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Sujet falcutatif poèsie 1

Publié le 18/05/2014

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Objet d'étude : La poésie. Textes :  Texte A : Victor Hugo, « La Coccinelle », Les Contemplations, I, 15, 1856 Texte B : Jules Laforgue, Premiers Poèmes, 1885 Texte C : Francis Ponge, « Le mollusque », Le Parti pris des choses, 1942 Texte D : Norge, Les Quatre Vérités, « Insectes et mouches », 1962.   Texte A : Victor Hugo, Les Contemplations, I, 15, 1856.        LA COCCINELLE Elle me dit : « Quelque chose Me tourmente. » Et j'aperçus Son cou de neige, et, dessus, Un petit insecte rose. J'aurais dû - mais, sage ou fou, A seize ans on est farouche1, Voir le baiser sur sa bouche Plus que l'insecte à son cou. On eût dit un coquillage ; Dos rose et taché de noir. Les fauvettes2 pour nous voir Se penchaient dans le feuillage. Sa bouche fraîche était là : Je me courbai sur la belle, Et je pris la coccinelle ; Mais le baiser s'envola. « Fils, apprends comme on me nomme, Dit l'insecte du ciel bleu, Les bêtes sont au bon Dieu3 ; Mais la bêtise est à l'homme. » 1. Farouche : sauvage, mal apprivoisé. 2. Fauvette : petit oiseau au plumage fauve. 3. Les bêtes sont au bon Dieu : jeu de mots ; les coccinelles sont souvent surnommées « bêtes à bon dieu ». ...

« 1.

Carcan : désigne le cheval.

Le carcan était un collier de fer qui servait autrefois à attacher par le cou les condamnés à l’exposition publique. 2.

Glapir : crier, en parlant des animaux. 3.

Quinquets : ancienne lampe. 4.

Le Mot : allusion à la parole divine qui pourrait donner sens à cette souffrance. Texte C : Francis Ponge, Le Parti pris des choses , 1942. LE MOLLUSQUE Le mollusque est un être – presque une – qualité .

Il n’a pas besoin de charpente mais seulement d’un rempart, quelque chose comme la couleur 1 dans le tube. La nature renonce ici à la présentation du plasma en forme.

Elle montre seulement qu’elle y tient en l’abritant soigneusement, dans un écrin dont la face intérieure est la plus belle. Ce n’est donc pas un simple crachat, mais une réalité des plus précieuses. Le mollusque est doué d’une énergie puissante à se renfermer.

Ce n’est à vrai dire qu’un muscle, un gond, un blount 2 et sa porte. Le blount ayant sécrété la porte.

Deux portes légèrement concaves constituent sa demeure entière. Première et dernière demeure.

Il y loge jusqu’après sa mort.

Rien à faire pour l’en tirer vivant. La moindre cellule du corps de l’homme tient ainsi, et avec cette force, à la parole, - et réciproquement 3 . Mais parfois un autre être vient violer ce tombeau, lorsqu’il est bien fait, et s’y fixer à la place du constructeur défunt. C’est le cas du pagure 4 . 1.

La couleur : la peinture. 2.

Un blount : le cadre de la porte. 3.

Réciproquement : la parole joue pour l’homme le rôle de la coquille pour le mollusque. 4.

Pagure : crustacé couramment appelé bernard-l’ermite. Texte D : Norge, Les Quatre Vérités , « Insectes et mouches », 1962.

Une fourmi Fait un trajet De cette branche A cette pierre, Une fourmi, Taille ordinaire Sans aucun si- Gne distinctif, Ce matin, juin, Je crois le sept; Elle porte un Brin, un fétu 1 .

Cette fourmi, Taille ordinaire, Qui n'a pas la Moindre importance Passe d'un trot Simple et normal.

Il va pleuvoir, Cela se sent.

Et je suis seul; Moi, seul au monde Ai vu passer Cette fourmi.

Au temps des Grecs Et des Romains, D'autres fourmis Couraient ainsi Dont rien jamais Ne parle plus. Cette fourmi, Taille ordinaire Et toi et moi, Qui sommes-nous, Et comment tour- Nent les planètes Qui n'ont pas la Moindre importance ? Que fait l'histoire Au fond des coeurs Et comment battent Ces cœurs d'hommes Qui n'ont pas la Moindre importance ? Que font les four- Mis de l'esprit Ce matin, juin, Je crois le sept, Sans aucun si- Gne distinctif.

Il va pleuvoir, Cela se sent ; Cela fera Du bien aux champs.

- Et ta fourmi, Taille ordinaire, Qu'en as-tu fait ? Que devient-elle, Crois-tu qu'elle é- Tait amoureuse, Crois-tu qu'elle a- Vait faim ou soif, Crois-tu qu'elle é- Tait vieille ou jeune. »

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