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Grand oral du bac : LA CIRCULATION SANGUINE (histoire)

Publié le 02/02/2019

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histoire

La mesure du débit cardiaque

Pour étayer ses théories, Harvey procéda à toute une série de mesures. Il tenta notamment de calculer le débit de sang pompé par le cœur en une journée. Il parvint à des chiffres invraisemblables qui le convainquirent que la masse de sang dans l’organisme était constante et que le même sang circulait indéfiniment dans l’individu aussi longtemps que celui-ci était en vie, prouvant en même temps la fonction des valvules dans les veines, à savoir maintenir constamment le sens de l’écoulement du sang dans les veines en direction du cœur. Ce n’est toutefois qu’en 1628 que Harvey publia ses conclusions relatives à la circulation sanguine dans un ouvrage intitulé De motu cordis.

Une théorie révolutionnaire

Les théories de Harvey étaient à l’époque proprement révolutionnaires. Aussi n’est-il pas surprenant qu’il ait été constamment attaqué par nombre de ses collègues. Mais c’est seulement en 1649 qu’il répondit aux critiques à son encontre en publiant deux essais sur la circulation du sang pour répondre à l’anatomiste français Jean Riolan.

 

Plus tard, Harvey s’intéressa également à la reproduction chez les animaux et étudia le développement de l’embryon dans les œufs de poule et chez les cerfs. La somme de ces travaux parut en 1651 sous le titre Exercitationes de gene-ratione animalium (Exercices sur la génération des animaux').

 

Le vent tourna pour Harvey avec la guerre civile qui déchira l’Angleterre et déboucha sur l’exécution du roi Charles Ieren 1649. Nombre de ses publications et ses cahiers de notes furent détruits par les soldats de Cromwell, qui lui reprochaient ses relations étroites avec le feu roi. Il vécut les trois dernières années de sa vie auprès de son frère Eliab à Roehampton. C’est là qu’il mourut, le 3 juin 1657. Si la postérité n’a conservé de lui que les résultats de ses recherches, ses méthodes n’en furent pas moins remarquables. Il fut probablement le premier savant de l’histoire à procéder à des mesures physiologiques sur des animaux vivants. Enfin, alliant l’observation et le raisonnement, il jeta les fondements de nouvelles normes pour l’investigation scientifique.

 

Si tous les grands aspects mécaniques de la circulation sanguine sont aujourd’hui connus, la recherche continue néanmoins à étudier les phénomènes chimiques intimes de sa régulation nerveuse et hormonale. C’est ainsi que sont nés les médicaments récents de l’hypertension ou des maladies vasculaires qui agissent au cœur même de la cellule des vaisseaux sanguins, tels les bêta-bloquants ou les inhibiteurs d’enzymes.

La théorie du flux et du reflux

 

Harvey, qui avait le sentiment que la théorie du flux et du reflux était fausse, entreprit de la réfuter. Il procéda à une expérience toute simple dès 1610. Il plaça un garrot bien serré sur le haut du bras. Les veines de l’avant-bras gonflèrent sous l’effet de la pression sanguine. Puis il oblitéra une veine de l’avant-bras d’une pression du doigt, pour tenter de faire remonter le sang. Si la théorie du flux et du reflux avait été exacte, le sang aurait dû s’écouler vers le poignet au moment même où il relâchait la pression du doigt. Or, il n’en fut rien, au contraire ; Harvey observa que la veine restait vide dans l’espace entre le garrot et l’endroit où il l’avait comprimée avec son doigt.

 

La fonction des valvules

 

Les premiers anatomistes avaient découvert l’existence de valvules dans les veines. Fabricius, le maître de Harvey à Padoue, avait publié un ouvrage intitulé Sur les valves des veines, en 1603, et en parlait à ses élèves de l’université depuis au moins 1578. Mais pour Fabricius, ces

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ANATOMICA DE

 

MOTV CORDIS ET SAN-GVINIS IN ANIMALI-

 

BVS,

 

ÇVILIELMI HAR7EI ANGLI, Medici Régit, & Erofetforis aAnatomix in Col-legio CMedicorum Londmenjî.

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Sumptibus GVILIELMI FITZERI.

 

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«valves» étaient des sortes de soupapes destinées à réguler le volume du sang dans les veines. Harvey fut le premier à comprendre que le rôle de ces valvules était de contrôler l’écoulement du sang dans une seule direction. Pendant les dix années suivantes, il étudia les mouvements du cœur et la circulation du sang sur de très nombreux animaux, commençant ses investigations sur les espèces à sang froid, comme les reptiles, les amphibiens et les poissons, dont les cœurs battaient lentement et qui étaient faciles à observer, et plus tard, poursuivit avec des espèces à sang chaud, comme les chiens.

histoire

« La circulation sanguine siège d'incessants échanges métaboliques grâce à leurs parois fines et perméables: les cellules puisent du sang, les nutriments et l'oxygène, et rejettent leurs résidus.

