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Bonheur: plaisirs et moralité ?

Publié le 13/01/2004

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Ainsi se définit un bonheur simplement possible, jamais certain, puisque tributaire d'une intervention providentielle de la chance. Cela peut-il satisfaire notre désir et notre exigence de bonheur ? Si le bonheur ne dépendait que du sort, il ne possèderait pas de valeur par lui-même. Or tous les hommes le désirent comme un bien. Peut-on faire de la chance une condition du bien ? Si le bien est ce dont l'homme doit pouvoir se rendre responsable, n'est-il pas nécessaire de dire que le bonheur dépend avant tout de notre activité ? Toute pensée du bonheur comme fin serait donc une réflexion sur les moyens possibles par lesquels nous espérons l'atteindre.Dès lors, comment concilier ce qui a priori semble s'exclure, d'une part l'attente passive d'une imprévisible chance, d'autre part l'action mise en oeuvre pour atteindre ce qui, sans elle, pourrait ne jamais arriver ? Bonheur et plaisirSi tous les hommes recherchent le bonheur, on peut le considérer comme une fin universelle. Il est un bien, recherché pour lui-même.

« Liberté réelle et liberté pensée Si notre pensée résiste à l'idée du déterminisme comme explication de tout ce qui est, c'est sans doute parce qu'ilexclut le possible.

L'homme ne pense pas ce qui est nécessaire mais encore ce qui est possible.

C'est pourquoi l'idéed'une liberté purement contingente lui semble une définition plus juste de sa liberté.

L'homme se fait ainsi la sourceabsolue de ses décisions et de ses actions.

Sa liberté est pouvoir absolu de négation de tous les déterminismes.Reconnaître à l'homme un tel pouvoir n'est cependant pas suffisant.La liberté se met à l'épreuve dans son rapport au déterminisme.

Elle n'est, par conséquent, qu'en vertu del'existence même du déterminisme.

Il n'y a de problème de la liberté que pour une conscience qui s'engage et se voitcontrainte.

Séparer les deux notions revient donc, finalement, à penser des chimères.

Kant dira: «La colombe légère, lorsque, dans son libre vol, elle fend l'air dont elle sent la résistance,pourrait s'imaginer qu'elle réussirait bien mieux encore dans le vide.» Kant,Critique de la raison pure (1781). • Kant fait apparaître que l'opposition entre liberté et contrainte nefonctionne pas toujours.

Ainsi, une colombe en vol pourrait croire que l'air lafreine, mais s'il n'y avait pas d'air, elle ne pourrait pas voler du tout.

Ce qui lafreine est aussi ce qui la porte.

De même, la notion de liberté absolue, ausens d'une complète absence de contrainte, n'a pas de sens.

En effet, sansaucune contrainte, dans le vide pur, aucune action n'est possible, à plus forteraison aucune action libre.• Ainsi, il n'y a d'action et donc de liberté possible qu'au sein d'une certainestructure, qui définit notre champ d'action tout en le délimitant. Nous pouvons toujours penser la liberté comme un pur commencement d'agirou de penser.

Mais nous n'avons encore rien dit d'une liberté réelle, quin'existe que par sa confrontation avec ce qui tend à la nier.

Être libre, parconséquent, ce n'est pas nier la réalité du déterminisme, ce qui n'est pas ennotre pouvoir.

C'est bien plutôt savoir ce que nous faisons avec ledéterminisme, comme pôle indispensable pour orienter notre liberté.. »

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