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La démocratie est-elle le meilleur des régimes ?

Publié le 22/02/2004

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C'est la société qui créé l'Etat afin qu'il protège les intérêts de tous. En ce sens, la démocratie, pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple, semble être le régime politique le meilleur de tous. Mais, même sous sa forme démocratique, l'Etat peut se trouver dans l'incapacité de garantir l'ordre, la justice et la paix sociale. D'autres régimes plus autoritaires sembleraient plus efficaces.
  • [La souveraineté du peuple légitime la démocratie comme le meilleur régime politique possible. Démocratie entendue étymologiquement comme le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple.]
  1. L'État, dans son essence, est l'expression d'une volonté collective
  2. Démocratie et souveraineté du peuple
  3. La démocratie comme fin du politique
  • [La démocratie manque d'efficacité pour maintenir ordre et sécurité. Un régime absolutiste est plus réaliste pour assurer la pérennité de l'État. De plus, démocratie rime avec démagogie... ]
  1. Les avantages de l'absolutisme
  2. Qu'importe le régime démocratique ou absolutiste, la question est d'acquérir et de conserver le pouvoir
  3. La connaissance comme pouvoir suprême


« satisferai pas tous mes intérêts.

Mais je me réaliserai que ce que je veux, que mes intérêts.

En aucun cas jene serai soumis à la volonté d'un autre.

Bref, je resterai libre. « Tant que les sujets ne sont soumis qu'à de telles conventions, ils n'obéissent à personne, mais seulement àleur propre volonté.

» En obéissant à la loi, qui n'est qu'une déclaration de la « volonté générale », je perds ma liberté naturelle de faire tout ce que je veux ou plus précisément tout ce que je peux , étant donné la force des autres quipeuvent s'opposer à mes projets.

Mais je gagne précisément une liberté politique, qui me permet à la fois den'obéir qu'à moi-même (puisque je peux me considérer comme l'auteur de la volonté générale, qui est unepartie de MA volonté), et ne pas subir la volonté d'un autre (plus fort, plus rusé, plus riche). De plus, il y a fort à parier que les lois seront justes, puisque ceux qui les font doivent les subir ; chaquemembre de l'Etat est à la fois et législateur et sujet.

Son propre intérêt lui commande donc de faire des loisjudicieuses, puisqu'il en subira les conséquences.

Ainsi, l'égoïsme naturel se voit servir l'intérêt commun. On comprend alors la fort belle formule de Rousseau : « L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté. » La liberté n'est pas le caprice, mais le respect des lois que l'on se donne à soi-même et qui nous préservent de subir le caprice d'autrui. L'obéissance au seulappétit est esclavage etl'obéissance à la loi qu'ons'est prescrite est liberté.(Du Contrat Social) La liberté ne consiste pas à suivre nos désirs.Elle n'est pas dans l'absence de contraintesmais dans le libre choix des contraintes que l'onse donne à soi-même.

On peut appliquer cetteidée au peuple.

Un peuple libre est celui qui sedonne à lui-même ses propres lois, ce qui définitla démocratie. Cependant, il se peut qu'un individu désobéisse à la loi.

De quel droit le punir ? Est-ce légitime ? Pour comprendre la réponse de Rousseau , il faut comprendre le mécanisme même qui pousse u individu à désobéir. En désobéissant à la loi, je désobéis à moi-même, à une partie de ma volonté commune.

Cela n'est possibleque parce qu'il y a une différence entre « homme » et « citoyen » : « En effet chaque individu peut avoir une volonté particulière contraire ou dissemblable à la volonté générale qu'il a comme citoyen. » Contrevenir aux lois, c'est faire prédominer sa « volonté particulière », son intérêt propre sur l' » intérêt général » qu'on continue d'avoir comme « citoyen ». Par exemple, il y a fort à parier que, comme « citoyen », j'ai voulu et continue de vouloir une loi interdisant le vol ou protégeant la propriété.

Il se peut que dans le même temps je désire m'approprier le bien de mon voisin.Si je vole, je ferai prévaloir mon intérêt égoïste sur l' « intérêt général » qui est aussi le mien, donc je voudrais à la fois que la loi me protège, et à la fois la violer quand cela m'arrange.

Le raisonnement du contrevenantfait « [qu'] il jouirait des droits du citoyen sans vouloir remplir les devoirs du sujet.

» Il est clair que l'attitude du contrevenant est contradictoire et injuste, et que le corps social a donc le droitd'exercer sur lui une contrainte.

Il est légitime de faire respecter les lois, qui, sinon n'auraient plus lieu d'être. Mais Rousseau va plus loin ; en me forçant à obéir aux lois, on ne me contraint à rien d'autre qu'à obéir à ma propre volonté (cad à la volonté générale), on me rappelle à mon statut de citoyen.

Or être citoyen,protégé par des lois dont on est l'auteur, est la seule façon d'échapper aux rapports de forces entre individusqui ont des volontés antagonistes, d'être soumis à la volonté du plus fort, de sombrer dans des liens dedépendance personnelle : « Ce qui signifie autre chose sinon qu'on le forcera d'être libre ; car telle est la condition qui, donnant chaquecitoyen à la patrie, le garantit de toute dépendance personnelle. » En analysant la contradiction qui peut exister entre la volonté que l'on peut avoir comme individu privé etégoïste, et la volonté universelle que l'on a comme citoyen, Rousseau ouvre la voie aux magnifiques analyses morales de Kant , qui retranscrira sur le plan éthique ce que Rousseau met à jour au plan politique. Le rôle de l'Etat est de « transformer chaque individu, qui par lui-même est un tout parfait et solitaire, en partie d'un plus grand tout dont cet individu reçoive en quelque sorte sa vie et son être. » Si de telles formules ont ou faire croire à un Rousseau partisan de l'autoritarisme, de l'emprise de l'État sur l'individu, on ne doit pas oublier que ce penseur fait de la liberté un bien inaliénable.. »

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