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La croyance limite t elle le savoir?

Publié le 08/02/2005

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Bercé par un désir intense Don Quichotte a donc réussi à croire par la force de son désir en un autre monde. II. Deuxième partie : la croyance comme obstacle à la connaissance. Il est évident que si la croyance est irrationnelle, aucune science, ni aucun réel savoir ne peuvent en découler. Car le savoir requiert de l'exactitude et de la précision, or la croyance se pose justement en obstacle devant cette demande de la raison. Elle ne peut pas fournir les preuves nécessaires à la rendre fiable et la considérer comme un savoir. Aucune croyance n'est un savoir. Bien au contraire, le savoir est souvent affaibli par la volonté de croyance. Par exemple, le débat actuel qui a lieu aux Etats-Unis est de savoir si l'on doit ou non censurer dans les écoles la théorie de Darwin. Car les parents d'élèves se plaignent que l'on inculque à leurs enfants des connaissances qui vont à l'encontre de leurs croyances.

« théorie de Darwin.

Car les parents d'élèves se plaignent que l'on inculque à leurs enfants des connaissances qui vontà l'encontre de leurs croyances.

Les deux termes sont donc mis ici clairement en opposition.

On empêche l'avancéedu savoir à cause de ses propres croyances.

Comme si le savoir était une opinion.

Or le savoir n'est pas une opinion,il ne fait pas appel au désir ou à la volonté, il se réfère à des preuves concrètes et palpables.

Ainsi lorsque l'onempêche la théorie de Darwin d'exister, on fait totalement abstraction du fait qu'une théorie n'est pas unecroyance, et la création de l'univers ne repose sur la volonté de personne en particulier.

Car aucun individu (exceptécelui qui se trouve à l'origine de la théorie) n'a d'intérêt à admettre une vérité plus qu'une autre.

Il ne faut donc pasmélanger les opinions personnelles, comme celles de croire en Dieu, qui n'impliquent qu'un désir individuel, et unsavoir qui s'avère être universel et semblable pour tous.

Ainsi il semble bien que les gens qui ont foi en leurscroyances sont limités par cette dernière dans la réflexion.

Car, malgré tout, croire en quelque chose s'est aussis'autolimiter, se confiner dans des certitudes en refusant d'admettre une réalité extérieure.

En ce sens la croyanceest une limite au savoir, dans la mesure où elle empêche à ce dernier de s'épanouir.

J. Vialatoux, Le discours et l'intuition : "Tandis que la pleine évidence s'impose comme une nécessité à l'intelligence qui voit, la croyance se propose comme une obligation à une pensée qui ne voit pas tout, mais à laquelle se montre, comme une raison de croire, un ensemble suffisant de preuves convergentes." Même si les preuves que la volonté peut trouver pourappuyer ses croyances existent par un moyen ou par un autre, elles sont aussi en partie le fruit d'une illusion et nes'appuient donc pas sur la raison.

La croyance est donc un obstacle au travail rationnel de la raison.

Mais faut-ilpour autant rompre avec ses croyances ? III.

Troisième partie : Croire pour savoir On pourrait également se poser la question inverse, c'est-à-dire si le savoir semble destiné à faire disparaître lacroyance.

Car dans un monde aussi évolué qu'aujourd'hui certaines croyances semblent presque anachroniques.Pourtant, le progrès considérable du savoir scientifique accompli depuis plusieurs siècles n'a pas fait disparaître lacroyance, bien au contraire : superstitions et religions conservent toute leur audience.

On aurait pu penser que lesscientifiques de par leurs démonstrations auraient réussi à bannir certains préjugés dans l'esprit des gens.Cependant ce qui reste frappant est la volonté ou non des gens de s'intéresser à certaines théories scientifiques.Par exemple, tout en croyant en Dieu on peut pourtant être convaincu que la Terre est ronde.

Cependant cettedémonstration est scientifique et ne se réfère pas à la Bible.

Ainsi pourquoi l'esprit est-il amené à croire à la foisdans la science et dans un système du monde qui prétend que l'origine des hommes c'est Dieu ? Il semble n'y avoirplus de limites, plus de frontières entre les deux phénomènes.

De fait, le savoir ne semble donc pas exclure lacroyance.

Au contraire certains faits scientifiques semblent renforcer la superstition. Conclusion : On se convainc ainsi que l'esprit humain est avide d'un quelque chose que la rationalité, la matérialité ne lui offrentpas : cette dimension est d'ordre imaginaire.

Il semble que de pouvoir répondre à cette aspiration n'empêche pastoujours le développement possible de la connaissance, que les deux peuvent coexister sans forcément secontrarier.. »

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