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LA MORT EN MEDECINE

Publié le 24/08/2013

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LA MORT CLINIQUE 

La mort dinique est la mort « réelle, absolue et constante« directement constatée par le médecin. Elle se distingue de la mort apparente qui caractérise certaines personnes victimes d'asphyxie, notamment par noyade, ou dImportante hypothermie. Elle est réversible au prix de manoeuvres de réanimation.

La mort clinique s'assimile à l'apparition des signes, aisés

à identifier, d'absence de vie. Le regard devient fore, la pupille est dilatée. L'absence de respiration, que les médecins des siècles passés cherchaient à confirmer en plaçant un miroir devant la bouche du patient pour y déceler la présence ou l'absence de buée, en fait partie, tout comme l'absence de battements cardiaques constatée par la prise du pouls.

« lA MORT dRtBRALE •La notion -plus récente - de mort cérébrale est liée à la perte irréversible des fonctions du cerveau, alors que la notion de mort clinique ne concernait que l'arrêt irréversible des fonctions cardio-respiratoires -du cœur et des poumons .

• Cette nouvelle approche autorise l'interruption des soins chez des patients comateux dont le devenir est irréversiblement compromis par la destruction extensive de leur système nerveux central et dont la " survie » est complètement dépendante d'appareils qui se subst ituent au cerveau pour permettre notamment la poursuite de la ventilation et le réchauffement de l'organisme , comme des respirateurs artificiels .

• L'.éledroencéphalogramme des personnes en état de mort cérébrale est uniformément plat.

Une " vie» biologique artificielle peur être entretenue chez ces personnes en vue de prélèvement d 'organes à fin de greffes ou de transplantation.

LA MORT ADMINISTRATIVE • La définition officielle de la mort, en France , est énoncée par la circulaire du 24 avril 1968 qui prend en compte la notion , encore récente pour l'époque , de " mort cérébrale » .

Elle évoque " l'irréversibilité de lésions incompatibles avec la vie» qui se manifestent par des " altérations du système nerveux central dans son ensemble » lorsqu'elles sont « à caractère destructeur et irrémédiable ».

Certaines méthodes exploratoires sont exigées pour fonder un tel jugement.

• Ces méthodes sont précisées et renforcées par le décret et la circulaire du 2 décembre 1996 , " relatifs au constat de la mort, préalable au prélèvement d'organes, de tissus et de cellules à des fins thérapeutiques ou scientifiques », qui constitue la règle de dron en vigueur en matière de diagnostic de la mort.

Le régime simplifié , applicable aux décès liés à un arrêt cardiorespiratoire, exige le constat simultané de trois signes cliniques : absence totale de conscience et d'activité motrice spontanée ; abolrtion de tous les réflexes du tronc cérébral ; absence totale de ventilation spontanée .

Le régime renforcé s'applique aux sujets placés en réanimation .

11 exige le constat supplémentaire de l'inactiv ité encépha lique par le moyen de " deux électroencéphalogrammes nuls et aréactifs effectués à un intervalle minimum de quatre heures , réalisés avec amplification maximale sur une durée d'enregistrement de trente minutes et dont le résultat doit être immédiatement consigné par le médecin qui en fait l'interprétat ion ».

• Alors , le jugement médical , qui demeure relatif, rejoint la vérné juridique .

LA MORT PHYSIOLOGIQUE • La mort physiologique , dite aussi " mort cadavérique », correspond à la mort du corps au sens physique du terme .

Le corps meurt , il se refroidit, il palit , il s e contracte ou se paralyse ~------------~ pour aboutir à la rigidité cadavérique .

