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L'inconscient m'empêche-t-il d'être libre ?

Publié le 18/09/2004

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Introduction : La psychanalyse parle d' « actes manqués «, actes que nous produisons machinalement alors que leur raison nous échappe. Si un inconscient guide nos actes et nos pensées, il semble que nous sommes comme des automates téléguidés de l'extérieur. L'idée de liberté suppose au contraire que nous soyons responsables de nos mouvement. Les « actes manqués « ne sont pas le fait d'un être libre, être libre, c'est être conscient de ce qu'on fait, le vouloir pour des raisons personnelles. On peut dire que la liberté dépend d'un « libre-arbitre «, c'est à dire d'une capacité à décider de nos mouvements. Si il y a un inconscient qui agit derrière la conscience comme un marionnettiste derrière une marionnette, il semble que l'idée de liberté comme libre arbitre soit ruinée. Problématique : La liberté suppose d'être soi même la cause de ses actes, cela est il possible si la conscience est elle même déterminée par un inconscient ? I : La liberté suppose la conscience 1)      La négativité de la conscience comme condition de la liberté. C'est en s'opposant au règne de la nature que la conscience manifeste sa liberté. La négativité de la conscience, c'est sa capacité à se détourner de l'immédiateté de la sensation pour réfléchir dessus.

« 3) C'est en tant que conscience que l' « homme est liberté » selon le mot de Sartre.

Si comme le dit Sartre « l'existence précède l'essence », c'est que l'homme n'est d'abord riensinon la pure négativité de sa conscience.

C'est donc la consciencequi fait l'existence de l'homme comme être libre. Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existence avant l'essence et de la sorte définit la condition humaine.

Les objetsmatériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoil'objet va servir — et à un ensemble de règles techniques.

Pour toutustensile, l'essence précède l'existence, et son existence ne vaut quedans la mesure où elle réalise l'essence, c'est-à-dire par rapport àl'idée qui a permis de la concevoir et de la produire.

Dans la théologietraditionnelle, on voit en Dieu une sorte d'artisan supérieur qui a crééle monde et les hommes à partir d'une idée, d'un projet.

Lorsque Dieucrée, il sait au préalable ce qu'il crée.

Chaque individu réalise uncertain concept contenu dans l'entendement divin.

Au xviiie siècle, auconcept de Dieu a succédé le concept de nature humaine, chaquehomme étant un exemplaire particulier d'un concept universel :l'Homme.

Du point de vue de l'idée ou de l'essence, c'est-à-dire dansle fond, tous les hommes sont semblables, quels que soient leurculture, leur époque ou leur statut social.

Pour l'existentialisme athéetel que l'a pensé Sartre, Dieu n'existe pas, il n'y a pas d'origine uniqueau monde, ni de référent suprême.

Il y a un donné d'origine : la réalité humaine, soit des individus qui d'abord existent avant de se définir par concepts.

On surgit dans le monde etl'on se pense ensuite.

Si l'homme est a priori indéfinissable, c'est qu'a priori il n'est rien tant qu'il ne s'est pasfait lui-même par un engagement dans le monde : "L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait." II : L'idée d'inconscient rend ambiguë la liberté de la conscience 1) La conscience comme marionnette de l'inconscient.

Freud compare l'inconscient à la partie immergée d'un iceberg.

Il y aurait des causes souterraines, inaccessibles à laconscience, qui détermineraient celle ci.

Ces causes sont étrangèresau moi conscient, c'est pourquoi Freud ne parle pas de « moi intime »à propos de l'inconscient, mais il le dénomme le « ça ». 1.

Une hypothèse nécessaireLes rêves, les symptômes des névrosés, les lapsus montrent que laconscience est lacunaire.

On ne peut les expliquer lorsqu'ils surviennent.L'idée fondamentale de Freud est que tous ces phénomènes ne sont pas deseffets du corps sur l'esprit, mais des expressions d'un sens.

Ils ne doivent pasêtre expliqués pat` des causes extérieures au psychisme, mais êtreinterprétés.

Une fois dit qu'ils sont interprétables, il est nécessaire desupposer un inconscient psychique (De l'interprétation des rêves, 1900), desactes ou des pensées dont le sujet n'est pas conscient mais qui motivent sesrêves, sa maladie ou ses lapsus (voir fiche 1). 2.

Une révolutionCette hypothèse inflige, selon les mots de Freud, une blessure à l'homme.Après Copernic, qui montra que la Terre n'était pas le centre de l'univers,Freud montre que le moi n'est pas maître chez lui.

Nous ne sommes pas lesmaîtres de nos pensées, et le moi conscient n'est pas le centre véritable dusujet.

Mais si l'inconscient est le véritable centre, comment y accéder ? Freudmontre que, s'il est le maître du sens, ce qu'il dit n'est jamais présenté tel quel à la conscience mais toujoursdéformé, au premier abord incompréhensible (De l'interprétation des rêves). « On nous conteste de tous côtés le droit d'admettre un psychique inconscient et de travailler scientifiquementsur cette hypothèse.

Nous pouvons répondre à cela que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime, etque nous possédons de multiples preuves de l'existence de l'inconscient.

Elle est nécessaire, parce que lesdonnées de la conscience sont extrêmement lacunaires ; aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il seproduit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, nebénéficient pas du témoignage de la conscience.

Ces actes ne sont pas seulement les actes manqués et lesrêves, chez l'homme sain, et tout ce qu'on appelle symptômes psychiques et phénomènes compulsionnels chez lemalade ; notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d'idées qui nous viennent sansque nous en connaissons l'origine, et de résultats de pensée dont l'élaboration nous est demeurée cachée.

Tousces actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si nous nous obstinons à prétendre qu'il fautbien percevoir par la conscience tout ce qui se passe en nous en fait d'actes psychiques ; mais ils s'ordonnent. »

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