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L'individu dans l'Histoire

Publié le 13/01/2004

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La deuxième analyse l'expression « le sens de l'histoire ». Enfin la dernière envisage la possibilité de concilier la liberté humaine et la finalité historique.         PLAN DETAILLE   Première partie : L'histoire : agrégation ou chaos ?   1.1  L'histoire révèle la nature de l'individu.   « Le principal usage [de l'histoire] est seulement de nous découvrir les principes constants et universels de la nature humaine en montrant les hommes dans toutes les diverses circonstances et situations, et en nous fournissant des matériaux d'où nous pouvons former nos informations et nous familiariser avec les ressorts réguliers de l'action et de la conduite humaine. » HUME, Enquête sur l'entendement humain,  VIII.   Dans cet extrait ce que nous retenons est la visée de l'histoire. Elle est focalisée sur l'individu et a pour finalité de permettre son dévoilement et sa compréhension.   1.
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« Le caractère potentiellement confus des actions humaines est résolu par l'existence possible d'un plan de la nature qui inscrit nos actions au sein d'une rationalité. 2.2 Préférer un système à un agrégat.

« Cependant, si on peut admettre que la nature même, dans le jeu de la liberté humaine, n'agit pas sans plan ni sans dessein final, cette idée pourrait bien devenir utile ; et, bien que nous ayons une vue trop courte pourpénétrer dans le mécanisme secret de son organisation, cette idée pourrait nous servir de fil conducteur pour nousreprésenter ce qui ne serait sans cela qu'un agrégat des actions humaines comme formant, du moins en gros, unsystème.

» Ibid. Transition : la conception kantienne donne corps à l'histoire et permet à l'esprit humain de mieux la saisir et de mieux appréhender la place de chacun au sein de ce flux temporel ininterrompu.

Se pose alors la question del'existence d'une réelle liberté. Troisième partie : La coïncidence de l'histoire et de l'individu.

3.1 Les grands hommes.

« Ce sont maintenant les grands hommes historiques qui saisissent cet universel supérieur et font de lui leur but ; ce sont eux qui réalisent ce but qui correspond au concept supérieur de l'Esprit.

» HEGEL, La raison dans l'histoire .

L'histoire se réalise par le biais des grands hommes.

C'est par eux que l'universel trouve un moyen d'expression.

Il n'y a donc pas contradiction entre le fait de conférer à l'histoire un sens et le fait de considérerl'individu comme étant auteur-acteur de l'histoire. 3.2 Le particulier se réalise dans l'universel.

« De grandes actions et l'activité efficiente qui a consisté en une série de telles actions ont produit quelque chose de grand dans le monde et onteu, pour l'individu qui agit, la puissance, l'honneur et la gloire pourconséquence » HEGEL, Les principes de la philosophie du droit. L'universalité a trouvé dans l'action des grands hommes un moyen d'expression.

L'histoire permet à l'individu de dépasser sa singularité et des'élever à l'universel. La passion a souvent été méprisée comme une chose qui est plus ou moinsmauvaise.

Le romantisme allemand et, en particulier, Hegel restituent à la passion toute sa grandeur.

Dans une Introduction fameuse (« La Raison dans l'histoire ») à ses « Leçons sur la philosophie de l'histoire » - publiées après sa mort à partir de manuscrits de l'auteur et de notes prisespar ses auditeurs -, on peut lire (trad.

Kostas Papaioannou , coll.

10118): « Rien ne s'est fait sans être soutenu par l'intérêt de ceux qui y ont participé.Cet intérêt nous l'appelons passion lorsque, écartant tous les autres intérêtsou buts, l'individualité tout entière se projette sur un objectif avec toutes lesfibres intérieures de son vouloir et concentre dans ce but ses forces et tousses besoins.

En ce sens, nous devons dire que rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion. » L'histoire est en apparence chaos et désordre.

Tout semble voué à la disparition, rien ne demeure : « Qui a contemplé les ruines de Carthage , de Palmyre , Persépolis , Rome , sans réfléchir sur la caducité des empires et des hommes, sans porter le deuil de cette vie passée puissante et riche ? Ce n'est pas comme devant la tombe desêtres qui nous furent chers, un deuil qui s'attarde aux pertes personnelles et à la caducité des fins particulières:c'est le deuil désintéressé d'une vie humaine brillante et civilisée. » L'histoire apparaît comme cette « vallée des ossements » où nous voyons les réalisations « les plus grandes et les plus élevées rabougries et détruites par les passions humaines », « l'autel sur lequel ont été sacrifiés le bonheur des peuples, la sagesse des Etats et la vertu des individus ».

Elle nous montre les hommes livrés à la frénésie des passions, poursuivant de manière opiniâtre des petits buts égoïstes, davantage mus par leurs intérêts personnelsque par l'esprit du bien.

S'il y a de quoi être triste devant un tel spectacle, faut-il, pour autant, se résigner, y voirl'œuvre du destin ? Non, car derrière l'apparence bariolée des événements se dévoile au philosophe une finalitérationnelle : l'histoire ne va pas au hasard, elle est la marche graduelle par laquelle l'Esprit parvient à sa vérité.

LaRaison divine, l'Absolu doit s'aliéner dans le monde que font et défont les passions, pour s'accomplir.

Telle est: « la tragédie que l'absolu joue éternellement avec lui-même: il s'engendre éternellement dans l'objectivité, se livre souscette figure qui est la sienne propre, à la passion et à la mort, et s'élève de ses cendres à la majesté ».. »

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