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Gengis Khan

Publié le 22/02/2012

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La personnalité de Gengis Khan a été très discutée. A l'époque où il fonda l'Empire mongol, ses adversaires vaincus, et en particulier les Musulmans, le traitent de "Maudit" ou de "Réprouvé", tandis que ses partisans, et surtout ceux qui s'étaient ralliés à l'Empire, ne trouvent pas de termes suffisamment élogieux. En réalité, Gengis Khan doit être considéré comme un homme pondéré, très positif et cela parce qu'il connut dans sa jeunesse les pires malheurs, qui lui enseignèrent la mesure, source de ses succès. L'apparition de Gengis Khan sur la scène de l'Histoire a semblé aux historiens ­ et cela depuis le Moyen Âge ­ un événement extraordinaire ; la rapidité de la formation de l'empire mongol, son expansion continue pendant près d'un siècle ont profondément frappé les contemporains et ont suscité des réflexions souvent peu exactes. Les faits sont en réalité très simples. Ils ne sont que la manifestation la plus puissante et la plus spectaculaire ­ parce que mieux connue ­ d'une série d'événements qui furent l'expression du conflit séculaire qui s'éleva entre les sociétés sédentaires et le monde nomade de l'Eurasie.

« les adultes lorsqu'il les eut vaincus. Nous ignorons tout de l'enfance de Tèmudjin.

Quand il eut atteint neuf ans, son père voulut assurer l'avenir de sonfils en lui faisant épouser une fille Qonggirat ; aussi se mit-il en route avec lui pour se rendre au Khingan oùcampaient les Qonggirat ; en cours de route, il rencontra le chef Qonggirat Dèisètchèn qui lui offrit sa fille Bœrtè.Yèsugèi ayant accepté, lui laissa son fils comme "futur gendre" selon la coutume et s'en revint.

Ayant rencontré uncampement de Tatar, il accepta leur hospitalité, mais fut empoisonné au cours d'un repas ; il parvint à rentrer chezlui et mourut peu après (vers 1179).

Tèmudjin n'arriva qu'après la mort de son père au milieu de la débâcle causéepar le départ des clans assujettis qui reprenaient leur liberté afin de se pourvoir d'un chef expérimenté.

Malgré lesefforts de Hœ'èlun et de Tèmudjin, ils partirent en dissidence, conduits par le chef des Tayidji'out et d'autres quidevinrent les ennemis irréductibles de Tèmudjin.

La famille de Yèsugèi resta dans le dénuement le plus profond et seretira dans les contreforts du Bourqan-qaldoun, la montagne sacrée d'où sortaient les trois fleuves : Onon, Kèrulènet Toula, où ils vécurent de cueillette et de chasse.

A cette époque, Tèmudjin fut capturé par les Tayidji'out et misà la cangue ; il parvint à s'évader grâce à des connivences et, ayant rejoint sa famille, il se retira avec elle sur leHaut-Kèrulèn.

A partir de ce moment, s'étant rendu compte des dévouements et des amitiés que sa personnalitésuscitait, il s'appliqua à rassembler autour de lui des hommes de son âge qui constituèrent un noyau et, sur celui-ci,vinrent se grouper de nombreux compagnons persuadés de sa fortune et de sa grandeur future.

Alors il demanda àDèisètchen de tenir sa promesse.

Il épousa donc Bœrtè et reçut en cadeau de noces une pelisse de zibeline. Son père Yèsugèi avait autrefois assisté dans l'adversité le souverain des Kèrèyit, Toghril.

Yèsugèi et Toghrils'étaient liés comme anda, "frères jurés", suivant un rite très ancien consistant à boire dans la même écuelle un peude lait fermenté ou qumyz dans lequel les "frères jurés" versaient un peu de sang de chacun et à faire le serment dese prêter mutuelle assistance.

Étant fils de Yèsugèi, Tèmudjin se trouvait en quelque sorte le fils adoptif de Toghril ;aussi se rendit-il aussitôt auprès du roi des Kèrèyit pour lui offrir le manteau ; celui-ci assura le jeune homme de sonappui. A quelque temps de là, les Mèrkit, désireux de venger l'enlèvement d'Hœ'èlun, firent une expédition dans la régiondes sources des Trois Fleuves et enlevèrent Bœrtè.

Tèmudjin réussit à s'enfuir ; il alla aussitôt solliciter de Toghrilson appui et reçut en plus celui d'un de ses anda, le chef des Djadjirat, Djamouqa ; peu après, les trois alliésbattirent les Mèrkit et délivrèrent la captive qui reprit sa place auprès de Tèmudjin.

