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HISTOIRE DE LA MEDECINE (2) LA RELATION MEDECIN / MALADE I.

Publié le 02/10/2014

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HISTOIRE DE LA MEDECINE (2) LA RELATION MEDECIN / MALADE I. EVOLUTION DE L'EXERCICE MEDICAL Cette notion est important car l'objet de la médecine a toujours été la souffrance, la maladie, la mort. Mais en revanche, l'exercice de la médecine, c'est-à-dire, la relation médecin/malade a toujours été liée à un contexte culturel, historique, sociologique donné. Notre façon actuelle d'exercer aujourd'hui la médecine, les questions qui s'y rattachent sont en fait l'héritage de notre histoire médicale. Distinguons 4 périodes de notre exercice médical: - l'Antiquité - sous l'ancien régime (Royauté) - ce qu'a apporté la Révolution française: l'exercice médical du XIXe siècle - le XXème siècle A. L'antiquité. La médecine se pratique dans les temples, c'est-à-dire, prêtres et médecins accueillent les malades dans les temples. Temple du dieu guérisseur. La maladie est infligée par les dieux et seuls les dieux peuvent enlever la maladie. Le savoir médical est en fait un savoir transmis à l'intérieur des familles telle que la famille des Asclépiades, dont est issu Hippocrate. Ce dernier a eu un rôle déterminant dans la médecine. Il va laïciser la médecine c'est-à-dire qu'il va la sortir des temples. La maladie n'est plus le fait des dieux, mais la maladie est due une cause qu'il faut reconnaître. En faisant cela, Hippocrate fait un transfert de responsabilité immense car en cas d'échec du traitement, ce n'est plus la volonté divine qui est en cause (inaccessible à l'humain), mais c'est le savoir et l'habileté du médecin qui est remis en cause. Il y a donc obligation au médecin d'acquérir un savoir qu'il doit faire évoluer en permanence et qu'il doit également transmettre à ses élèves. Ces élèves à leurs tours vont faire évoluer leur savoir et ceci vous explique que la médecine demande un certain nombre d'années d'études et qu'elle est très complexe. Cependant, Hippocrate tient à partager cette responsabilité avec le malade, tout simplement en lui disant "je sais que tu es malade, mais qu'as-tu fait pour le devenir ?". Et en lui posant cette question, Hippocrate responsabilise le patient, mais il devient également régulateur des comportements, régulateur qui vise à maintenir l'équilibre que représente la santé. Le médecin est l'homme du juste équilibre. Hippocrate apporte une autre chose à la médecine. En la laïcisant, le médecin doit aller visiter le malade à domicile et donc il entre dans l'intimité des familles où il partage les secrets. Ceci fait obligation au médecin d'avoir un devoir de réserve et de secrets. Mais en pénétrant dans ces maisons, il n'en reste pas moins qu'un homme, et donc, il est nécessaire qu'il y ait une certaine distance entre le médecin et la personne qu'il va examiner. C'est pourquoi, le malade devient un être humain asexué pour le médecin. Cette mise à distance explique en partie pourquoi le sujet, le malade est passé du statut du sujet au statut d'objet. L'Antiquité prend fin avec les invasions dites "barbares" (car elles n'amènent pas de culture). 1 www.mediprepa.com B. L'exercice de la médecine sous l'ancien régime Au moment des invasions barbares, la culture écrite va être recueillie par les moines qui sont les seules personnes sachant lire et écrire. La culture est entreposée dans les abbayes et les barbares vont se convertir au christianisme, ce qui entraîne pour le médecin les choses suivantes: Une des paroles du christ est: "va, ta foi t'a sauvée", et il dit à ses disciples "allez, instruisez les nations et guérissez les malades". Et donc, on revient en arrière, il y a de nouveau une interprétation divine de la maladie. C'est dans les abbayes où se dévoilent les premières infirmières, et c'est à côté des cathédrales que l'on va bâtir des maisons qui auront pour but d'accueillir les malades, les pèlerins. Ces maisons sont appelées "hospices" et donc le nom générique sera "l'hôtel-dieu". Ce sont les moines qui vont faire preuve de charité, de compassion et de secours au prêchoir. Vers le XIIème siècle, il va y avoir la fondation des universités qui permettent l'enseignement de la médecine et par le biais des écoles de médecine. Ces universités étaient au départ sous la dépendance religieuse et donc pour s'inscrire, les étudiants devaient prononcer les premiers voeux cléricaux, d'où leur nom "les clercs". Ces étudiants avaient tous les devoirs du clerc: ne pas répandre le sang. Et c'est à cette époque où apparaît la division entre la chirurgie et la médecine. Les médecins doivent avoir un savoir dogmatique, ils exercent uniquement dans les villes et ils sont

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