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Questions de compréhension sur L'Etranger de Camus

Publié le 16/05/2011

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Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.

J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. « Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.

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Pourquoi « ne sait-il pas ? «

Non parce qu’il s’en moque mais parce que le télégramme est laconique : il ne donne pas d’information sur la date de la mort de sa mère. Le narrateur s’exprime mal, il n’est pas clair et cela le dessert. Expression du doute inadéquat avec l’événement

«Peut-être « X2  + « je ne sais pas «. « Cela ne veut rien dire « Le lecteur rapide a donc tendance à condamner le locuteur pour insensibilité. Des phrases courtes, en asyndète, un peu comme le flux des pensées, Le locuteur reproduit ses remarques telles quelles. Sans les organiser. Nous sommes loin des récits classiques construits.

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« Le narrateur se raccroche aux rites sociaux : il n'est pas étranger à cesrites « condoléances » « vêtement de deuil »L'apparence prime sur les sentiments : ce sont les vêtements de deuilqui officialiseront la mort de la mère. Une succession de verbes qui reproduisent une communicationsuperficielle J'ai pris l'autobus à deux heures .

Il faisait très chaud.

J'ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude .

Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a dit : « On n'aqu'une mère ».

Quand je suis parti , ils m'ont accompagné à la porte.

J'étais un peu étourdiparce qu'il a fallu que je monte chez Emmanuelpour lui emprunter une cravate noire et unbrassard .

Il a perdu son oncle, il y a quelques mois.J'ai couru pour ne pas manquer le départ.

Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur d'essence, à la réverbération de la route et duciel, que je me suis assoupi .

J'ai dormi pendant presque tout le trajet.

Et quand je me suisréveillé, j'étais tassé contre un militaire qui m'a souri et qui m'a demandé si je venais de loin. J'ai dit « oui » pour n'avoir plus à parler. Dernières informations qui répondent à l'horizon d'attente du lecteur :les habitudes du locuteur, son restaurant, le prénom de ses amis.Confirmation de son attachement aux rites sociaux « cravate etbrassard noirs Une succession d'actions banales.

Des propos rapportés qui sont soitdes clichés « on n'a qu'une mère » soit une plate affirmation « j'ai dit« oui » ». Nouvelles indications matérielles « cahots, odeur d'essence,réverbération » pour se justifier CONCLUSION Le locuteur est un mauvais narrateur, un être qui n'aime pas parler etqui ne sait pas parler. phrases courtes et sèches qui vont droit au but Vocabulaire simple, direct, explicatif Aucun lyrisme, aucun pathétique.

Un réalisme froid 1- En quoi la première phrase peut-elle surprendre le lecteur ? La phrase d'introduction, « aujourd'hui, maman est morte » est surprenante car c'est une phrase courte, quasi administrative.

C'est un constat, sans aucune émotion.

Pourtant, « maman » est un mot qui montre une intimité. 1- La reproduction in extenso du télégramme produit quel effet? La froideur , l'absence d' émotion, un télégramme est un texte informatif, bref, précis sans aucune volonté de prendresoin du récepteur. 2 Quelle est la réaction du narrateur après la lecture de ce télégramme ? Il pense à l'organisation de son voyage, au nombre de jours où il partira, à prévenir son patron mais très peu à sa mère.

Il réagit aussi de manière administrative, en terme d'organisation Quel sentiment s'en dégage ? Cette attitude passive devant la mort de sa mère peut nous horrifier.

Il ne pense pas à elle mais à. »

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