Passé le cap cellulaire, le sang artériel devient un sang veineux, noirâtre et dense: le retour au cœur est amorcé et se fait par des canaux convergeant vers d'autres, de calibre croissant: veinules, veines puis troncs veineux (les veines caves, supérieure et inférieure) qui s'abouchent dans le cœur droit.

Les veines, très extensibles, constituent un réservoir de sang (60 % du sang total) mobilisable selon les besoins.

La plupart d'entre elles et surtout les veines des membres inférieurs ont une paroi interne qui forme des replis en nid de pigeon: les valvules.

Ces disposi­ tifs antireflux n'autorisent qu'un sens à la circula­ tion des organes vers le cœur.

En traversant le cœur droit, le sang quitte la grande circulation pour la petite circulation.

Il emprunte successivement les artères, les arté­ rioles, et les capillaires pulmonaires.

Là, le sang veineux redevient artériel, grâce aux échanges gazeux qui ont lieu avec l'air inspiré dans les bronches: le sang rejette le gaz naturel et se char­ ge d'oxygène.

Finalement, le sang artériel revient dans le cœur gauche par les veines pulmonaires pour repartir dans la grande circulation.

La distribution du sang La répartition dans l'organisme du volume san­ guin varie selon les besoins des tissus.

La vitesse de perfusion la plus lente est celle des tissus graisseux (0,5cm3 par minute), la plus rapide, celle du glomus carotidien (2000cm3 par minu­ te), peloton vasculaire situé à la bifurcation de la carotide primitive.

La vitesse de perfusion s'adap­ te pour maintenir à tout instant la pression arté­ rielle grâce au cœur , qui ajuste son débit (volu­ me sanguin éjecté dans l'aorte par minute) et sa fréquence (nombre de contractions cardiaques par minute), et grâce aux vaisseaux (surtout les artères et artérioles), qui ajustent leur calibre.

Cette dernière modification s'appelle vasomotri­ cité et résulte de la contraction (vasoconstric­ tion) ou du relâchement (vasodilatation) de la musculature de la paroi des vaisseaux.

Le contrôle des vaisseaux est assuré par le sys­ tème nerveux autonome, indépendant de la volonté, qui réagit à partir d'informations variées: barométriques, biochimiques (varia­ tions du taux sanguin de certaines substances comme l'oxygène, le gaz carbonique, le potas­ sium, l'acide lactique, etc.) et neurohormonales.

Par ailleurs, chaque organe dispose de son Le cœur ......

LE SYSTÈME ARTÉRIEL propulse un flux puissant de sang dans les artères parcourant le corps.

Le ventricule artère carotide If"!=----- primitive gauche gauche, chambre d'éjection du cœur gauche, expulse le sang artériel (oxygéné) dans l'aorte, artère principale et point de départ de la grande circulation.

L'aorte est une sorte de tube de 2,5 cm de diamètre prenant origine dans le ventricule gauche.

artère mésentérique artère coronaire gauche Elle donne naissance à toutes les artères.

En particulier les artères coronaires qui vascularisent le muscle cardiaque.

supérieure aorte abdominale En se contractant, le cœur imprime une formidable impulsion au sang; pour résister à cette pression, les artères sont dotées d'épaisses parois.

En contact avec le sang, la tunique interne, ou intima, est constituée de cellules plates, les cellules endothéliales qui assurent l'étanchéité des parois et empêchent la coagulation sanguine dans les vaisseaux.

propre système de régulation vasculaire.

Au cours d'un effort physique, nos muscles ont besoin de dix à douze fois plus d'oxygène qu'au repos.

Sous l'influence des contractions muscu­ laires, de la baisse des réserves d'oxygène au début de l'effort, ainsi que de la production de potassium, d'acide lactique et de gaz carbo­ nique, les muscles autorégulent leur circulation.

Ils déclenchent une vasodilatation artérielle et capillaire, créant un afflux massif de sang dans les muscles (trois à cinq fois le volume sanguin contenu dans le muscle au repos), augmentant ......

C'est l'Anglais William Harvey qui a découvert le mécanisme de la circulation sanguine (1628).

Il parvint à démontrer que le sang s'écoulait toujours dans la même direction dans le bras, du fait de la présence de valves dans la veine.. »

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