Une épidémie vient de sévir dans la commune. L'instituteur s'est épuisé à visiter et à secourir les malades; il est atteint à son tour. Un élève de l'école, au nom de ses camarades, lui écrit en ces termes

« DE COMPOSITWNS FRANÇAISES 69 doutable, ou encore pour ceux de vos élèves qui ont été atteints par la maladie.

Grâces vous en soient rendues, cher et vénéré maître! On a repris courage : à votre exemple, on a bravé le danger pour attaquer le mal par tous les moyens.

On n'a pas combattu en vain, et par suite des précau­ tions que vous avez indiquées et des efforts de .M.

le Docteur, votre honorable ami, l'épidémie semble sur le point de disparaître.

Pourquoi faut-il, cher maître, que vous ayez été at­ teint à votre tour!.

..

A cette nouvelle douloureuse, non seulement vos élèves, qui vous regardent comme un père, non seulement les personnes que vous avez con­ solées et secourues, mais la population tout entière qui a été témoin de votre dévouement, a fait les vœux les plus ardents pour qu'une prompte guérison vous rendît à votre famille et à votre classe.

Quel jour heureux ce sera pour tout le village, mais surtout pour vos élèves, que celui où vous pourrez re­ prendre vos leçons et nous réunir autour de vous! Comme nous comprenons bien aujourd'hui ce que nous vous devons de reconnaissance, et comme nous nous sentons disposés à faire tous nos efforts pour vous donner entière satisfaction l Hier, M.

le Maire exprimait publiquement la dou­ leur que l'état de votre santé causait à toute la popu­ lation ;je viens aujourd'hui, cher et vénéré maitre, vous dire, au nom de mes condisciples, quelle part nous pre­ nons tous à vos souffrances, et avec quel désir d'être exaucés, nous demandons à Dieu de vous rendre la santé.

Daignez agréer ..• etc.

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