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Stendhal peintre et critique de la société de 1830 d'après « Le Rouge et le Noir ».

Publié le 11/09/2014

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Stendhal révèle encore à qui vont ses préférences en plaçant du côté de Julien les bons, les purs, tous opprimés comme lui par la 'société : l'abbé Chélan, l'abbé Pirard ; de l'autre côté se trouvent les riches, les hypocrites, les intrigants, en un mot les méchants dont Julien est la victime : les Rênal, Valenod, Castanède et tous ceux qui fréquentent le salon du marquis de La Mole. Mais Stendhal appuie encore son argumentation en créant des personnages épisodiques qui apparaissent le temps d'un éclair, juste ce qu'il faut pour exprimer leur regret de l'Empire et leur mécontentement du régime actuel : on se rappelle à ce sujet les deux maçons qui discutent de la corruption et les deux compa­gnons de voyage de Julien lorsqu'il se rend à Paris.

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« STENDHAL faut donner de son attachement à la bonne cause.

Cependant, bien qu'il ait renié ses amis d'autrefois, coupables d'être restés attachés à l'empereur, M.

de Rénal occupe une situation précaire dans un régime où triomphe le despotisme de la congrégation.

Il sera facile de trouver pour le remplacer, un homme plus ambi­ tieux et plus zélé.

Le personnage que Stendhal décrit sous ces traits est M.

Valenod, directeur du dépôt de mendicité, « le jésuite de robe courte », que ses projets ambitieux porteront à la baronie et à la Chambre des députés.

La disgrâce frappe impitoyablement sans le moindre égard à l'âge des victimes.

C'est ainsi que l'abbé Chélan, le bon vieux curé de Verrières, est relevé de ses fonctions de prêtre, et que l'abbé Pirard qui dirigeait le séminaire de Besançon doit soudain quitter son poste.

Tous deux sont suspects de jansénisme aux yeux des tout-puissants jésuites qui les chassent pour les remplacer par quelqu'un des leurs.

Car le clergé est fourbe, des jeunes sémina­ ristes au terrible abbé Frilair, pour qui seul l'intérêt compte : n'est-il pas prêt à aider ses ennemis dans l'espoir d'obtenir un évêché ? Le clergé est souverain.

La congrégation, dont un des chefs est l'espion Castanède, s'insinue dans tous les milieux, a la mainmise sur le gouvernement et l'aristocratie.

C'est le clergé qui domine toute la société de 1830 ainsi que le souligne M.

Maurice Bardèche lorsqu'il écrit : «L'aristocratie a choisi pour moyen de gouvernement la dictature du parti clérical.

» L'aristocratie parisienne C'est cette aristocratie que Stendhal va peindre dans la seconde partie de son roman.

Cette vieille noblesse du fau­ bourg Saint-Germain, qui compte parmi ses ancêtres d'anciens croisés, se plaît à en évoquer le souvenir.

Personnages importants du royaume, ces nobles, exilés pour la plupart pendant la Révo­ lution et l'Empire, sont revenus occuper les premières places auprès du roi, bien que la monarchie de la Charte leur laisse la nostalgie de l'ancien régime.

M.

de La Mole est le type même de ces nobles.

Il en existe une autre catégorie, formée par les fils des précédents, ceux qui, comme M.

de Luz, M.

de Caylus, Norbert de La Mole fréquentent les salons et les bals, aiment à briller aux yeux des femmes par une conversation spirituelle qui dissimule mal l'absence de pensée.

A travers ces personnages on peut deviner les vices d'un gouvernement qui récompense la bassesse et encourage la flatterie, dispensant ses croix à ceux qui ont su manœuvrer et s'imposer vingt ans de cour assidue dans le dessein d'arracher un poste de préfet.

Mais Stendhal ne se. »

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