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En quel sens peut-on reprocher à quelqu'un d'être inconscient ?

Publié le 15/07/2005

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Certes elle n'était pas vraiment consciente de ce qu'elle faisait , mais au moment où elle a décidé de se droguer par exemple, elle était consciente. Ensuite, dans le langage courant, l'inconscience est presque synonyme d'imprudence. Quelqu'un qui prendrait des risques, mettant en péril la vie d'autrui, serait moralement répréhensible. C'en est de même pour une personne qui traverserait en plein Paris sans regarder.    Nous avons vu que l'on peut reprocher à quelqu'un son inconscience, et nous allons maintenant montrer que dans d'autres cas ou théories, il n'est pas vraiment légitime de faire ce reproche. Par exemple, si l'on s'appuie sur Freud, pour qui les individus sont régis par un surmoi. Cette domination conditionnerait donc nos actes. En effet, si un enfant qui a souffert de privations (alimentaires par exemple) et subi une autorité parentale trop sévère, vole un beignet, même sans faim, il serait délicat de le réprimander. C'est parce qu'en volant, il a tenté d'échapper à un surmoi trop opprimant. Ensuite, on peut prendre l'exemple d'une pathologie psychologique: la schizophrénie, qui se manifeste de temps en temps.

 

Il existe deux sens à donner au terme inconscient : l’un inventé par Freud comme instance psychique et l’autre employé comme adjectif qui désigne tout ce qui n’est pas conscient. C’est de la seconde acceptation qu’il est question ici. Il s’agit de savoir de quoi n’a pas conscience celui qui n’a pas conscience. Ce terme dans le langage courant ne renvoie-t-il pas à une ignorance, à un manque ? Mais ce manque n’est-il pas blâmable uniquement quand il est possible à combler ? Ne reproche-t-on pas en effet aux individus inconscients de ne pas faire d’efforts ? N’est-ce pas ici l’obligation pour tous de réfléchir sur soi et sur le monde qui se fait jour ?

 

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