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Racine (Jean)

Publié le 18/03/2019

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racine

Racine (Jean), auteur dramatique français (La Ferté-Milon 1639 - Paris 1699). La tragédie racinienne est tenue pour le modèle de la tragédie classique française. Elle peut être, de fait, considérée comme un accomplissement, dans la seconde moitié du xvIIE, du mouvement engagé à la génération précédente (Corneille, Mairet, Rotrou, Tristan). Mais elle contient aussi, au sein de son ordonnancement classique, force recherches et innovations. C'est pourquoi de nos jours, vilipendé ou porté aux nues, le théâtre racinien ne cesse de provoquer des passions, chez les metteurs en scène, les critiques et le public. Il se fonde en effet sur une dramaturgie complexe qui, tout en laissant à l'action une netteté d'épure, abonde en situations et personnages ambigus.

 

Une carrière hors du commun. Racine est de modeste origine. Son père avait les charges de procureur au bailliage et de greffier au grenier à sel de la Ferté-Milon : c'étaient là deux petits « offices » de justice et d'administration. De plus. Racine devint de bonne heure orphelin sans ressources. Il fut alors recueilli par ses grands-parents maternels (1643). Mais la famille avait eu des contacts avec les jansénistes et avec le couvent de Port-Royal : une tante de Racine se fit religieuse en ce monastère, et son cousin Vitart était l'élève des « Solitaires ». Aussi, à la mort du grand-père maternel (1649), la grand-mère se retira à Port-Royal, et Racine fut admis aux Petites Écoles à titre gracieux. Il y eut pour maîtres Amauld, Hamon, Lancelot, A. Le Maître. Lorsque, en 1656, les Petites Écoles furent fermées, il put lester sur place à titre personnel et y

racine

« poursuivre ses étude s.

Deux séjours dans de s collèges complétèrent sa fonnation : collège de Beauvais (1653-541 et collège d'Harcourt, à Paris, où il fit sa philoso­ p hie ( 1658).

Racine se trouva nanti d'une formation particulièrement solide, supé­ r ie ure à ce que ses orig in es pouvaient normalement lui faire espérer.

À ving t ans, muni d'un ample bagage culturel mais démuni de biens, il fut introduit dans le monde par son cousin Vitart, intendant du duc de Luynes.

Il noua ses premières relatio n s littéraires (La Fontaine) et donna ses premiers essais poétiques.

En 1660, une ode de la Nym phe de la Seine à la Reine, compo­ sée à l'occasion du mariage de Louis XIV.

retint l'attention de Perrault e t de Chape­ lam.

Mws, pour assure r sa subSIStance, i l entreprit de rechercher un b. »

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