Devoir de Philosophie

Récit et discours

Publié le 27/03/2015

Extrait du document

discours

  • En général, chaque fable développe une seule action dramatique et présente habituellement une unité de temps et de lieu. Il s'agit souvent d'une scène unique construite comme un fait divers, située par des termes comme « un jour « (VIII, 17), « un soir « (VIII, 22). Cette unité d'action permet au fabuliste de faire plus fa­cilement converger ses effets vers une finalité didactique ; elle permet au lecteur de mieux pressentir la morale finale ou de vérifier la validité de la morale initiale.

discours

« E X P 0 S É S F C H E S La fonction des personnages Les personnages ou actants ont des rôles-types qui permettent de dresser un schéma actantiel.

On peut ainsi imaginer dans « Le singe et le chat » (IX, 17) que le singe est le destinateur (celui qui ordonne l'action) et le destinataire (celui au bénéfice de qui se fait l'action) : il demande au chat, le sujet, de tirer les marrons du feu qui constituent l'objet; la patte du chat, devenue un instrument efficace, fera office d'adjuvant, le feu apparaît comme l'opposant.

La structure de l'action L'action comporte un moment initial suivi d'une phase de transformation (péripéties) pour aboutir à un état final.

Il importe chaque fois de voir ce qui sépare les deux états: dans« Les deux pigeons» (IX, 4), les péripéties constituent une « expérience » qui révèle en quoi le moment initial était à savourer comme un état de bonheur et qui sera heureusement retrouvé au terme du récit.

Le plus souvent, la structure de l'action est liée au fait qu'un personnage éprouve le désir de changer de statut (VII, 11 ; IX, 12), ou au contraire, il vise à conserver ou retrouver son statut ancien (VIII, 1 ; XII, 13).

~ Ill -LES PRISES DE PAROLE Les types de discours Pour donner vie entièrement à ses personnages, le fabuliste dispose de trois types de discours.

Le discours indirect lui permet de rapporter les paroles des per­ sonnages en les insérant dans le récit qui reste ainsi dominant (XII, 16, v.

5 à 8).

Le fabuliste généralement fait apparaître au premier plan ses personnages grâce au discours direct qui situe immédiatement le personnage qui parle : « Moi des tanches?» (VII, 4, v.

18-19).

Mais La Fontaine a souvent recours au discours in­ direct libre dont les caractéristiques appartiennent à la fois au récit et au discours direct et qui permet d'anticiper sur le« sens» d'un personnage (VII, 8, v.

20-23).

La duplicité de la parole La parole est perçue comme le pouvoir d'agir sur autrui mais d'abord pour en tirer profit soi-même («Le singe et le chat», IX, 17), pour le tromper («Le loup et le renard», XI, 6) ou le manger(« Les poissons et le cormoran», X, 3).

En revanche la parole reste parfois inefficace(« Le milan et le rossignol», IX, 18; «Les poissons et le berger qui joue de la flûte», X, 10); elle peut se trouver dissociée de l'action(« Le chat et le renard», IX, 14), ou rester vide de sens(« Les femmes et le secret», VIII, 6).

La révélation par la parole D'un autre côté, la parole participe de la révélation et d'un désir de vérité ; plusieurs fables de premier plan dévoilent cet aspect positif et efficace de la parole: «Le pouvoir des fables» (VIII, 4) ; «Le bassa et le marchand», VIII, 18).

Conclusion : La netteté et la concision du récit, autant que la voix des per­ sonnages et celle du fabuliste, participent de cette gaieté des fables qui ôte tout pédantisme à leur enseignement.

LES FABLES DE LA FONTAINE~. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles