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Vous expliquerez et commenterez ces vers de La Fontaine : On me verra toujours pratiquer cet usage : Mon imitation n'est pas un esclavage; Je ne prends que l'idée, et les tours et les lois Que nos maîtres suivaient eux-mêmes autrefois. (Epître à Huet). Etudier la Querelle des Anciens et des Modernes; relire l'Epître à Huet, les Grenouilles qui demandent un roi, la Vieille et les deux servantes.

Publié le 01/03/2011

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Le 26 janvier 1687, Charles Perrault lit à l'Académie son poème, le Siècle de Louis le Grand, où il fait l'éloge des Modernes : Je vois les Anciens sans plier les genoux : Ils sont grands, il est vrai, mais hommes comme nous; Et l'on peut comparer, sans crainte d'être injuste, Le siècle de Louis au beau siècle d'Auguste. Boileau, La Bruyère et La Fontaine défendirent les Anciens, ce dernier par l'Épître à Huet dans laquelle il expose son opinion sur la Querelle et nous fait des confidences sur ses goûts littéraires et ses conceptions artistiques. Les vers cités forment le centre de l'Epître.

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« 4° L'expression : le seul mérite du texte d'Esope est la concision; au contraire, la fable de La Fontaine est un chef-d'œuvre de finesse, de nuances et de naturel.

Le lièvre plaint son sort : Jamais un plaisir pur ; toujours assauts divers mais aussitôt, il se reprend et ajoute cette remarque ironique : Je crois même qu'en bonne foi Les hommes ont peur comme moi. L'auteur a prêté tout son esprit à son personnage.

Il n'y a pas de longueurs inutiles, mais pas non plus desécheresse froide. Le rythme souligne les sentiments, témoin ce vers exprimant la crainte du lièvre : Un souffle, une ombre, un rien,tout lui donnait la fièvre. Le vocabulaire est familier et savoureux, précis et varié (le guet, la tanière, l'alarme au camp, etc.). La Vieille et les Deux Servantes. 1° Structure. L'apologue d'Esope se divise en trois parties égales : * conduite de la veuve, * meurtre du coq, * son inutilité. La fable est construite très différemment : la présentation de la veuve prend "dix-neuf vers, l'exécution du coq,deux vers, les conséquences quatre vers.

Donc ce n'est pas l'événement qui intéresse, mais la description del'intérieur sordide et des travaux des servantes. 2° Style. Le style met en valeur par sa variété la structure comique de la fable.

Relevez les termes familiers et archaïques(chambrières), burlesques (les sœurs filandières) contrastant avec le vers noble et large : Dès que Thétys chassait Phébus aux crins dorés. Les caractères s'opposent : la vieille sans cesse en mouvement, les servantes aimant délicieusement flâner au lit;les gestes mêmes sont indiqués : L'une entr'ouvrait un œil, l'autre étendait un bras. La fable est aussi vivante et amusante qu'une farce médiévale. En imitant les Anciens, La Fontaine les a dépassés, Que leur doit-il vraiment? Une sûre doctrine d'art.

Il a failli céderà la Préciosité, être l'émule de Voiture, rechercher le succès facile. ...à la fin, grâce aux dieux,Horace, par bonheur, me dessilla les yeux. Les Anciens ont détourné La Fontaine de la poésie artificielle et l'ont ramené au naturel, le conduisant ainsi àl'immortalité. A.

Dangers de l'imitation. Si l'imitation des Anciens a été féconde pour La Fontaine, est-ce une raison pour en faire une règle générale ? Nedoit-on pas au contraire rechercher l'originalité ? Dès le milieu du XVIIIe siècle, le culte des Anciens et de l'art est battu en brèche.

Au talent, on préfère le génie,spontané, indépendant.

Shakespeare détrône souvent Racine.

L'autodidacte Rousseau, qui lit Plutarque cherchepourtant en lui-même la source de ses œuvres et le public est enthousiasmé par son originalité.

Mme de Staël,Schlegel dénoncent les imitations des Anciens et prônent la littérature « romantique», c'est-à-dire nationale; onreproche à l'imitation de tarir la spontanéité, condition du lyrisme, et d'imposer des règles factices et désuètes.Toutes ces accusations seront reprises par les Romantiques, qui feront de l'originalité une question de principe. B.

Avantages de l'imitation. Il convient de distinguer deux sortes d'imitation : • celle d'un maître éloigné dans le temps ou dans l'espace;. »

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