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Etre logique est-ce être aliéné ?

Publié le 11/05/2012

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logiques simplement différentes de la nôtre (cf. Le Totémisme aujourd'hui, de Lévi-Strauss). Il apparaît ainsi que toute cohérence de l'esprit relativement à un environnement culturel suppose le respect de règles logiques.

Conclusion : loin de limiter la liberté de l'esprit, les règles de la logique, dès lors qu'on les comprend comme constituant des systèmes différents, donnent à cette liberté ses chances de se manifester.

— Document

On voit clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup plus certaines que les autres sciences: c'est que seules elles traitent d'un objet assez pur et simple pour n’admettre absolument rien que l'expérience ait rendu incertain, et qu’elles consistent tout entières en une suite de conséquences déduites par raisonnement. Elles sont donc les plus faciles et les plus claires de toutes, et leur objet est tel que nous le désirons, puisque, sauf par inattention, il semble impossible à l’homme d'y commettre des erreurs. Et cependant il ne faut pas s’étonner si spontanément beaucoup d'esprits s'appliquent plutèit à d'autres études ou ci la philosophie : cela vient, en effet, de ce que chacun se donne plus hardiment la liberté d’affirmer des choses par divination dans une question obscure que dans une question évidente, et qu’il est bien plus facile de faire des conjectures sur une question quelconque que de parvenir à la vérité sur une question, si facile qu 'elle soit.

De tout cela on doit conclure, non pas, en vérité, qu'il ne faut apprendre que l'arithmétique et la géométrie, mais seulement que ceux qui cherchent le droit chemin de la vérité ne doivent s'occuper d'aucun objet dont ils ne puissent avoir une certitude égale à celle des démonstrations de l’arithmétique et de la géométrie.

DESCARTES (A, Groupe I, 1988)

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« logiques -,impkment différentes de la nôtre (cf.

Le Totémisme aujourd'hui.

de Lévi-Strauss).

Il apparaît ainsi que toute cohérence de l'esprit relativement à un environnement culturel suppose le respect de règles logiques.

Conclusion: loin de limiter la liberté de l'esprit.

les règles de la logique, dès lors qu'on les comprend comme constituant des systèmes différents, donnent à cette liberté :-.es chances de se manifester.

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i(lle les autres sciences: c'est que seules elles traitent d'un objet asse; pur cr simple pour n'admettre ab.wlwnem rien que l'expérience ait rendu incertain.

et qu'elles con1i.1tent tout entihes en une suite de consé­ quence déduires par mi.wnnement.

Elles sont donc les plus faciles et les plus claires de tollles.

et leur objet est tel que nous le désirons, puisque, sauf par inattention, il semble impossible à l'homme d'_v commettre des erreurs.

Et cependant il ne jiwt pas s'étonner si sponlllnément beaucoup d'esprits s'appliquent plui!Ît à d'awres étude.~ ou ù la philosophie: cela 1·ient.

en effet, de ce 1111e chacun se donne plus hardimmt la liberré d'affirmer des choses par dirination dans une question obscure 1111e dans une question é\·idente, et qu'il est hien plus jiu·ile de jilire des conjectures sur une question tfuelconque que de pan·enir à la l'éril!' 1ur tme tflll'stion, .1ijircile qu'elle soit.

De tolll cela on doir conclure.

non pas.

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mais seulement que cmx qui cherchent le droit chemin de lu l"érifl; ne doil'l'llt s'occuper d'aucun ohjet dont ils ne puis­ sent a\"(lir une certit/{(ll' t;gale à celle des démon.1trations de l'ari!lmzétique l't de la !·U;omérrie.

DESCARTES (A.

Groupe I, 1988). »

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