuvre de Victor Hugo qui lui avait fait polémique lors de la représentation d'Hernani. Une pièce qui reste aujourd'hui dans les mémoires grâce à la bataille d'Hernani. (Une bataille créée par les classiques qui n'étaient pas en accord avec ce changement théâtral et les partisans du drame qui étaient justement en faveur de cette évolution). Si la pièce de Musset a fait l'unanimité c'est parce que justement Lorenzo représente  « un masque à la recherche de son visage, un hypocrite en en quête de sa vérité », écrit Jean-Marie Thomasseau. C'est d'ailleurs pour cela que le masque prend une telle importance chez Musset. Il représente le double, la vérité et le mensonge, une vie virtuelle face à une vie réelle. Cet accessoire joue alors un rôle primordial dans ce drame romantique On se demande alors quel rôle le masque joue-t-il à travers cette pièce de theatre. Premièrement, on peut voir que Lorenzo a deux facettes bien distinctes, de plus beaucoup des personnages sont malhonnêtes en enfin à travers cette pièce Musset exprime son mal du siècle    Dès le début, il est facile de comprendre que Lorenzo est un personnage différent selon les personnes qu'il côtoie. Les surnoms que chacun lui attribue l'illustre bien :  le duc le surnomme «Renzino » (II,4) un surnom familier qu'il donne à son compagnon de débauche, il le surnomme aussi « Lorenzetta »   (I,4) qui fait ressortir son coté féminin,  Marie, sa mère l'appelle « Lorenzino » (II,4) un nom affectif utilisé pour l'enfant qu'il était autrefois. Mais il ne faut pas oublier son nom au complet qui est Lorenzo de Médicis, ceci montre bien qu'il descend d'une famille noble et qu'il était le supposé héritier du trône. Ce titre fait en effet contraste avec l...
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« que tout le monde lui donne ce qui a d'ailleurs donné le titre de la pièce « Lorenzaccio ».

Le suffixe « accio » est en italien un suffixe péjoratif.

A première vue alors, Lorenzo est un homme considéré comme un traître notamment vis à vis du pape car lors d'une nuit d'ivresse il a détruit des statues mais aussi comme le compagnon de débauche du duc.

Dès la première scène, il organise une rencontre entre le duc et une future prostituée.

Mais c'est aussi le fils de Catherine, une femme qu'il a beaucoup déçu elle dit notamment « je me dis malgré moi que tout n'est pas mort en lui » (I,6).

Lorenzo est alors un personnage complexe doté  de nombreuses personnalités avec lesquelles il jongle facilement en fonction de la personne avec qui il est. Le spectateur et le lecteur  peuvent très vite relever le double jeu de Lorenzo et comprendre qu'il ne montre pas son vrai visage, qu'il porte un masque.

Dès la scène 4, ils peuvent voir que Lorenzo en fait trop à s'évanouir en tenant une épée.

Ceci cache quelque chose.

De plus Lorenzo ressent de la haine envers Florence, il la surnomme « catin ».Enfin les mouvements de Lorenzo sont révélateurs dans la scène où le duc pose devant Tebaldeo (II, 6) : « il prend la cotte de maille du duc sur le sofa » et peu après  Giomo le voit près du puit et la cotte de maille a bizarrement disparue.

On peut  donc sentir que Lorenzo ne veut pas rester seulement le compagnon de débauche d'Alexandre de Médicis et ceci avant même qu'il nous informe dans la scène 3 de l'acte 3 de ses projets concernant le duc. Lorenzo a beau se dire qu'il est devenu comme cela seulement pour renverser le régime, désormais son masque lui colle à la peau.

Il se pose d'ailleurs beaucoup de question sur qui il est réellement : « suis-je un Satan ? » ( III,  3); « De quel tigre a rêvé ma mère enceinte de moi ? [...] Suis-je le bras de Dieu ? » (IV, 3); quel homme de cire suis-je donc ? » ( IV, 5).

Son masque devient alors son vrai visage, il l'avoue lui même :« Il est trop tard - je me suis fait à mon métier.

Le vice a été pour moi un vêtement, maintenant il est collé à ma peau » (III.3).

Dans cet acte, on comprend que seul son orgueil le rattache encore à l'honnêteté car il a pris goût à cette nouvelle vie. « J'aime encore le vin et les femmes » (V,7) dit il après avoir réussit son but, tuer le duc.

L'identité de Lorenzo est alors remise en cause.   Lorenzo est donc un homme très difficile à cerner car il est en quête de lui même.

Il jongle entre mensonge. »

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