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STENDHAL, La chartreuse de Parme: Fin du roman (commentaire)

Publié le 07/01/2012

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stendhal

 

Vous ferez de ce texte un commentaire composé, que vous organiserez de façon à mettre en lumière l'intérêt qu'il vous inspire.

Vous pourriez, par exemple, étudier comment Stendhal confère à cette page descriptive l'unité et la résonance d'une médiation poétique.

 

(La comtesse Pietranera revient chez son frère ou chateau de Grionto situé sur les bords du Lac de Côme, ou nord de Milan en Italie)

Au milieu de ces collines aux formes admirables et se précipitant vers le lac par des pentes si singulières, je puis garder toutes les illusions des descriptions du Tasse et de l'Arioste. Tout est noble et tendre, tout parle d'amour, rien ne rappelle les laideurs de la civilisation. Les villages situés à mi-côte sont cachés par de grands arbres, et au-dessus des sommets des arbres s'élève l'architecture charmante de leurs jolis clochers. Si quelque petit champ de cinquante pas de large vient interrompre de temps à autre les bouquets de chitaigniers et de cerisiers sauvages, l'oeil satisfait y voit croitre des plantes plus vigoureuses et plus heureuses là qu'allieurs. Pardelà ces collines, dont le faîte otrre des ermitages qu'on voudrait tous habiter, l'oeil étonné aperçoit les pics des Alpes, toujours couverts de neige, et leur austérité sévère lui rappelle des malheurs de la vie qu'il en faut pour accroître la volupté présente. L'imagination est touchée par le son lointain de la cloche de quelque petit village caché sous les arbres : ces sons portés sur les eaux qui les adoucissent prennent une teinte de douce mélancolie et de résignation, et semblent dire à l'homme : la vie s'enfuit, ne te montre donc point si difficile envers le bonheur qui se présente, hâte-toi de jouir. Le langage de ces lieux ravissants, et qui n'ont point de pareils au monde, rendit à la comtesse son coeur de seize ans.

STENDHAL, La chartreuse de Parme.

 

 

Au moment où se situe ce passage, après la mort en duel de son mari, Gina - 31 ans alors et elle s'en croit "arrivée au moment de la retraite " -, réduite à une chiche pension, vient de recevoir de son frère marquis del Dongo (père de Fabrice) une lettre d'invitation : « il lui écrivit qu'un appartement et un traitement dignes de sa soeur l'attendaient au château de Grianta «.

 

stendhal

« • Fin du roman : dédicace « To the happy few » (à l'heu- reuse élite).

- • Celle qui est encore Comtesse Pietranera en ce tout début de l'œuvre, avant de devenir la Sanseverina, est une des représentantes de cette élite.

· • Au moment où se situe ce passage, après la mort en duel de son mari, Gina- 31 ans alors et elle s'en croit "arrivée au moment de la retraite » -, réduite à une chiche pension, vient de recevoir de son frère marquis del Dongo (père de Fabrice) une lettre d'invitation : «il lui écrivit qu'un appartement et un traitement dignes de sa sœur l'attendaient au château de Grianta ».

• Cette demeure de famille -imaginée par Stendhal- est au bord du Lac de Côme, lieu "aux aspects sublimes et gra­ cieux que le site le plus renommé du monde, la baie de Naples égale mais ne surpasse pas» écrit Stendhal peu de lignes avant cette page.

• De plus ce lac « sublime ,.

est celui auprès duquel Gina est née, a passé enfance et adolescence.

• La présentation du passage est sous ce double signe : - description de « lieux ravissants » retrouvés comme un hâvre au moment d'une page difficile de la vie de l'héroïne.

Ainsi Stendhal insiste-t-il sur la· calme harmonie d'un panorama " noble et tendre, (sa voix est présente entre les lignes); ~ Mais en même temps : méditation sur la vie, inspirée par ce lac reconnu et par l'égotisme de Gina : «chasse au bonheur et culte de l'instant,.

(Andrieu).· • Ainsi s'explique le «je " utilisé et qui est celui de Gina elle-même.

• Ce sont ces deux aspects qui serviront de thèmes d'étude pour cette page.

1.

Les bords du lac de C6me.

• Amour de Stendhal pour l'Italie (nombreux séjours).. »

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