LES GRANDS GROUPES DE CAUSES DE DÉCÈS EN FRANCE (en 1999 , sur une population de 58 623 000 personnes) • Maladies de l'appareil circulatoire 164 919 • Tumeurs 148 584 • Maladies de lappareil respiratoire 43 841 • Causes extérieures 43 783 dont Acddents 31 188 Suiddes 10 268 Autres morts violentes 2 327 •Maladies de l'appareil digestif 25 511 • Maladies endoctriniennes 17 257 •Maladies du système nerveux 16 868 • Troubles mentaux 15 894 • Mal.

infectieuses et parasitaires 7 833 • Maladies du système génito-urinaire 7 776 • Maladies du système ostéo-articulaire 2 972 • Maladies du sang 2 926 • Maladies de la peau 2 491 • Anomalies congénitales 1 501 • Causes périnatales 1 362 • Suites de l'accouchement 55 • Causes indéfinies 33 886 • Total 537 459 LA MORT BIOLOGIQUE •La mort biologique est définie par l'explosion des cellules et des tissus qui finit par détacher la chair des os.

•Toutefois, la mort biologique n'a pas toujours lieu et certains phénomènes restent inexpliqués : ainsi , certains corps dits « incorruptibles » ne se désagrègent pas.

LA MORT FONCTIONNELLE • La mort fonctionnelle est la mort considérée du point de vue des fonctions de l'organisme.

• Certaines fonctions, comme la croissance des ongles , des cheveux et de la barbe, peuvent cesser bien après la mort cérébrale du sujet.

LES FORMES MÉDICO-LÉGALES DELA MORT ·La thanatologie , science de l'étude médicale de la mort et de ses causes , distingue généralement la mort naturelle , la mort suspecte et la mort violente qu'elle que soit son origine , accidentelle ou criminelle .

• Le médec i n légiste doit constater la réalité de la mort, la dater et surtout en trouver les causes .

Pour cela, il pratique une autopsie avant de remplir le certificat de décès sur lequel il cochera la case « obstacle médico­ légal » s'il y a lieu.

Dans ce cas, la mort est en relation directe avec un traumatisme survenu involontairement.

Le lien de causalité entre celui-ci et la mort est évident et ne demande pas au médecin d 'analyse plus poussée.

• Le suicide est un autre type de mort classée dans la catégorie des morts violentes.

Le caractère suicidaire de la mort ne peut être établi qu'après une enquête rigoureuse et un examen soigneux du corps du défunt.

L'.enquête devra s'intéresser aux antécédents psychiatriques et aux traitements éventuels que suivait le défunt.

• Enfin , le dernier type de mort violente est la mort d'origine criminelle , c'est-à-dire causée par l'intervention volontaire d 'un tiers .

• Ce peut être une mort accidentelle dont l'instrument ne suffit pas à expliquer le décès , comme celui d'une personne ayant reçu un coup apparemment superficiel.

• Ce peut auss i être une mort non accidentelle que rien ne laissait prévoir , comme celle d'un footballeur en pleine santé au cours d'un match.

• La personnalité de la victime peut LA MORT SUSPECTE expliquer qu'une mort soit considérée LA MORT NATURELLE • Une mort suspecte est le plus souvent comme suspecte .

Si le défunt est • Les morts naturelles sont souvent une mort dont on ne parvient pas à un grand délinquant , un homme très l'issue fatale d'une maladie.

La personne déterminer la cause avec certitude .

fortuné ou encore un homme politique, décédée était hospitali sée et son décès l'--------------1 on aura tendance à classer cette mort était prévu , sans autre précision car dans la catégorie suspecte , afin la mort est un phénomène imprévisible .

LA MORT VOULUE de réserver toutes les éventualités .

11 est facile d 'identifier ce type de mort .

La très grande major it é des morts naturelles est due aux maladies .

• Les cancers et les maladies cardiaques restent les premières causes de mortalité dans le monde .

Ces maladies sont notamment à l 'origine de plus de la moitié des décès en Europe .

• Certaine s maladies épid émiques peuvent c auser un nombre de décès énorme.

Les plus importantes touchent plusieurs pays.

La grande épidémie -;.. .

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de grippe espagnole d e 1920 fut la plus mortelle des épidémies.

Elle anéantit en deux ans beaucoup plus de vies humaines que la guerre mondiale qui l'avait précédé e , faisant quelque vingt-cinq millions de victimes .

