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La culture va-t-elle de pair avec le progrès ?

Publié le 31/01/2004

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culture
Il faut garder à l'esprit l'idée que la culture doit être un progrès. Comment éviter toutefois les conséquences fâcheuses développées en deuxième partie ? Un homme plus cultivé qu'un autre n'est pas moralement un homme meilleur qu'un autre. Si la culture peut être moralement souhaitable, elle ne rend pas moralement meilleur. On peut généraliser cela : la culture entraîne une progression à plusieurs niveaux, mais il faut être attentif au fait qu'elle n'engendre pas une régression sur le plan moral. Il faut être attentif aux conséquences des progrès culturels.   On peut aussi développer l'idée selon laquelle on parle aujourd'hui de « culture » pour tout et n'importe quoi. Pour que la culture soit un progrès, peut-être ne faut-il pas s'éloigner de sa définition liée au travail de la nature : la culture doit inclure une exigence de développement et de croissance pour être une marque de progrès. CONCLUSION : En conclusion, la culture devrait, et même doit être nécessairement un facteur de progrès, mais il est clair qu'elle ne l'est pas toujours. Sur le plan moral, les effets de la culture sont parfois condamnables.
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« PREMIÈRE PARTIE : Nature et culture. Dans cette première partie, on interrogera la culture au sens le plus général, dans son opposition avec la nature. L'homme n'appartient plus au seul règne de la nature.

Le langage, la règle, la société : autant de critère quidistingue la culture de la nature.

Cette culture est-elle un progrès ? - Les progrès apportés par la culture : Le monde de la culture, par rapport au règne de la nature, c'est aussi la possibilité de décider quelles seront lesrègles qui organiseront la vie en société. Sortir de l'état de nature, c'est entrer dans le règne de la culture, c'est d'abord la possibilité de constituer unesociété. La culture apporte premièrement un progrès des conditions de vie par rapport à l'état de nature. Hegel, Propédeutique philosophique , Ed.

de minuit, 1963, p.

55. « L'état de nature est l'état de rudesse, de violence et d'injustice.

Il faut que les hommes sortent de cet état pour constituer une société qui soit État, car c'est là seulement que la relation de droit possède une effectiveréalité.

» - L'homme est perfectible : En cherchant le critère qui distingue l'homme de l'animal, Rousseau en vient à décrire des qualités proprementhumaines.

Si la liberté semble le critère distinctif le plus général, il en existe un autre : l'homme est perfectible.L'homme progresse, tandis que l'animal reste limité par ce que lui imposent ses instincts. On peut étendre cette distinction à l'opposition entre la nature et la culture : la nature ne reste-t-elle pasnécessairement identique à elle-même, soumise aux même lois naturelles, tandis que l'homme et la culture peuventse perfectionner ? La culture n'est-elle pas, alors, une marque nécessaire de progrès ? La conclusion de Rousseau est plus nuancée. Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes , GF « Il y a une qualité très spécifique qui distingue l'homme et l'animal , et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation, c'est la faculté de se perfectionner ; faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèceque dans l'individu, au lieu qu'un animal est, au bout de quelques mois, ce qu'ilsera toute sa vie, et son espèce, au bout de mille ans, ce qu'elle était lapremière année de ces mille ans.

Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenirimbécile ? N'est-ce point qu'il retourne ainsi dans son état primitif, et que,tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, restetoujours avec son instinct, l'homme reperdant par la vieillesse ou d'autresaccidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bêtise même ? Il serait triste pour nous d'être forcés deconvenir, que cette faculté distinctive, et presque illimitée, est source de tous les malheurs de l'homme ; c'est elle qui le tire, à force de temps, de cette condition originaire, dans laquelle il coulerait des jours tranquilles etinnocents ; que c'est elle, qui faisant éclore avec les siècles ses lumières etses erreurs, son vice et ses vertus, le rend à la longue le tyran de lui- même et de la nature .

» TRANSITION : La conclusion de Rousseau est déroutante : la perfectibilité est aussi un critère de possiblerégression.

En quoi est-elle la « source de tous les malheurs de l'homme » ? En quoi l'homme devient-il « le tyran delui-même et de la nature » ? On a vu que la culture marque initialement un progrès des conditions de vie. Le continuel progrès de la culture est-il parallèlement un progrès des conditions de vie ? La conclusion de Rousseaunous conduit d'abord à nous demander si la culture, aussi perfectible soit-elle, ne conduit pas à une régression qui. »

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