Peu après naquit son fils aîné,Djœtchi, dont certains prétendirent que son père était un Mèrkit ; ce fut une cause de discussion entre Djœtchi etses frères cadets, querelle qui fut une des raisons de la disparition de l'Empire unitaire tel que l'avait conçu GengisKhan. Tèmudjin et Djamouqa réunirent leurs gens et leurs troupeaux et campèrent quelque temps ensemble, puis ils seséparèrent, déçus l'un de l'autre ; en fait chacun d'entre eux aspirait à relever à son profit l'ancienne royautémongole.

Peu après, Tèmudjin vit se rallier à lui d'anciens sujets de son père et même de nouveaux partisans, enmême temps que Djamouqa rassemblait autour de lui d'autres clans.

Finalement, vers 1195 (?), Tèmudjin futproclamé "khan" par ses partisans.

Cette situation nouvelle fut la cause du premier conflit important auquel dut faireface le nouveau souverain, alors âgé de près de trente ans.

Djamouqa rompit avec lui pour une cause futile et luilivra bataille ; le futur Gengis Khan fut vaincu, mais parvint peu après à rétablir sa situation un instant compromise. En effet nous le voyons, en 1196, intervenir en faveur de Toghril qui venait d'être chassé de son royaume par un deses frères.

Tèmudjin rétablit Toghril sur son trône en 1198.

Peu après, ce dernier fut sollicité par les Kin d'interveniravec ses troupes afin de prendre à revers les Tatar, en même temps qu'ils les attaqueraient par le Sud-Est.

Toghrils'adjoignit Tèmudjin comme second et, les Tatar ayant été vaincus, il reçut le titre chinois de wang, "roi", d'où letitre sino-mongol de Ong-khan, sous lequel il est plus connu.

En 1199, les deux alliés firent campagne contre lesNaïman, toujours menaçants, mais celle-ci fut compromise par la mauvaise foi de Toghril.

Cependant ils restèrentalliés, car Djamouqa, proclamé Gur-khan, "souverain universel", suscita contre eux la coalition des tribus de laMongolie orientale ; la lutte fut âpre et dura près de trois ans.

Djamouqa, enfin vaincu, prit la fuite.

Profitant de lasituation, Tèmudjin se retourna contre les Tatar ; au cours d'une campagne décisive, il les vainquit et les décima.

Ilcontrôlait la Mongolie orientale depuis le Khingan jusqu'à la région des sources des Trois Fleuves. L'année suivante (1203), Ong-khan, poussé par Djamouqa et par son propre fils, également jaloux de Tèmudjin,rompit avec lui ; vieillard instable et pusillanime, il craignait à juste titre d'être détrôné par Tèmudjin.

Abandonné parune partie des siens, Tèmudjin se hâta de prendre ses dispositions de combat ; la rencontre fut rude et à la faveurde la nuit Tèmudjin fit retraite avec les siens dans l'extrême Mongolie orientale, où il passa l'été.

Entre temps, lacoalition se dissocia : certains s'enfuirent chez les Naïman, d'autres revinrent à Tèmudjin qui, à ce moment, reçut unrenfort considérable grâce à ses parents maternels, les Qonggirat.

A l'automne 1203, il avait repris pied dans lavallée de l'Onon et, grâce à son frère Qassar qui lui était revenu et qu'il envoya auprès d'Ong-khan, il persuada à cedernier qu'il voulait faire la paix avec lui ; profitant de la crédulité de celui-ci, il l'attaqua par surprise et le vainquit.Ong-khan et son fils s'enfuirent et moururent peu après, tandis que la plus grande partie des Kèrèyit faisaient leursoumission.

La Mongolie centrale était soumise à Tèmudjin. Une seule puissance se dressait encore en Mongolie, celle des Naïman.

Tèmudjin avait eu déjà l'occasion de semesurer à ceux-ci.

Après la disparition d'Ong-khan, tous les vieux adversaires de Tèmudjin se réfugièrent auprès duroi des Naïman et poussèrent celui-ci contre lui.

Avant de lui déclarer la guerre, le roi des Naïman tenta de nouerdes alliances, mais son projet fut déjoué par le chef des Œngut, qui en avisa Tèmudjin.

Il avait alors commencé àorganiser son armée sur des bases nouvelles et à établir les fondements de l'État mongol.

Disposant de ressources. »

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