• La pandémie du sida (syndrome immunodéficitaire acquis ), qui touche le monde entier , est la plus meurtrière des dernières décennies .

LA MORT VIOLENTE • La catégorie des morts violentes est subdivisée en trois groupe s distincts.

• Le prem ier regroupe les morts dites " accidentelles "· • Cette catégorie , qui ne présente encore aucun caractère reconnu , n'inclut pas seulement le suicide , qui appartient, en raison des modalités qu'il emprunte généra lement, à la catégorie des morts violentes.

• Elle concerne les cas de mort induite par le sujet lui-même , que celui-ci soit atteint d'une maladie incurable et douloureuse ou très invalidante ou qu'il se trouve dans un état végétatif mais conscient, résultat d 'une pathologie ou d'un traumatisme , sans espoir raisonnable de retour à une forme de vie qu'il estime digne.

• La mort est alors l'aboutissement d 'un protocole établi avec un proche ou avec un membre du corps médical.

Cela va de la volonté exprimée par le sujet de ne pas être réanimé en cas de dépassement d 'un certain stade de coma à la demande , plus diversement formulée , d'un geste médical entraînant une mort douce -généralement sous la forme d 'un empoisonnement rapide .

Dans le premier cas, la mort est le résultat d'une démarche passive -l'abstention de s oins- , dans le second cas elle est l'aboutissement d 'une démarche active -un geste mortel délibéré .

• Ces pratiques ne sont pas encore encadrées juridiquement.

Certains pays , au premier rang desquels se trouvent les Pays-Bas, se sont dotés de législations très contraignantes relatives à la pratique de l'euthanasie, qui consiste à donner la mort à un sujet incurable afin d'abréger ses souffrances ou son agonie, généralement en l'absence d'une volonté exprimée par ce sujet le plus souvent inconscient.

La mort voulue , quant à elle, demeure une pratique non reconnue .

• En France, l e gouvernement s 'apprête à faire adopter un texte qui « instaurera le droit de mourir dans la dignité ».

Il a toutefois exclu de dépénaliser l'euthanasie , car " cela remettrait en cause l'interdit du droit de tuer » .

Le texte ne prendra pas non plus en compte la volonté de mourir exprimée par certains tétraplégiques .

DELA MORT AU "PROCESSUS DE MOURIR» • Médicalement, le passage de l'état de vivant à celui de mort n'est plus considéré comme un « instant », mais comme un « processus ».

Cette transformation progressive de la notion de mort tient au fait que le seuil constituant le passage dans l'état définitif irréversible est très incertain .

• Le besoin de définir précisément le moment où une personne peut être déclarée « morte » et donc de dégager des critères qui permettent d 'étayer cette affirmation , provient par conséquent de considérations totalement extérieures au sujet.

Celles-ci traduisent principalement des exigences d 'ordre médical - à partir de quel moment ne tente­ t-on plus de réanimer une personne dans le coma ? à partir de quel moment peut-on prélever les organes en vue d'une transplantation ou d'une greffe? - ou d'ordre juridique - à partir de quel moment une personne n'est plus un sujet de droit ? L'ÉTAT DE « GOTH » • Parmi les nombreuses réflexions suscitées par le passage de la vie à la mort, l'une des plus abouties paraît être celle de Lyall Watson , né en Afrique du Sud en 1939, qui a étudié la médecine et les sciences naturelles , mais aussi l'anthropologie , l ' archéologie et la philosophie.

•Celu i-ci a proposé ce nom d 'état de« goth »po ur désigner l'état intermédiaire entre la vie et la mort, état d 'anonymat dans lequel les cellules ont perdu l'identité de l'espèce à laquelle elles appartenaient auparavant , tout en conservant certaines activités métaboliques caractéristiques de la vie.

• Ces cellules ne sont plus vraiment vivantes car démunies des qualités d 'organisation de leur espèce .

Mais elles ne sont pas vraiment mortes car elles fonctionnent encore .

La mort est donc bien une limite imprécise et variable .. »

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