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Kant: L'inconscient m'empêche-t-il d'être libre ?

Publié le 12/03/2005

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Le Je » prouve que j'agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat. J'ai conscience des déterminations et des actions, et un sujet qui a conscience de ses déterminations et de ses actions a une absolue liberté. Que le sujet possède une liberté absolue, parce qu'il est conscient, prouve qu'il n'est pas un sujet qui pâtit, mais qui agit. C'est seulement dans la mesure où j'ai conscience d'une action effective, dans la mesure où j'agis à partir du principe interne de l'activité suivant le libre arbitre, sans une détermination extérieure, que je possède une spontanéité absolue. Lorsque je dis : je pense, j'agis, etc., ou bien le mot je est employé à contresens ou bien je suis libre. Si je n'étais pas libre, je ne pourrais pas dire : je le fais, mais je devrais dire : je sens en moi une envie de faire que quelqu'un a suscitée en moi. Mais lorsque je dis : je le fais, cela signifie une spontanéité dans le sens transcendantal. Or j'ai conscience de ce que je peux dire : je fais, je ne suis donc pas conscient d'une détermination, et j'agis par conséquent d'une façon absolument libre. Si je n'étais pas libre, mais si j'étais seulement un moyen par lequel l'autre fait immédiatement en moi quelque chose que je tais, je ne pourrais pas dire : je fais. Je fais, en tant qu'action, ne peut s'employer que dans un cas d'absolue liberté.

Kant pose que la liberté ne saurait être démontrée ni même expliquée. En effet ramener l’expérience de la liberté à une cause c’est la réduire à un déterminisme c’est-à-dire à ce qui ne saurait tirer de soi-même la spontanéité de son agir.

Telle est la conclusion de la troisième antinomie de La critique de la raison pure, Dialectique transcendantale : en effet quoique je ne puisse pas connaître « la liberté comme propriété d’un être auquel j’attribue des effets dans le monde sensible «, je puis cependant « penser la liberté, ce qui veut dire que sa représentation ne contient à tout le moins aucune contradiction en elle «. La morale présuppose nécessairement la liberté « en mettant en avant comme données de notre raison a priori des principes pratiques originels se trouvant en elle qui, sans la supposition de la liberté, seraient absolument impossibles «. La critique de la raison pratique montre que cette liberté, si elle est inconnaissable, peut cependant être pensée sans contradiction. A cet égard « la causalité inconditionnée de la cause dans le phénomène est la liberté «, à la différence de la causalité conditionnée de la cause naturelle. Comme l’explique Kant dans la dialectique transcendantale de la Critique de la raison pure, cette liberté est envisagée comme un « commencement dynamique et non comme un commencement temporel de l’action «.La subjectivité est entendue comme une instance en première personne déterminée par son pouvoir d'initiative, et capable de représenter en elle-même un commencement moral, cognitif et métaphysique. Ce commencement absolu, révèle selon Kant, la liberté du sujet, sa spontanéité, sa capacité à être maître de lui et à ne pas pâtir. Être sujet et être libre pour Kant ne sont qu'un.

 

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« premier qui n'est renvoyé à rien d'autre, c'est en ce sens que poursuit Kant « que je suis un principe et non un résultat .

».

Et c'est cette faculté que nous avons de nous mouvoir par nous-mêmes qui prouve notre liberté.

Nous sommes par là principe et non résultat, c'est-à-dire que nous sommes le commencement absolu et non le fruit d'unedétermination extérieure. « J'ai conscience des déterminations et des actions, et un sujet qui a conscience de ses déterminations et de ses actions a une absolue liberté. ».

Parce que c'est en ayant conscience des déterminations que je peux décider par une absolue liberté de m'en détacher, et de créer un ordre propre en agissant. « Que le sujet possède une liberté absolue, parce qu'il est conscient, prouve qu'il n'est pas un sujet qui pâtit , mais qui agit .

».

La conscience révèle notre capacité à agir et non à pâtir c'est-à-dire à subir.

Le sujet qui agit prend les devants, en cela il est conscient.

L'inconscient est en effet celui qui n'est pas présent à lui même. L'instance sur laquelle se fonde l'action est le libre arbitre, qui me permet de ne pas subir les déterminationsextérieurs qui causeraient l'action sans que j'y concède.

La liberté est un principe interne, c'est-à-dire un principequi repose en soi, et n'est en aucun cas fonder sur autre chose, qui serait irrémédiablement extérieure à laconscience.

Le devoir « sollen » ordonne des actions dont le fondement est un simple concept et non un phénomène sensible.

