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Dans quelle mesure y a-t-il une réalité de la conscience ?

Publié le 03/03/2005

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conscience
-         Nous pourrions alors questionner la valeur de la conscience.     Problématisation : Personne ne peut nier la réalité de la conscience et tous les esprits logiques s'accordent sur le fait que l'existence de la conscience constitue une certitude. Le problème consistera plutôt pour nous à nous interroger sur ce que sous-entend l'idée d'une réalité de la conscience. Ainsi, si comme Platon nous considérons qu'il y a plusieurs niveaux de réalité, il nous faudra nous demander à quel niveau de cette réalité la conscience se situe. Ce questionnement nous renvoie à deux autres questions : la conscience nous permet-elle d'accéder à la vérité ou est-elle seulement illusion ? Doit-on lui accorder la primauté ou faut-il la reléguer à l'arrière-plan ?   Proposition de plan :   Le cogito cartésien.   -         Le philosophe René Descartes a posé la réalité absolue de la conscience, ce qu'on a appelé après lui le cogito, et qu'on résume généralement par la formule latine « cogito ergo sum » qui signifie « je pense donc je suis. » -         Ce cogito se trouve dans les Méditations métaphysiques, à la deuxième méditation, où il écrit que : « cette proposition : Je suis, j'existe, est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit. » -         Cette proposition apparaît comme la première certitude accessible à l'esprit humain.
conscience

« Le primat des instincts chez Nietzsche. 2. - Nietzsche accuse Descartes d'avoir manqué de probité philosophique en établissant le cogito .

Il écrit dans Par-delà bien et mal (§17) : « une pensée vient quand « elle » veut, et non pas quand « je » veux ; desorte que c'est une falsification de l'état de fait que de dire : le sujet « je » est la condition du prédicat « pense ».

Ça pense : mais que ce« ça » soit précisément le fameux vieux « je », c'est, pour parler avecmodération, simplement une supposition, une affirmation, surtout pasune « certitude immédiate ».

» - Descartes est ainsi victime du langage, par lequel il a l'illusion qu'un lien direct existe entre le sujet « je » et le prédicat « pense ».

En réalitéDescartes accorde une confiance trop grande à sa conscience ens'imaginant que les événements psychiques sont des donnéesimmédiates. - Nietzsche écrit dans La Volonté de puissance , tome I, Livre premier, chapitre II, §96 que « rien ne vient à notre conscience , qui n'ait été au préalable complètement modifié, simplifié, schématisé, interprété ».

Onne peut donc prendre les sensations qui nous parviennent dans notreconscience comme des réalités brutes. - Pour Nietzsche, c'est dans l'inconscient que se joue une lutte des instincts entre eux dont le résultat sera le contenu de notre conscience : « Notre corps n'est en effet qu'une structure sociale composée de nombreusesâmes » écrit-il dans Par-delà bien et mal , §19. - La réalité de la conscience est donc réduite à sa part congrue : elle n'est qu'une illusion, un phénomène de surface, elle pourrait ne pas être que cela ne changerait peut-être rien.

Elle ne faitplus qu'exprimer l'état auquel a abouti la lutte des instincts, mais elle ne donne pas à voir la réalitéde ces instincts. La conquête du ça par le moi chez Freud. 3.

- Il peut être intéressant de noter que si Nietzsche a mis en avant la superficialité de la conscience, il a peut-être poussé l'audace un peu trop loin.

Car reconnaître la puissance del'inconscient est une chose, mais dénier toute valeur à la conscience en est une autre. - Freud suit en partie la théorie philosophique de Nietzsche, mais contrairement à Nietzsche qui affirme que la conscience n'est qu'une illusion, il considèreque « Où était le Ça, le Moi doit advenir », ainsi qu'il l'écritdans ses Nouvelles conférences sur la psychanalyse (troisième conférence) . - Nous savons que le ça freudien constitue ce que l'on nomme généralement « l'inconscient » et qu'il se composede pulsions brutes et inorganisées.

Le Moi peut par contreêtre considéré comme la conscience, conscience qui s'estassimilée le principe de réalité et l'a fait sien, développantainsi la rationalité chez l'individu. - Aussi, ce que Freud veut nous dire, c'est que la conscience doit parvenir à s'imposer à l'inconscient.

Laconscience incarne l'instance capable de faire advenir aumonde un sujet cohérent en prenant le dessus surl'inconscient. - La réalité de la conscience chez Freud est ainsi teintée de l'influence de Descartes autant que de celle deNietzsche.

Loin de considérer comme le premier qu'ellereprésente l'essence de l'homme, il ne la relègue pas nonplus au rang de pure illusion. - La conscience est certes le résultat de l'inconscient, résultat obtenu au contact du principe de réalité, mais elleest aussi ce par quoi le sujet existe réellement, ce qui lui permet de parvenir à la raison. - Il y a donc bien une réalité primordiale de la conscience.

Elle ne représente quantitativement qu'une faible partie du psychisme humain, « la partie émergée de l'iceberg », mais qualitativement,elle constitue l'apogée de ce psychisme, elle est ce qui permet à l'individu de parvenir à la maîtrisede soi.

Vecteur du principe de réalité, elle est pour le psychisme humain le principe même de laréalité. Conclusion :En suivant Descartes, nous avons d'abord présenté la conscience comme ce qui est le plus réel, comme la valeur laplus haute, celle en laquelle repose la vérité.

Nous avons ensuite montré en quoi l'analyse cartésienne était biaiséeet, à l'aide de Nietzsche, nous avons affirmé le primat des instincts inconscients sur cette instance qu'est la. »

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