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LA VERITE MEDICALE (4) Claude Bernard, Louis Pasteur, Sigmund Freud: légendes et réalités de notre médecine Louise L.

Publié le 03/10/2014

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LA VERITE MEDICALE (4) Claude Bernard, Louis Pasteur, Sigmund Freud: légendes et réalités de notre médecine Louise L. Lambrichs Quatrième partie FREUD « Savant ou philosophe » Freud est d'abord neurologue puis psychanalyste. La psychanalyse peut-elle entrer dans le domaine médical ? Non si l'on considère que la psychologie appartient à la philosophie; oui si l'on pense le contraire et si l'on croit qu'elle fait partie intrinsèque de la médecine. Entre médecine et psychanalyse, un lien constitutionnel sinon institutionnel. En tant que médecin lui-même, Freud crée la psychanalyse avec sa propre curiosité et sa propre intelligence. La médecine est donc le fondement de la psychanalyse, elle lui donne: - son modèle méthodique: le clinique comme base d'élaboration - l'objet de son étude: la névrose - son objectif originel: guérir la névrose. Si la psychanalyse s'énonce initialement comme activité médicale, comme thérapie, elle éclaire cependant l'homme tout entier, son être même, ainsi s'établit l'ambiguïté de la psychanalyse. Au départ, purement médicale, elle sort rapidement de son cadre pour combler le vide laissé par la psychiatrie "inapte à comprendre et à traiter les névroses" (p.160). Le rapport de la psychanalyse à la médecine comporte deux aspects conclut Lambrichs: "un aspect historique qui s'intéresse à la façon dont (...) ce rapport a évolué et un aspect actuel, épistémologique, qui concerne les rapports entre les champs d'application de ces deux disciplines". (p.160) L'aspect historique est développé dans la légende freudienne. La légende freudienne. Lambrichs fait référence au film de John Houston, Freud, the Secret Passion (1961), le psychanalyste y est présenté, tel Pasteur dans le film de Sacha Guitry, "comme un personnage tourmenté, désintéressé et uniquement épris de vérité, incompris de ses collègues et injustement contesté (...) il peut aller jusqu'à sacrifier ses relations les plus chères pour faire triompher [la] vérité (...)" (p.160). Mais si Pasteur a toujours su garder une crédulité auprès des savants, Freud quant à lui, est vite exclu de la communauté scientifique, ses recherches, notamment sa théorie sur la sexualité infantile, sortent en effet du "consensus". Ses théories apparaissent vite comme révolutionnaires, Freud ne parvient pas à convaincre empiriquement ses collègues. "Comprennent-ils même, à l'époque, de quoi il est question ?" s'interroge l'auteur (p.162). Non, car Freud lui-même part à la découverte d'un domaine encore vierge: l'inconscient. Comme Claude Bernard avec la physiologie, Freud avec l'inconscient ouvre une nouvelle voie. Il "pose par principe le déterminisme des faits psychiques, tout en inventant la théorie rendant compte de ces mécanismes de cause à effet, la méthode pour les explorer et un vocabulaire pour les décrire" (p.162). www.mediprepa.com 1 C'est trop pour les scientifiques de l'époque, la démarche choque, l'homme est rapidement mis à l'écart. Sont-ce là les vraies raisons de son éviction ? Médecin et psychanalyse: Breuer et Freud. "L'histoire des rapports entre la médecine et de la psychanalyse ressemble à celle des rapports entre Breuer

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