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COMMENTAIRE LITTÉRAIRE: «L'AMOUR PLUS FORT QUE LA MORT »

Publié le 26/09/2010

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amour

La très populaire histoire de Tristan et Iseult fait son entrée dans la littérature écrite au XIIe siècle. Nous ignorons quel est l'auteur de cette légende médiévale d'origine celtique, qui a inspiré les célèbres versions de Béroul et de Thomas d'Angleterre. Le Tristan de Thomas d'Angleterre date de 1175. On l’a baptisé « version courtoise «, en raison de la profondeur du développement de la psychologie des personnages. Les romans courtois représentent la notion d'amour courtois. Le roman a lieux entre Cornouailles, Irlande, Bretagne et la mer.  Ce fragment de l’histoire correspond à la fin du récit où Tristan est gravement blessée en combat par une lance empoisonnée. Seule Iseut La Blonde et ses dons de guérisseuse peuvent lui sauver la vie. Il demande à Kaherdin d'aller chercher Iseut en Cornouailles. Tous deux conviennent d'un code : s'il parvient à ramener Iseut, la voile sera blanche, si l'entreprise échoue, alors elle sera noire. Mais Iseut aux Blanches mains a entendu cette conversation. Kaherdin parvient à convaincre Iseut la Blonde de se rendre en Bretagne sauver la vie de Tristan. Iseut aux Blanches mains aperçoit le navire qui s'approche de la côte. Dévorée par la jalousie, elle annonce à Tristan que la voile est noire. A ces mots Tristan meurt de chagrin. Sitôt débarquée, Iseut la Blonde apprend la mort de son amant. Elle se rend auprès de lui, s'allonge à ses côtes et le rejoint dans la mort.  Cette partie du roman qu’on va analyser est composée par six paragraphes. Le thème principal du récit est l’amour, mais l'amour ne va pas sans la mort dans ce roman et chacun entraîne l'autre. La relation amoureuse qui lie nos deux protagonistes semble dès le début vouée à l'échec, impossible. Il est évident qu'ils ne devaient pas s'aimer. Si cet amour existe, c'est à cause d'un filtre d'amour qui aurait du faire naître une relation amoureuse entre le roi Marc et Iseult. Mais aussi la mer joue a rôle important dans cette histoire, elle est à la fois un espace merveilleux qui permet à Tristan de survivre à sa terrible blessure où un barrage qui empêche Iseult de rejoindre Tristan à temps.  Prenons par exemple le début du premier paragraphe. Les deux amants se plaignent. On peut remarquer des sentiments d’angoisse, de douleur et de désespoir. La situation est extrême. L’auteur décrit tout cela avec des mots comme : « il se plaint «, « il soupire «, « ses yeux pleurent, son corps se tord «. Voici que le code de conduite de Tristan n'est pas celui d’un l’aventurier fort et habile qui réussit des exploits surhumains, sinon celui d’un homme vulnérable qui est blessé à mort.  Dans le deuxième paragraphe Tristan est trompé par sa femme, Iseut aux Blanches Mains. Elle lui a fait croire que la nef revient avec une voile noire, ce qui voulait donc dire que Iseut la Blonde ne s'y trouvait pas à bord. Tristan est bouleverser « Tristan tressaille «. On remarque que Dieu est très souvent invoqué dans le texte de Thomas, tantôt par l'auteur lui-même, tantôt par les personnages, par exemple « Dieu donne qu’il apporte une nouvelle à vous réconforter «. Il est le symbole de la vraie justice quand la justice des hommes. "Dieu" est l'un des termes les plus récurrents de l'oeuvre au point qu'il peut presque être considéré comme un personnage. Le lexique amoureux est très présent aussi « Belle amie «.    Le troisième paragraphe est très important parce que c’est les derniers mots de Tristan avant sa mort. Il est terriblement déçut, la phrase « Tristan en a si grande douleur que jamais il n'en eut et n'en aura de plus grande « exprime son état. C’est aussi la première fois où on peut voir qu’un chevalier meure d’amour. On peut dire que la première évocation de sa mort est introduite par la phrase « "Dieu sauve Iseut et moi «. Il nous explique aussi pourquoi il doit mourir « par amour pour vous, il me faut mourir «. Au même temps un peut voir une dualité entre l’amour et la haine, dans la phrase  « Vous n'avez pas pitié de ma langueur, mais de ma mort vous aurez douleur «. Mais à la fin l’amour triomphe, Tristan dit une dernière déclaration d’amour « Amie Iseut ! dit-il trois fois A la quatrième, il rend l'esprit. «. L’auteur utilise encore une fois le lexique amoureux. « Amie Iseut «    Le quatrième paragraphe est aussi décisif dans les destins de Iseut, car elle apprend la mauvaise nouvelle de la mort de Tristan. Tout le monde est triste, les phrases  « Alors pleurent, par la maison, les chevaliers, les compagnons « ou « nous avons ici grande douleur: nul n'en connut de plus grande «.    Et voila que dans les paragraphes suivant Iseut va à la rencontre de Tristan qui est déjà mort. La tragédie commence avec la phrase « Cette mort l'accable d'une telle souffrance «. Elle se sent mourir « Ami Tristan, quand vous êtes mort, en raison je ne puis, je ne dois plus vivre «.    La mort à la fin de cette œuvre est caractéristique du registre tragique et pourtant elle représente ici la seule échappatoire à une union vouée à l'échec. On peut ainsi voir dans leur mort la réalisation suprême d'un amour qui dépassait nécessairement les bornes du monde des hommes. Pour conclure cette histoire, Thomas a voulu lui donner une fin atypique avec un amour charnel, « Elle l'embrasse; elle s'étend, lui baise la bouche et la face; elle l'embrasse étroitement, corps contre corps, bouche contre bouche «.    Cette œuvre qui est un classique de la littérature courtoise, n'est pas toujours simple de comprendre, surtout le déroulement de certains événements car le lexique qui emploi l’auteur est très cultivé. Je peut avoué que la descriptions de certaines parties de récit ma plus énormément. Pour finir je dois dire que c’est une histoire d'amour compliquée, teintée de fantastique et avec une fin où l’amour réciproque est contraire au roman courtois de l'époque.

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