Ici, la raison ne s'abandonne pas à la sensibilité, ne suit pas l'ordre des phénomènes ; c'est« avec une pleine et entière spontanéité qu'elle à crée un ordre propre d'après des idées ». La liberté est donc ce qui permet à l'homme de s'arracher au monde des phénomènes.

Celui-ci est régi, selon Kantpar un mécanisme pur.

La liberté est la condition de la morale, sans elle en effet l'homme suivrait l'ordre despassions et de ses appétits sans avoir maîtrise sur eux.

Mais la liberté comme nous le révélait la troisième antinomiene saurait être connue.

C'est la loi morale qui nous la fait découvrir comme un fait de la raison. C'est en se conformant au principe intérieur du libre arbitre que je suis libre, et que je possède unespontanéité.« C'est seulement dans la mesure où j'ai conscience d'une action effective, dans la mesure où j'agis àpartir du principe interne de l'activité suivant le libre arbitre, sans une détermination extérieure, que je possède une spontanéité absolue.

».

Au cours du paragraphe 9 de La critique de la raison pure , Kant définit la spontanéité par rapport à la réceptivité, alors que la spontanéité est du côté de la fonction et l'action le réceptivité est du côté del'affection de la passivité.

La spontanéité a ceci de particulier qu'elle n'est pas susceptible d'explication, lorsque uneaction est qualifiée de spontanée, elle ne peut recevoir aucune explication physique. Je suis libre parce que j'agis, et j'agis parce que je suis libre Être cause de ses pensées, et des actions est bien l'expérience insigne de la liberté.« Lorsque je dis : je pense,j'agis, etc., ou bien le mot je est employé à contresens ou bien je suis libre.

».

« Si je n'étais pas libre, je nepourrais pas dire : je le fais, mais je devrais dire : je sens en moi une envie de faire que quelqu'un a suscitée enmoi ».

Ici Kant fait référence à l'action hétéronomique, lorsque l'autre s'introduit entre moi et le principe de monaction pour se substituer à lui l'action est irrémédiablement non-libre, non spontanée, elle n'est d'ailleurs même plusaction mais passion, qui est littéralement le fait de subir.

« Mais lorsque je dis : je le fais, cela signifie unespontanéité dans le sens transcendantal. » .

Le transcendantal, par opposition à empirique, il est détaché de la causalité physique régie par le déterminisme selon lequel telle cause entraîne nécessairement tel effet.

Au sein dece type de chaîne causale chaque état est le résultat de ce qui précède et n'est pas responsable de ce qu'il est. « Or j'ai conscience de ce que je peux dire : je fais, je ne suis donc pas conscient d'une détermination, et j'agis parconséquent d'une façon absolument libre.

».

La conscience de mes déterminations lorsqu'elles se produisent en moi,m'indiquent que je suis capable de savoir lorsque j'agis par moi-même et donc selon une pleine spontanéité, c'est-à-dire une entière et absolue liberté.

Toujours dans cette même optique, Kant poursuit: « Si je n'étais pas libre, maissi j'étais seulement un moyen par lequel l'autre fait immédiatement en moi quelque chose que je fais, je ne pourraispas dire : je fais.

».

La possibilité de dire je est l'expérience insigne de notre liberté absolue.

Kant pose que la liberténe saurait être démontrée ni même expliquée.

En effet ramener l'expérience de la liberté à une cause c'est la réduireà un déterminisme c'est-à-dire à ce qui ne saurait tirer de soi-même la spontanéité de son agir.

A cet égard « lacausalité inconditionnée de la cause dans le phénomène est la liberté », à la différence de la causalité conditionnéede la cause naturelle.

Comme l'explique Kant dans la dialectique transcendantale de la Critique de la raison pure, cette liberté est envisagée comme un « commencement dynamique et non comme un commencement temporel del'action ». L'homme n'est donc pas simplement un phénomène du monde des sens, mais il se saisit lui-même, au moyen d'unepure aperception comme être capable de pensée autant que de volonté, doué de spontanéité, dont les pouvoirs del'esprit ne sont pas sensibles.

En particulier, la raison de l'homme est distincte de toutes les facultés empiriquementconditionnées » car elle détermine ses objets simplement d'après des idées.

Et cette raison possède une« causalité ». Telle est la conclusion de la troisième antinomie de La critique de la raison pure, Dialectique transcendantale : en effet quoique je ne puisse pas connaître « la liberté comme propriété d'un être auquel j'attribue des effets dans lemonde sensible », je puis cependant « penser la liberté, ce qui veut dire que sa représentation ne contient à tout lemoins aucune contradiction en elle ».

Le sujet kantien est conscient de ses déterminations, dans le sens ou noussentons les déterminations qui nous empêchent d'être libre.

« Je fais, en tant qu'action, ne peut s'employer que. »

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