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Lorenzaccio d'Alfred de Musset (analyse détaillée)

Publié le 22/10/2018

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Drame romantique en 5 actes, en prose, publié en 1834 et créé en 1896.

LIEU DE L’ACTION

 

La ville et la cour de Florence, en Italie.

 

ÉPOQUE DE L’ACTION

 

1536-1537, sous le règne d’Alexandre de Médicis.

 

PERSONNAGES PRINCIPAUX

 

Lorenzo de Médicis dit Lorenzaccio (Lorenzo le mauvais), 19 ans, cousin et compagnon de débauche d’Alexandre ; Marie et Catherine, sa mère et sa tante ; Alexandre de Médicis, duc de Florence, tyran dépravé ; Philippe Strozzi, chef du parti républicain ; le cardinal Cibo, représentant du pape.

 

RÉSUMÉ DE L’ACTION

 

• Acte I ; à Florence règne la débauche entretenue par le duc de Médicis, Lorenzaccio et Salviati. Lorenzo désespère sa mère et sa tante qui évoquent avec nostalgie le jeune homme pur d’autrefois (sc. 6).

 

• Acte II : Lorenzaccio projette d’assassiner Alexandre et de laisser le parti républicain rétablir la justice. Il vole la cotte de mailles du duc (sc. 6).

 

• Acte III : Lorenzaccio donne rendez-vous au duc sous prétexte de lui faire rencontrer Catherine. Il dévoile son plan à Philippe Strozzi et explique qu’il a partagé la débauche d’Alexandre pour gagner sa confiance (sc. 1).

 

• Acte IV : sceptiques, les républicains refusent leur soutien à Lorenzaccio (sc. 6-8). Philippe Strozzi part en exil tandis que son fils Pierre continue la lutte. Lorenzaccio exécute son plan et tue Alexandre (sc. 11).

 

• Acte V : Côme, un autre Médicis, est élu à la place du tyran . À Venise où il s’est réfugié, Lorenzaccio est assassiné sur l’ordre du nouveau duc. Passages-clés : le dialogue entre Lorenzaccio et Philippe (III, 3), le monologue de Lorenzaccio (IV, 9), l’assassinat de Lorenzaccio (V, 6).

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« d'un autre lvlédicis, l'inaction des républicains et sa propre mort confir­ ment ses doutes en montrant l'absurdité de l'action politique.

• Le désespoir: le doute, la corruption, la souillure !j'étais pur comme un lis [III, 3]), les hésitations de Lorenzaccio entre le bien et le mal, sa tristesse, sa fin tragique font de lui un héros romantique.

STYLE • Le réalisme -la grossièreté :Puisqu'il ne s'agit que d'emporter une fille qui est à moitié payée, nous pouvons bien taper aux carreaux.

(I, 1) -le sarcasme : La perle des maris, en vérité ! Avaler ainsi une couleuvre aussi longue que l'Arno, cela s'appelle avoir l'estomac bon.

01, 3) -le blasphème :Ah! sang du Christ, je ne l'aime guère, ce Salviati.

(II, 1) • Le lyrisme romantique la déclamation : Adieu, Florence ! maudites soient les mamelles de tes femmes ! maudits soient tes sanglots 'maudites les prières de tes églises, le pain de tes blés, l'air de tes rues ! (I, 6) -la poésie : Le soleil commwce à baisser.

De larges bandes de pourpre traversent le feuillage, et la grenouille fait sonner sous les rosaux sa petite cloche de cristal.

(I, 6) -le délire verbal :!Heurs, infâme ! je te saignerai, pourceau, je te saignerai! Au cœur! au cœur! il est évemré.

(III, 1) SOURCES ET INSPIRATION Une source littéraire et historique.

Musset reprend un épisode de l'his­ toire de Florence évoqué dans une chronique de Varchi, dont Georges Sand avait déjà tiré une esquisse dans sa pièce, Une conspiration en 1537.

Des éléments autobiographiques.

Lorenzaccio présente de nombreux traits communs avec Musset: soif d'idéal, pureté et débauche, désespoir.

ACCUEIL ET POSTÉRITÉ Parue en août 1834 dans Un spectacle dans un fauteuil, la pièce est considé­ rée comme une mauvaise imitation de Shakespeare : multiplication des personnages, des décors et des intrigues, mélange des genres et des tons.

Sarah Bernhardt en 1896 (mais dans une version remaniée), et Gérard Philippe dans les années 50 assurent enfin le triomphe de la pièce.

POINT DE VUE SUR L'ŒUVRE « Romantique non seulement par ses audaces formelles (les trois unités sont bafouées) mais par le centrage autour d'un héros, ce " Harnlet fran­ çais " peut aussi être tenu pour l'autocritique du romantisme : le rêve de l'action héroïque est non seulement montré inefficace, mais sapé à la base par l'inadéquation entre l"' épaisseur " du héros et la faiblesse du monde qui l'entoure.

»A.

Ubersfeld, le Théâtre en France, t.

2, Colin, 1989.

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Voir aussi : Caligula, les Caprices de Marianne, On ne badine pas avec l'amour. »

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