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Est-on d'autant plus libre que l'on est indifférent ?

Publié le 01/02/2004

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L'homme tel que le conçoit l'existentialiste, s'il n'est pas définissable, c'est qu'il n'est d'abord rien. il ne sera qu'ensuite, et il sera tel qu'il se sera fait. » L'homme n'est ni ceci ni cela. Son existence n'est d'abord soutenue par rien. C'est précisément parce que l'homme n'est d'abord rien qu'il se distingue de toute autre réalité et que son existence est liberté, ne peut qu'être liberté. La chose qui est ceci ou cela, qui n'est que ce queue est, ne saurait être libre. Un arbre ne peut jamais être que l'arbre qu'il est. Un objet n'a pas à être : un coupe-papier, par exemple, est. Tout objet matériel est. L'homme n'est pas.

« qu'à mon intérêt personnel : une décision libre n'est donc pas une décision laissée au hasard, mais une décisionpleinement réfléchie et éclairée par la connaissance du vrai ou du bien.

En ce sens, le libre arbitre nous rendpleinement responsable de nos actes : dès lors qu'un homme est capable de distinguer le bien du mal, le choix dumal ne peut être imputé seulement à des conditions extérieures comme notre passé ou notre milieu social.

C'est lechoix d'une volonté qui pourrait tout aussi bien faire le choix opposé : j'ai alors le devoir d'être responsable de mesactes.

Donc, la liberté est un droit mais aussi une charge qu'il me faut assumer et en ce sens, la liberté estsynonyme de responsabilité.

C'est comme cela que la voit Sartre.

Donc l'homme possède une liberté absolue et il nepeut pas rejeter ses fautes ou ses erreurs sur des causes extérieures donc, en fait, l'homme libre est sans excuse.Pourquoi Sartre affirme-t-il cela ? Sa réponse vient d'une de ses célèbres phrases : « L'existence précède l'essence ».Le verbe exister signifie être hors de : les hommes existent alors que les animaux sont : l'homme n'a ainsi pas denature, ce qui implique qu'il est libre.

Cette phrase signifie qu'on ne peut pas m'enfermer dans une nature biendéfinie parce que je peux changer, je ne suis donc pas figé dans un rôle et on part du principe que les animauxrestent conformes à leur nature toute leur vie alors que les hommes non.

Bref, rejeter sa faute sur une certainenature humaine n'a pas de sens et n'est qu'un prétexte pour s'en décharger.

Ainsi, « l'homme est condamné à êtrelibre.

Condamné parce qu'il ne s'est pas créé lui-même et par ailleurs cependant libre parce qu'une fois jeté dans lemonde, il est responsable de tout ce qu'il fait ».

Sartre dans L'existentialisme est un humanisme. « L'HOMME EST CONDAMNÉ À ÊTRE LIBRE.

» SARTRE. Sartre doit son immense notoriété à la vogue de l'existentialisme (philosophiede la liberté et de la responsabilité), dont il fut considéré comme le fondateur,même si la lecture de la « Phénoménologie » de Husserl et de « L'Etre et leTemps » de Heidegger l'a profondément influencé.

Deux formules pourraientrésumer sa conception de la liberté.

La première, que l'on trouve dans « SaintGenet » (1952): « L'important n'est pas ce qu'on a fait de nous, mais ce quenous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous.

» La seconde, qui figuredans un opuscule intitulé « L'Existentialisme est un humanisme » (Nagel) oùSartre répond à diverses objections formulées notamment, par les catholiqueset les marxistes à sa conception existentialiste de l'homme: « L'homme estcondamné à libre.

»Qu'est-ce que l'existentialisme ? C'est l'affirmation que, chez l'homme,l'existence précède l'essence.

Autrement dit, rien n'est donné d'avance àl'homme.

N'ayant pas d'essence préalable, l'homme se trouve condamné àchoisir librement son essence :« Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? Cela signifieque l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il sedéfinit d'abord.

L'homme tel que le conçoit l'existentialiste, s'il n'est pasdéfinissable, c'est qu'il n'est d'abord rien.

il ne sera qu'ensuite, et il sera telqu'il se sera fait.

» L'homme n'est ni ceci ni cela.

Son existence n'est d'abord soutenue par rien.

C'est précisément parce que l'hommen'est d'abord rien qu'il se distingue de toute autre réalité et que son existence est liberté, ne peut qu'être liberté.

Lachose qui est ceci ou cela, qui n'est que ce queue est, ne saurait être libre.

Un arbre ne peut jamais être que l'arbrequ'il est.

Un objet n'a pas à être : un coupe-papier, par exemple, est.

Tout objet matériel est.

L'homme n'est pas.

Iln'est pas d'avance ceci ou cela, ce qu'il va devenir n'est pas décidé d'avance.

L'homme est ce qu'il se fait:« Ainsi il n'y a pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir L'homme est seulement, nonseulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veutaprès cet élan vers l'existence; l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait.

» Et si l'homme n'est d'abord rien et doit librement choisir son essence, cela signifie qu'il est pure subjectivité, projet :« C'est aussi ce qu'on appelle la subjectivité.

et que l'on nous reproche sous ce nom même.

Mais que dire par là,sinon que l'homme a une plus grande dignité que la pierre ou la table ? Car nous voulons dire que l'homme existed'abord, c'est-à-dire que l'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeterdans l'avenir L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d'être une mousse, une pourriture ouun chou-fleur » La liberté est donc, pour Sartre, un absolu qui ne se choisit pas.

L'homme ne choisit pas d'être libre, il l'est, il nepeut que l'être.

Il l'est tout entier et toujours.

Il ne saurait être tantôt libre, tantôt esclave.

Ce que Sartre exprimesous cette formule : « L'homme est condamné à être libre.

»Si l'homme est celui qui se fait, ce projet réalise pas dans l'intimité douillette d'un ego refermé sur lui-même, mais nepeut se réaliser que dans son rapport au monde et à autrui.

L'homme est « en situation ».

C'est-à-dire qu'il est «conditionné par sa classe », « son salaire », « la nature de son travail », conditionné jusqu'à ses sentiments et sespensées.

Mais si l'homme ne peut pas choisir sa classe sociale, il peut se choisir lui-même dans sa « manière d'être».

Sartre lui-même reconnaît en 1940 qu'il est « le produit monstrueux du capitalisme, du parlementarisme, de lacentralisation et du fonctionnalisme », mais c'est à partir de cette situation familiale qui l'a constitué qu'il entreprendde se « personnaliser ».

D'où la formule : « L'important n'est pas ce qu'on a fait de nous, mais ce que nous faisonsnous-mêmes de ce qu'on a fait de nous.

» La situation n'est pas quelque chose qui limite la liberté elle est ce à partir d'où commence la liberté.

C'est la raison. »

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