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Rabelais Tiers Livre dialogue délibératif : mariage ou pas mariage ?

Publié le 17/01/2022

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François Rabelais fut d'abord moine puis il abandonna l'ordre des bénédictins : il eut deux enfants. Il fut en même temps médecin, traducteur et écrivain. Il commence par publier Pantagruel, récit de hauts faits peu sérieux d'un géant puis devant le succès il décide de rédiger les aventures du père de Pantagruel, Gargantua. Le Tiers Livre est donc le troisième livre avec au centre de l'oeuvre la question du mariage. Panurge consulte plusieurs personnes pour savoir s'il doit se marier et s'il sera cocu. Ce thème permet de donner libre cours à un discours misogyne. L'extrait concerne tout le chapitre 9 : nous trouvons le titre en majuscule en forme de résumé du chapitre, avec le style latin d'une construction en interrogative indirecte car on sous-entend je vais raconter « comment Panurge consulte … ». Comment Panurge conduit-il sa délibération ? La première partie va s'intéresser à la délibération proprement dite puis nous verrons qu'elle est essentiellement comique.

« · Construction systématique des prises de parole de Panurge « Oui […] mais » qui marque une concession, une opposition « Mais […] si » · L'impossibilité de prendre sa décision C) Les différents arguments en délibération 1) Les arguments favorables au mariage · En premier la peur de la solitude l.18-21 avec l'utilisation du diminutif « seulet » l.18 Utilisation d'un argument d'autorité : le rappel de l'expression empruntée à L'Ecclésiaste « malheur au solitaire » l.20 · La nécessité d'avoir une femme pour des relations sexuelles salutaires qui évitent d'attraper des maladies sexuellement transmissibles la « vérole » l.35-41 · Le souci d'une garde-malade « si par hasard je tombais malade » l.53-62 · Le désir d'une descendance l.71-79 2) Les arguments contraires au mariage · La peur du cocuage l.23-27 avec trois occurrences du mot « cocu » pour mettre l'accent sur cette obsession · La peur d'une femme méchante l.43-51 Des relations tumultueuses et violentes « elle me battrait » l.44 et l'expression plutôt familière « lui battraistant et tant les abattis » qui prouve la réciprocité des mauvais traitements l.48-49 · En cas d'impuissance la peur d'être cocu et d'être volé l.64-69 Si le sujet de la délibération est sérieux puisqu'il s'agit du mariage, toutefois cette délibération sous forme de dialogue est placée sous le registre comique. II) Les différents types de comique A) Comique de situation 1) Angoisse de Panurge La précision qui ressemble à une didascalie de la l.2 « avec un profond soupir » 2) Le calme absolu de Pantagruel Il se contente d'aller dans le sens des arguments de Panurge et alterne les impératifs soit d'ordre « Mariez-vous » soit de défense « Ne vous mariez donc point ».

La conjonction de coordination « donc » met en reliefla logique de sa réponse. 3) Le contraste entre les deux hommes Souligné par le commentaire de Panurge après les points de suspension l.79 « J'ai l'impression qu'au lieu deme consoler, vous riez de mon malheur » B) Comique de caractère 1) L'obsession de la peur du cocuage : sujet comique à l'époque A deux reprises dans la délibération. »

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