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« Mon imitation n'est point un esclavage », écrit La Fontaine. A la lumière des fables que vous avez étudiées, vous expliquerez comment vous comprenez cette affirmation. ?

Publié le 01/06/2009

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esclavage

L'affirmation de La Fontaine ne peut se comprendre qu'en fonction de l'idéal classique, auquel il adhère pleinement. Celui-ci stipulait et d'imiter et d'innover dans un même mouvement, qui n'est contradictoire qu'en apparence.

 

I.                   Une imitation évidente

 

La doctrine classique de l'« imitation« repose sur deux grands principes : le culte des Anciens, pris pour modèles, et le respect du naturel. La Fontaine observe l'un et l'autre.

 

Le culte des Anciens

Nombreuses sont les fables qui s'inspirent des apologues grecs et latins. Les Deux Coqs (VII, 12), Le Lion, le Loup et le Renard (Vlll, 3), Le Singe et le Léopard (1X, 3), La Perdrix et les Coqs (X, 7) proviennent d'Ésope. L'idée du Coche et la Mouche (VII, 8), du Rat et l'Éléphant (VIII, 15) est empruntée au latin Phèdre. Les Compagnons d'Ulysse (XII, I) transposent un épisode célèbre de L'Odyssée d'Homère.

La Fontaine rend en outre directement hommage aux Anciens. La dédicace à Madame de Montespan qui ouvre le Livre VII contient un éloge d'Ésope, qualifié de « Sage « par excellence. Démocrite et les Abdéritains (VIII, 26) célèbre les philosophes Épicure et Démocrite. Le Dépositaire infidèle (1X, 1) fait référence à Homère.

Innombrables sont enfin chez La Fontaine les allusions à la mythologie gréco-latine dont fourmillent les textes anciens.

 

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